Parmi les leaders dans l’exploitation et la maintenance des bâtiments, SPIE Facilities se positionne en apporteur de solutions pour réduire les consommations énergétiques et les émissions de gaz à effet de serre de ses bâtiments en exploitation. Cyril Pouet, directeur général de SPIE Facilities, présente les solutions de l’entreprise en faveur de la transition énergétique et numérique des bâtiments, revient, entre autres, sur le cycle de matinales organisé pour sensibiliser ses clients aux évolutions du marché et imagine le bâtiment de 2050 dans toute sa complexité.
Pouvez-vous nous présenter l’activité de SPIE Facilities ?
Cyril Pouet – SPIE Facilities est une filiale de SPIE France, qui propose des solutions de maintenance technique du bâtiment et du Facility Management. La particularité de SPIE Facilities est d’être présent sur toute la France, et de proposer l’ensemble des expertises techniques en propre, avec un accompagnement sur les économies d’énergie et le respect de l’environnement. Nous nous positionnons en tant qu’exploitant et offreur de solutions énergétiques pour le bâtiment. Un volet important de notre action concerne la performance énergétique et la décarbonation des bâtiments, mais aussi le confort des occupants. Nous sommes une entreprise de proximité, avec 65 agences SPIE Facilities réparties sur toute la France, 2 800 employés et environ 40 000 bâtiments en exploitation. Notre activité connaît une forte mutation, avec une réelle accélération, notamment liée à la sobriété énergétique.
Comment SPIE Facilities accompagne-t-il ses clients vers plus de sobriété énergétique ?
C. P. – Le premier sujet pour nous est de cerner très précisément les besoins de nos clients. Ensuite, nous pilotons les installations par la mesure et le suivi de KPI (indicateurs clés de performance). Plus de 90 % de nos bâtiments sont connectés, le plus souvent par l’intermédiaire d’une plateforme de suivi énergétique et d’IoT. Le rôle de nos experts est de guider les actes techniques. Nous investissons massivement dans la mesure et le pilotage à distance : nous avons fait le choix de travailler avec la plateforme de suivi énergétique Energisme, et nous sommes en mesure de travailler avec tous les équipements techniques installés dans les bâtiments, tous fabricants confondus. Notre objectif est de mettre en œuvre des contrats de maintenance et d’exploitation avec engagement de performance pour réduire les consommations et l’empreinte carbone des bâtiments. Nous signons notamment de plus en plus de CPE (contrats de performance énergétique), avec un volume qui double chaque année, ce qui est un très bon signe. Le deuxième sujet concerne notre offre élargie, visant notamment à impliquer les usagers dans la performance de leur bâtiment. Nous avons développé une offre complète : le S.E.T. énergétique (Sobriété, Efficacité, Transition). Avec, comme première déclinaison, le « Pack 100 % sobriété » : il intègre des campagnes visuelles in situ, des webinaires, des challenges intra-entreprise ou encore des animations sur site, chez nos clients. L’objectif est d’expliquer les enjeux et les leviers d’action de façon ludique. Ce volet intéresse beaucoup les usagers des bâtiments, que ce soit pour réaliser des économies d’énergie et donc d’empreinte carbone sur leur lieu de travail ou chez eux.
Quelle est la place du bâtiment dans un contexte de sobriété énergétique ?
C. P. – Selon les études actuelles, le bâtiment représente 43 % des consommations énergétiques et 23 % des émissions de gaz à effet de serre. Ces chiffres soulignent notre impact sur les consommations énergétiques et les émissions de gaz à effet de serre. Par ailleurs, la construction et l’exploitation des équipements techniques représentent 40 % de l’empreinte carbone des bâtiments. Nous avons la chance de pouvoir travailler de concert avec notre maison mère SPIE France et ses filiales pour la conception d’installations performantes. Nous constatons que la tendance de fond du marché est d’aller vers des MGP (marché globaux de performance énergétique), qui incluent les travaux d’amélioration de la performance énergétique et l’exploitation, avec des engagements de performance dans le temps. La maintenance et l’exploitation sont les leviers les plus importants de réduction des consommations : le chauffage est le premier poste de dépense, suivi de la ventilation et de la climatisation, puis de l’ensemble des équipements techniques. Le chauffage est un levier clé de performance pour les bâtiments.
