Comment choisir sa GTB en fonction de ses besoins réels, par Marion Crozet, Smart & Connective

Dans un contexte réglementaire et économique tendu, les bâtiments tertiaires doivent prendre un virage majeur dans leur transition écologique. Côté énergétique, il faut réduire ses consommations, pour répondre aux décrets Tertiaire et BACS, mais aussi pour réduire la pression économique qui pèse sur les petits et moyens bâtiments tertiaires. Un des outils à la disposition de ce secteur est la GTB, qui permet d’automatiser les usages des organes énergivores afin d’optimiser l’efficacité énergétique des bâtiments.

Face à l’ampleur de la tâche – seuls 6 % des bâtiments tertiaires sont équipés d’une GTB et environ 300 000 bâtiments font 800 à 1 000 m2 –, les acteurs sont de plus en plus nombreux. Il existe évidemment les acteurs « historiques », qui font des GTB pour le secteur de l’industrie ou de très grands bâtiments tertiaires. Des systèmes complexes, et trop techniques, pour des bâtiments qui veulent faire de l’optimisation énergétique. La première question à se poser est donc : quels usages pour ma GTB ? S’il s’agit de performance énergétique dans un bâtiment tertiaire de 800 à 5 000 m2 par exemple, une « GTB light » suffira. C’est pourquoi aujourd’hui l’innovation tient surtout à la simplification de l’installation, de l’usage et de la maintenance. C’est donc bien la simplicité de la GTB qu’il faut privilégier. Sera-t-elle rapide à installer pour éviter une perte d’activité (bureaux, hôtels, magasins…) ? Il faut une solution qui s’installe rapidement, sans gêner l’activité ni les usagers. Il faut ensuite s’inquiéter de l’interopérabilité de la solution : pourra-t-elle piloter mes équipements existants, sera-t-elle évolutive pour suivre mes besoins, utilise-t-elle des protocoles ouverts ?

Et pour aller plus loin…
Un autre aspect à prendre en compte est la possibilité de faire de la gestion en multisite, de manière ultra simplifiée. Gérer 500 magasins ou 10 hôtels depuis la même plateforme, c’est tout de même plus pratique ! Et pour aller plus loin, il existe des solutions qui peuvent réaliser des commandes groupées. Par exemple, je veux mettre toutes les chambres de mon hôtel à 20 °C, je peux le faire en quelques secondes, sans ouvrir une seule chambre. Enfin, la GTB fonctionne grâce aux données récoltées par les capteurs installés dans le bâtiment. Ces données sont précieuses et peuvent être sensibles. Il est donc important de vérifier que la GTB garantit la sécurisation de ces données. On peut notamment choisir un fournisseur ISO 27001. On peut également s’intéresser à l’avenir de la GTB. En effet, elle doit être simple à installer et à utiliser, mais quid de son entretien et son évolution ? La GTB sera simple à faire évoluer si on peut simplement ajouter des IoT, équiper facilement une pièce supplémentaire par exemple. Quant aux mises à jour, il faut penser à leur exécution à distance, en flotte. Imaginez s’il faut qu’un technicien se déplace pour chaque mise à jour de chaque automate !

CEE, entre abus et fausses promesses…
Si les projets sans reste à charge existent, ils sont très rares. Il faut donc se méfier des prestataires qui insistent sur une offre financée exclusivement par les CEE (Certificats d’économie d’énergie). Les CEE (fiche BAT-TH-116) seront délivrés si la GTB est bien de classe A ou B et les contrôles se mettent en place afin de vérifier les installations. Enfin, n’oubliez pas de bien demander ce qui est inclus ou non dans la solution : hardware (automate et IoT), software (logiciel d’hypervision pour piloter le système à distance), applications dédiées, support technique, maintenance, licences (mises à jour des firmwares), etc. En effet, le prix d’une GTB peut être très variable ; un prix au m2 ne veut pas dire grand-chose si on ne connaît pas les éventuels coûts cachés. Par exemple, devoir développer un logiciel dédié aura un fort impact sur la facture finale ! Tous ces paramètres vous permettront de trouver la GTB idéale pour votre bâtiment et vous permettront de réaliser des économies d’énergie conséquentes.

Par Marion Crozet, Manager communication, Smart & Connective

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