Menés entre juin 2020 et mai 2021, les travaux d’économies d’énergie réalisés sur les 825 luminaires de la ville du Breuil (Saône-et-Loire) ont dépassé les attentes. Si l’engagement initial d’Ineo Réseaux Est, entité d’Equans France, était le maintien sur 11 ans (après travaux) d’un minimum de 65 % d’économies d’énergie par rapport à la consommation annuelle de référence définie, les résultats de l’année 2022 confirment une réduction approchant 81 %.
Le Breuil, forte de ces économies, lui ayant permis de faire face à la hausse des prix de l’énergie sans augmenter son budget ni supprimer l’éclairage nocturne, lance un nouveau chantier au service d’une ville plus intelligente et durable : la rénovation de son éclairage sportif d’ici fin 2023.
Les sites concernés par cette opération sont les deux stades de la ville du Breuil, ses courts de tennis en intérieur et extérieur ainsi que le terrain de pétanque. Au total, Ineo Réseaux Est assurera le passage aux leds de 45 projecteurs, diminuant de plus d’un tiers la puissance nécessaire à l’éclairage des sites. Un boîtier sera installé sur l’un des stades de la ville et permettra de passer à 50 % de la puissance d’éclairage lorsque les infrastructures sportives seront utilisées pour des séances d’entraînement et pourra repasser à 100 % lors des matchs et ce, à l’aide d’un simple bouton. Les travaux associés débuteront cet été et seront réalisés dans le cadre du marché de performance énergétique global signé par la ville du Breuil et Ineo Réseaux Est en 2020.
Économie et sécurité pour Le Breuil
Pourvue d’un parc d’éclairage public devenu vétuste et énergivore, la ville du Breuil a fait appel en 2020 à Ineo pour rénover et optimiser ses installations dans le cadre d’un Contrat de Performance Énergétique d’une durée de 12 ans. Estimée à 436 449 kWh d’électricité au lancement du contrat, la consommation annuelle d’éclairage public de la collectivité est descendue à 84 787 kWh, soit une économie de 80,5 %, après la réalisation d’études photométriques puis de travaux par les équipes d’Ineo. Une performance qui pourrait, si maintenue, non seulement permettre à la ville de rentabiliser le coût des travaux dès 9 ans mais aussi dégager environ 500 000 euros d’économies supplémentaires d’ici 2032 (en prenant l’hypothèse de 15 c€/kWh et d’une augmentation du prix de l’électricité de 10 % par an). Sur le plan environnemental, la dépense d’énergie réduite permettrait également d’éviter l’émission de 232 tonnes de CO2, soit l’équivalent de 232 vols Paris / New York.
D’ici là, les économies d’énergie générées par la première phase de rénovation de l’éclairage auront permis à la ville de compenser l’inflation liée à la crise énergétique, et même de dégager des fonds pour de nouveaux projets vertueux. Estimé à plus de 64 000 euros avant l’intervention d’Ineo, soit 35 % du budget de la collectivité à l’époque, le coût énergétique de l’éclairage public a représenté moins de 15 000 euros en 2022, soit seulement 7,3 % du budget de la collectivité cette même année. Une réduction significative qui s’est avérée d’autant plus précieuse dans un contexte d’inflation généralisée. Alors que beaucoup de collectivités ont dû se résoudre à éteindre l’éclairage nocturne, la ville du Breuil a pu maintenir le sien à un degré de luminosité adapté sans procéder à des coupes budgétaires ou devoir augmenter ses dépenses. Au contraire, le lancement de nouveaux chantiers de développement durable, comme la rénovation d’écoles et de salles communales, a été validé lors du vote du budget en conseil municipal le jeudi 6 avril dernier.
Un pilotage au lampadaire près pour une performance optimisée !
Les 825 points lumineux, dont 88 candélabres flambants neufs, qui éclairent les voies communales du Breuil ont été rénovés en luminaires led. Pour optimiser et réduire leur consommation, les équipes d’Ineo Réseaux Est et la ville ont fait le choix d’installer un système qui consiste en un boîtier de télégestion par luminaire ainsi qu’un module à l’armoire.
Une technologie qui offre trois avantages principaux : l’optimisation des économies d’énergie via des scénarios d’abaissement programmés au point lumineux; la remontée de données de maintenance en direct; et la possibilité de servir de connecteur à de potentiels service tiers (caméra, capteur, illumination festive, etc.).
Au nombre de trois, les scenarios d’abaissement mis en place par Ineo Réseaux Est permettent d’adapter la puissance de chaque luminaire et de minimiser la pollution lumineuse en fonction de l’heure et du lieu. Par exemple, l’intensité de l’éclairage public nocturne n’est pas la même sur les voies principales, résidentielles ou sur celles proches d’espaces naturels (étangs, forêt). En cas d’imprévus ou lors d’occasions exceptionnelles, un système de télégestion permet de modifier à distance et de manière instantanée l’intensité de chaque point lumineux.
Le suivi de la maintenance des installations est assuré via le logiciel de GMAO Nextcity, un outil de gestion de maintenance assistée par ordinateur. Interconnecté avec le système de télégestion, l’outil digital assure la remontée d’informations en direct lors de dysfonctionnements éventuels. Smarteo, logiciel mis au point par SCLE SFE, autre entité d’Equans France, permet de suivre les données énergétiques de la ville armoire par armoire et heure par heure. Dans les deux cas, le personnel de la Ville a été formé de sorte à pouvoir consulter et remonter les informations liées aux installations de manière autonome.
« Notre ville a été pionnière dans sa politique de réduction énergétique et aujourd’hui les résultats sont là. Le succès de la première phase de rénovation de notre éclairage public s’est avéré clé car il nous a permis de faire face à l’inflation des prix de l’électricité sans restreindre d’autres budgets ou dégrader la qualité de vie des Brogéliens. Le lancement de la nouvelle phase de travaux d’éclairage public n’est qu’un des nombreux moyens par lesquels nous souhaitons accentuer cette démarche au service des citoyens et de l’environnement », souligne Chantal Cordelier, maire du Breuil.
« La télégestion comporte de multiples avantages. Non seulement elle permet d’aller vers l’abaissement lumineux sans avoir recours à l’extinction, mais elle constitue également la première brique d’une ville connectée. A terme, nous pouvons par exemple tout à fait imaginer que des caméras, des bornes de recharge, ou d’autres services puissent être connectés à chaque lampadaire ! », souligne Paul Martinet, chargé du suivi du projet chez Ineo Réseaux Est, entité d’Equans France.