« La réglementation influence véritablement le marché. »
La France s’est dotée d’un arsenal juridique important pour accélérer sa transition énergétique, à l’image du dispositif Ma PrimeRenov’, de la RE2020, du dispositif éco-énergie tertiaire, du décret BACS et, plus largement, de la Stratégie nationale bas-carbone, de la loi Climat et Résilience… Ces réglementations sont-elles efficaces pour ramener la France dans ses objectifs ?
C. P. – La réglementation influence notablement le marché. L’arsenal réglementaire actuel combine des intéressements et des contraintes. Cela permet, à nos yeux, de faire réellement avancer la cause en créant un cadre, qui prend en compte le plus de paramètres possible. Nous proposons des offres adaptées à ce cadre réglementaire, en combinant veille technique et veille réglementaire. Nous communiquons des « Flash réglementaires » en interne, mais aussi à nos clients, ce qui nous permet d’échanger sur les actions à mettre en œuvre, pour suivre au plus près l’évolution des réglementations. Nous constatons une réelle accélération depuis la sortie de la crise sanitaire.
Quelle est votre appréciation de la transition énergétique des bâtiments à la française ?
C. P. – SPIE est implanté dans le nord-ouest de l’Europe continentale. Lorsque nous échangeons avec nos collègues européens, nous voyons bien que les réglementations vont partout dans le même sens, même si certains objectifs et contraintes diffèrent. Cela nous permet de développer des offres conjointement et de partager nos solutions techniques et nos bonnes pratiques. Le socle commun européen est très important. Quel que soit le pays observé, les coûts énergétiques qui explosent ajoutent de nouvelles contraintes, qui obligent les acteurs, même les plus réticents, à s’intéresser à ces sujets.
Au-delà du bâtiment à proprement parler, les usages sont un enjeu clé pour réduire les consommations énergétiques. Comment agir sur ce levier ?
C. P. – Chez SPIE Facilities, nous avons été parmi les premiers à signer des CPE, dont le tout premier, avec la ville d’Annemasse, qui arrive aujourd’hui à son terme. Il y a 10 ans, les CPE prévoyaient quelques actions d’accompagnement et de sensibilisation des usagers. Le volet comportemental est de plus en plus présent dans ces contrats. Nous estimons que sur un bâtiment lambda, sans réaliser de travaux, la sensibilisation des usagers permet de réduire les consommations de 10 à 15 %. Le levier comportemental et les actions qui en découlent sont démultipliés dans les contrats actuels. À chaque CPE signé, un nombre important d’objectifs concerne l’engagement des collaborateurs. Les challenges que nous organisons chez nos clients créent une émulation positive et sont un formidable outil de sensibilisation. À une échelle plus importante, nous avons pu constater les économies réalisées par la France dans le cadre du plan sobriété, alors qu’aucune contrainte réelle n’a été mise en œuvre. Nous accompagnons également ces dynamiques grâce au « totem RSE » : nous proposons à nos clients de mettre en visibilité les actions réalisées, a minima sur l’ensemble des consommations d’énergie du bâtiment, avec un affichage public de la performance sur la journée, le mois ou une période définie, en comparaison avec une période antérieure. Ce totem SPIE Facilities inclut également les consommations d’eau. Nous proposons à nos clients de concevoir des totems personnalisés, à leur image, avec une signalétique simplifiée et un accès rapide à l’information. Dans le cadre du « Pack Sobriété », nous proposons également des animations autour du totem pour aller plus loin dans la sensibilisation.
« 6 à 7 % des bâtiments sont équipés de GTB et 50 % d’entre elles ne fonctionnent pas correctement. »
Quel est l’impact des usages sur les consommations énergétiques et les émissions de GES des bâtiments ?
C. P. – L’impact des usages pour réduire la consommation énergétique des bâtiments dépend bien évidemment des usages de départ. Si la consigne de température passe de 20 °C à 19 °C, cela permet de réaliser des économies, mais ce n’est pas extrêmement impactant pour les occupants. Dans certains bâtiments, la consigne est à 25 °C l’hiver et il faut accompagner la baisse à 19 °C par des actions d’information et de pédagogie. Nous estimons que 6 à 7 % des bâtiments sont équipés de GTB et 50 % d’entre elles ne fonctionnent pas correctement ou sont mal réglées. Pour des bâtiments sans usages consciencieux et avec une GTB défaillante, il est possible d’atteindre une baisse de consommation de 50 %. Le chauffage est un sujet central et récurrent, mais la climatisation permet également d’économiser 3 % d’énergie par point de consigne. Aujourd’hui, nos actions se concentrent donc sur la préparation des usagers à l’été, car il est impossible d’exclure l’éventualité d’un signal EcoWatt dans les mois à venir.
