Le Consumer Electronics Show (CES) 2025 vient de fermer ses portes à Las Vegas, rassemblant plus de 4 500 exposants et 141 000 participants. Cette édition a permis une nouvelle fois de faire ressortir plusieurs tendances intéressantes dans le monde de la high tech, qui laissent entrevoir le monde de demain. L’intelligence artificielle, moteur […]
Le Consumer Electronics Show (CES) 2025 vient de fermer ses portes à Las Vegas, rassemblant plus de 4 500 exposants et 141 000 participants. Cette édition a permis une nouvelle fois de faire ressortir plusieurs tendances intéressantes dans le monde de la high tech, qui laissent entrevoir le monde de demain.
L’intelligence artificielle, moteur de l’innovation
L’intelligence artificielle était bien sûr au coeur de cette édition 2025. Peu de stands n’arboraient pas le fameux sigle « AI ». Il faut dire que l’intégration de l’IA dans les systèmes domotiques ouvre des perspectives extraordinaires ! Les chatbots comme ChatGPT, Gemini, Meta AI, Claude ou encore Grok font leur entrée dans l’électroménager et la maison connectée. Cette révolution permet aux équipements d’apprendre les comportements des utilisateurs pour s’adapter à leurs habitudes, comme l’a démontré par exemple Ecoflow avec son système Oasis, optimisant la production et la consommation d’électricité du foyer. Les économies potentielles sont colossales : selon Capgemini, la domotique assistée par l’IA pourrait réduire la consommation énergétique des bâtiments de 20% à 50%. Un chiffre qui devrait faire réfléchir les plus réticents !
Mais l’IA est utilisée pour de nombreux aspects. Samsung a par exemple dévoilé un réfrigérateur intelligent doté d’une IA qui surveille la fraîcheur des aliments et prévient le gaspillage. LG utilise l’IA pour ajuster l’image de ses TV en fonction des goûts des utilisateurs. Miele propose un four capable de reconnaitre les alimentés insérés, proposant ainsi le mode de cuisson le mieux adapté.
Attention toutefois: l’ « AI » est aussi devenue un terme marketing au même titre que le terme « connecté » il y a quelques années. C’est à la mode, et c’est vendeur. Il faut toutefois bien faire la différence entre les solutions réellement dotées d’intelligence artificielle, et celles qui reposent simplement sur une condition du type « si / alors / sinon » pour prendre une décision. Sans compter les solutions pour lesquelles nous cherchons encore à comprendre où se trouve l’intelligence… Comme ce fût le cas pour les objets connectés, les deux années à venir viendront sans doute purger ce marché pour ne conserver que les réelles innovations dotées d’intelligence artificielle. Mais l’IA est bien là et sera une technologie déterminante pour l’avenir. Sans doute même la plus déterminante que nous ayons vu ces dernières décennies.
Matter s’impose de plus en plus
Comme nous l’avons déjà noté lors des derniers évènements (CES, IFA, etc.), la génération Matter arrive en force dans la maison connectée. Cette norme universelle facilite l’interopérabilité entre les différents équipements, simplifiant considérablement nos installations. Les premiers aspirateurs robots compatibles Matter font leur apparition, et les serrures connectées adoptent massivement ce protocole. Bien qu’elle puisse sembler discrète, cette norme est bien présente de plus en plus chez les fabricants d’équipements connectés pour la maison. Mais elle n’est plus un argument marketing, elle est simplement naturellement intégrée, un équipement pour la maison connectée ne pouvant pas ne pas être compatible avec cette norme.
On assiste toutefois à deux tendances distinctes dans le milieu de la maison connectée. Il y a d’un côté la domotique destinée aux économies d’énergie, sujet sensible chez tous les foyers, si ce n’est pour l’aspect écologique, tout au moins pour l’aspect financier. Face à cela, la domotique est présentée comme une « age tech », c’est à dire une technologie adaptée pour les seniors, afin de leur faciliter la vie et le maintien à domicile. Et c’est bien dans ce domaine que la domotique est vouée à se développer le plus dans les prochaines années.
