De nombreux revendeurs et utilisateurs finaux d’onduleurs pensent que ces appareils protègent automatiquement les équipements et les données contre les surtensions provoquées par la foudre. La réalité, cependant, n´est pas aussi simple, comme nous l´explique Christophe Jammes, Responsable Produit, Division Power Quality d´Eaton EMEA.
Même si, par rapport à d’autres régions dans le monde, l’Europe n’est pas une zone à risques, les surtensions provoquées par les impacts de foudre constituent une vraie menace pour les installations informatiques, les systèmes de télécommunications et les innombrables appareils électroniques dont dépendent les entreprises.
D’après toutes les cartes des impacts de foudre que l’on peut facilement trouver sur Internet, la plupart des pays européens risquent 2 à 10 impacts au kilomètre carré par an. Cela paraît peu et, en effet, les chances de voir un bâtiment ou une installation souffrir d’un impact de foudre direct s’avèrent faibles. Mais un impact direct n’est pas nécessaire pour endommager un matériel électronique sensible.
En effet, un impact de foudre à quelques kilomètres de distance seulement est susceptible d’induire dans le réseau électrique suffisamment d’énergie sous forme de surtension pour provoquer de vrais dégâts. Si l’on fait le calcul, en supposant que la distance maximale à laquelle un impact de foudre est susceptible de présenter un danger est, par exemple de 5 kilomètres, la zone de risque est alors d’environ 75 km2. Et, si l’on se base sur une moyenne de 10 impacts au km2, on arrive à peu près 150 impacts par an pouvant mettre votre équipement en danger !
La plupart des lecteurs de cet article sont probablement rassurés par l’idée que leurs équipements sensibles sont pourvus d’un onduleur garantissant une bonne protection anti-surtensions. Certes, la quasi totalité des onduleurs fournissent un certain niveau de protection, ce que beaucoup ne manquent pas de
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