Les associations Promotelec et Consuel viennent de présenter, dans le cadre de l’Observatoire national de la sécurité électrique qu’elles co-animent, les données actualisées sur la sécurité électrique. Dans le cadre du baromètre TNS – Association Promotelec sur l’analyse des diagnostics électriques obligatoires, seules 29 % des installations électriques sont en sécurité. L’association Promotelec soutient les associations de consommateurs membres du Gresel dans le respect des six exigences minimales de sécurité dans le logement et le besoin de traiter le cas des baux d’habitation et des parties communes des immeubles.
25 à 30 % des incendies survenant dans les logements sont d’origine électrique. C’est ce qu’a dévoilé le dernier baromètre TNS-Association Promotelec à l’occasion de la rencontre annuelle de l’Observatoire national de la sécurité électrique (ONSE) qui s’est tenue le 21 mars. La table ronde sur les incendies d’origine électrique a permis de mettre en lumière les nombreux points d’insécurité des installations électriques des logements construits depuis plus de 15 ans. Aux côtés de l’association Promotelec, des représentants de la DHUP (1), des pompiers et des assureurs ont témoigné des dangers potentiels des installations vétustes. L’étude sur les diagnostics électriques obligatoires réalisée par la TNS Sofrès pour le compte de Promotelec (2), révèle en effet que seules 29 % des installations électriques des logements vendus sont en sécurité. Près de deux tiers des rapports signalent des points d’insécurité et/ou recommandent des travaux. Le danger réside davantage en maisons individuelles (63 %) que dans les appartements (55 %). Dans 96 % des cas, quel que soit le type de logement, les travaux recommandés sont effectués afin de remédier aux anomalies constatées à la lecture du DEO.Étendre le DEO aux parties communes
Parmi les améliorations qui pourraient être apportées en matière de sécurité électrique, l’association Promotelec soutient les associations de consommateurs membres du Gresel dans le besoin d’étendre l’extension du dispositif aux parties communes des immeubles, qui représente une attente forte des acquéreurs. Plus de 8 propriétaires sur 10 jugent important l’état de l’installation électrique des parties communes et estiment que le diagnostic devrait être obligatoire.
En parallèle, une seconde étude, réalisée par l’association Promotelec à partir de la collecte de 5 000 rapports de diagnostics électriques obligatoires (DEO), montre que 51 % des logements vendus en 2012 sont antérieurs à 1974. Or, il est avéré que plus les logements sont anciens, plus les installations électriques sont vétustes, et donc dangereuses. Les trois anomalies les plus souvent présentes concernent un défaut de mise à la terre (81 %), un ou plusieurs point(s) d’insécurité dans les salles de bains (61 %) et un risque de contact direct (59 %). Ces trois points figurent parmi les six exigences minimales de sécurité que l’association Promotelec défend depuis de nombreuses années.
En attendant d’être entendu sur ce point, le président de Promotelec, Patrick Bayle a annoncé la création dans les semaines qui viennent d’un groupe de travail qui réunira les membres de l’ONSE et les organisations ayant participé à la table ronde sur les incendies d’origine électrique. Son objectif : affiner les recherches pour définir précisément ce qui, au sein des installations électriques vétustes, déclenche les incendies.
(1) DHUP : Direction de l’habitat, de l’urbanisme et des paysages.
(2) Étude réalisée du 24 septembre au 5 octobre 2012, auprès de 500 propriétaires ayant acquis après le 1er janvier 2009 un logement dont l’installation électrique a plus de 15 ans.