Laure Alba, Lébénoïd : « Disposer de notre outil de production en France et maîtriser l’ensemble de notre chaîne de production sont nos principaux atouts. »

Lébénoïd est un fabricant de luminaires français, qui a fêté cette année ses 102 ans. À l’origine fabricant de matière plastique isolante résistante comme l’ébène, d’où le nom de la société, Lébénoïd s’est ensuite orientée vers la fabrication d’accessoires d’éclairage, puis vers la fabrication de luminaires. La marque, spécialiste de l’éclairage fonctionnel, dispose de trois sites, le siège social à Saint-Priest, dans la région lyonnaise, une usine de production à Vernosc en Ardèche et une autre à Zaghouan en Tunisie. Laure Alba revient sur les points forts et les nouveautés de Lébénoïd.

Lébénoïd est l’un des rares fabricants d’éclairage à produire ses luminaires en France. Pour quelles raisons ?
Laure Alba –
Disposer de notre outil de production en France et maîtriser l’ensemble de notre chaîne de production sont nos principaux atouts. Nous fabriquons les luminaires et les accessoires électriques en plastique injecté. Nous possédons nos presses à injection et sommes propriétaires de nos moules. Ils sont dessinés et conçus par notre bureau d’études en interne. Notre établissement est équipé de machines CMS (composant monté en surface), qui soudent les leds aux platines des luminaires. Nos collaborateurs assemblent et testent les luminaires qui sont ensuite stockés dans notre espace de logistique, d’où nous livrons quotidiennement nos clients.

Quels sont les avantages d’une fabrication française ?
L. A. –
Cela nous donne une maîtrise totale de l’ensemble des étapes de la production et nous permet de créer des séries spécifiques, pour répondre aux besoins de nos clients. Par exemple, avec notre bureau d’études et nos machines CMS en interne, nous pouvons fabriquer de petites séries de platines leds et avec notre mélangeur de couleurs, nous sommes en mesure de proposer le RAL choisi par le client. Nous disposons également d’un stock de matières premières, cela nous a notamment permis d’éviter les pénuries en période de Covid et d’atténuer les variations de prix des composants. Comme notre fabrication est française, nous raccourcissons le délai entre la production et la livraison et nous réduisons les coûts et l’impact environnemental du transport.

Quelles sont vos nouveautés ?
L. A. –
Fin 2023, nous avons dévoilé le luminaire Dune ULR. Il est né à la suite de demandes de nos clients, qui souhaitaient un luminaire de façade respectant l’arrêté du 27 décembre 2018 relatif aux nuisances lumineuses. Dune est doté d’une casquette cache-lumière sur le dessus et la platine led est orientée vers le bas, afin de délivrer 100 % du flux utile sans polluer. Nous allons dévoiler aux alentours du premier semestre une autre nouveauté, qui est en cours de développement. Il s’agit de la solution de gestion de l’éclairage Lisa, qui vise à améliorer la performance énergétique de l’éclairage dans les bâtiments tertiaires, industriels, ou dans les parties communes des logements collectifs. Ces systèmes sont aujourd’hui incontournables et évitent que des luminaires restent allumés à plein temps et à 100 % sans raison. Par exemple, dans un couloir de 100 mètres de long, il n’est peut-être pas nécessaire d’allumer tout le couloir, mais il est intéressant d’éclairer certaines portions ou de faire varier l’intensité. Lisa est dotée d’un système de programmation horaire, de capteurs de mouvement et de capteurs de luminosité, ce qui permet aux exploitants de créer des scénarios selon l’usage des espaces. Sa particularité réside dans son architecture maillée, dans laquelle tous les luminaires et capteurs communiquent ensemble. Lisa gère 40 canaux de fréquences et 1 024 nœuds, qui peuvent être des luminaires ou des capteurs. La gestion est assurée via l’application installée sur une tablette pour suivre le fonctionnement du réseau et détecter les dysfonctionnements. À distance, l’application pourra être installée sur un ordinateur afin de se connecter via un lien internet à la tablette.

Propos recueillis par Alexandre Arène

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