Bagues et lunettes connectées: vers l’humain « augmenté »
Après les bracelets et les montres connectées qui ont fait fureur il y a quelques années, se démocratisent de plus en plus les bagues connectées. Rien de nouveau sous le soleil: ces appareils permettent de suivre l’activité physique, rythme cardiaque, taux d’oxygène dans le sang, qualité du sommeil, etc. Des données déjà recueillies par les montres connectées et autres bracelets sportifs. Mais l’évolution de la technologie et la miniaturisation des capteurs permettent aujourd’hui d’intégrer tout cela dans une bague pas plus grosse qu’une alliance, ce qui reste techniquement impressionnant. Si les premiers modèles étaient proposés à plusieurs centaines d’euros par un nombre très restreint de fabricants, ce CES a permis de juger de la démocratisation de ce secteur, comptant aujourd’hui des dizaines de fabricants, proposant des tarifs beaucoup plus accessibles, les premiers modèles démarrant à moins de 20€. Les fonctions se développent elles aussi, permettant des interactions avec son smartphone (prise de photo distance) ou même sa maison connectée (identification sur la serrure connectée).
Mais un autre domaine a littéralement explosé en quelques mois: celui des lunettes connectées. Une technologie pas vraiment nouvelle, puisque Google s’y était aventuré il y a déjà une dizaine d’années. Mais nous en sommes aujourd’hui au stade de la démocratisation, grâce à des acteurs comme Meta par exemple qui a su conquérir les créateurs de contenus avec son modèle Ray Ban. Celui ci dispose en effet d’une caméra permettant de filmer ou prendre en photo d’une simple commande vocale, pour immédiatement le partager sur les réseaux sociaux. Ces créateurs de contenus étant aujourd’hui de véritables influenceurs, il n’a pas fallu longtemps pour que les lunettes connectées entrent dans les moeurs.
On distingue toutefois des secteurs bien différents dans le milieu des lunettes connectées:
- les lunettes « multimédia »: ces lunettes dotées d’écrans permettent de visionner des films sur un écran géant, comme si on était au cinéma, mais en portant simplement une monture pas plus grosse qu’une paire de lunettes de soleil. Les meilleurs modèles permettent même d’afficher un ou plusieurs écrans d’ordinateur: finie l’époque où on travaillait sur l’écran minuscule de son laptop dans le train, il est maintenant possible de profiter d’un large espace de travail virtuel. XReal et Rokid proposent aujourd’hui des modèles de très bonne qualité pour ce type d’usage.
- les lunettes « créateurs »: comme le modèle Meta Ray Ban mentionné précédemment, ces lunettes, dotées d’une caméra, d’un micro et de hauts parleurs, permettent de saisir l’instant présent pour le partager avec ses proches ou sur les réseaux sociaux en quelques secondes. L’IA intégrée est même capable d’analyser ce que les lunettes voient pour écrire automatiquement une légende à ajouter sur son post Instagram par exemple.
- les lunettes « augmentées »: ces modèles utilisent un projecteur minuscule pour projeter des informations sur une partie du verre polarisé de la lunette, venant ainsi s’afficher par dessus la réalité. C’est ce qu’on appelle communément de la « réalité augmentée ». Il est ainsi possible d’afficher toutes sortes d’informations: une direction à suivre, le nom des bâtiments ou de points d’intérêts proches, une notification de son smartphone, etc. Mais un usage très en vogue est la traduction instantanée. J’ai d’ailleurs pu essayer le dernier modèle de Rokid pour dialoguer avec une interlocutrice chinoise: sa discussion était instantanément affichée en français devant mes yeux. Finie la barrière des langues pour échanger avec n’importe quel interlocuteur !
Nous n’en sommes pourtant qu’au tout début de cette démocratisation, mais les possibilités sont très prometteuses. Plus qu’un simple gadget pour prendre des photos à la James Bond, les lunettes connectées sont un premier pas vers l’ « humain augmenté », lui permettant d’interagir avec le monde, que ce soit avec sa maison connectée ou un correspondant à l’autre bout du monde. Et avec l’IA, tout devient possible !
Un avenir prometteur
S’il y a eu des technologies parfois discutables, ayant eu peu d’impact sur le monde, ce CES 2025 confirme au contraire que nous vivons une période plus passionnante que jamais. L’intelligence artificielle, combinée aux avancées en domotique et en efficacité énergétique, va transformer radicalement nos installations ces prochaines années. Et les équipements tels que les lunettes connectées vont également modifier notre façon d’interagir avec notre environnement. L’expertise des professionnels de notre secteur devient plus précieuse que jamais pour guider nos clients dans cette révolution technologique. Mais pour cela il est primordial de se tenir informé de ces évolutions. Informations que vous retrouvez chaque trimestre dans nos dossiers du magazine SmartHome Electricien+ (le prochain numéro de mars faisant d’ailleurs un point beaucoup plus complet sur le CES !).
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