Depuis cet hiver et les annonces gouvernementales en faveur des économies d’énergie, avez-vous senti un intérêt croissant de vos clients pour tendre vers plus de sobriété ?
C. P. – L’intérêt est manifeste ! La notion d’intérêt collectif est très présente. Qu’il s’agisse de petites ou de grandes entreprises, nous avons été davantage sollicités. Nous avons également été plus proactifs, et nous avons parlé d’EcoWatt et de sobriété à nos clients très tôt. Au niveau des ventes, nous avons pu quantifier les actions réalisées chez nos clients, qui se sont concentrées sur les sujets de sobriété. Lorsque nous démarrons un CPE avec un client, la première étape se focalise sur des actions de sobriété, qui sont les plus simples, puis nous allons vers l’efficacité énergétique avec des solutions techniques, pour finir avec la transition énergétique du bâtiment, qui demande des investissements conséquents. Le sujet des usages se retrouve à chacune des étapes de ce processus. Ces actions permettent de valoriser l’entreprise aux yeux des salariés. Nous proposons un parcours progressif, à la vitesse qui leur correspond et au cas par cas. Tous les bâtiments sont différents et chaque CPE est donc bien spécifique.
Vous avez organisé des matinales entre janvier et mars 2023 dans 15 villes de France pour sensibiliser vos clients aux enjeux de sobriété énergétique. D’où est venue cette idée ?
C. P. – Chez SPIE Facilities, nous organisons des événements clients sur le même format depuis 2019. Si nous organisions ces événements exclusivement à Paris, nous ne parviendrions pas à embarquer nos clients des régions. Au départ, ces matinales se focalisaient principalement sur la digitalisation et l’innovation. Depuis la fin de la crise sanitaire, les sujets RSE sont plus prégnants. En 2021, nous avons relancé les matinales, avec pour sujet central le dispositif éco-énergie tertiaire. Depuis 2022, nous abordons le sujet énergie plus largement, avec des explications sur le décret BACS, qui reste assez peu connu et nécessite des actions de pédagogie. Les systèmes d’automatisation et de contrôle du bâtiment définis dans le décret BACS (GTB et Régulation) permettent de préparer l’avenir. Lors de nos matinales, nous avons senti que ces sujets répondaient à une véritable attente de nos clients. Nous avons fait du Design Thinking avec l’ensemble de nos parties prenantes et il en est ressorti que nous n’étions pas assez présents sur ces sujets. Nos clients ont été une source d’inspiration dans l’élaboration de ces cessions. Ces temps d’échange nous permettent également de sentir le marché et de repositionner nos offres. Cette année, nous avons organisé 15 matinales avec plus de 400 clients, ce qui représente une augmentation de fréquentation de 30 % par rapport aux éditions précédentes. Nous avons décidé de renouveler le format chaque année, et des demandes complémentaires commencent à émerger. Nous allons par exemple monter une matinale ad hoc pour un grand compte afin de former ses équipes.
Y a-t-il des questions récurrentes, des points d’inquiétudes particuliers ou des sujets de prédilection ?
C. P. – D’abord, nous avons été surpris de constater que sur certains sujets, que nous pensions être totalement maîtrisés par nos clients, à l’image du décret BACS, d’EcoWatt et de la sobriété énergétique, que leurs connaissances étaient souvent partielles, certains découvrant même des aspects. D’autres sujets plus prospectifs, comme l’empreinte carbone et le numérique responsable, ont également retenu l’attention. Nous souhaitons partager leurs pratiques et comment ils se projettent dans le temps. Nos équipes commerciales sont très sollicitées sur ces sujets et les rendez-vous se multiplient. Un des sujets qui ressort en priorité est le décret BACS et ses déclinaisons opérationnelles concrètes. Je suis membre du Gimélec et nous constatons tous que certains sujets, à l’image du décret BACS, n’ont pas été suffisamment adressés. Un autre enjeu, portant sur la dichotomie entre propriétaire et locataire pour la planification, est également revenu de manière assez récurrente. Il s’agit à nos yeux et aux yeux de nos clients d’un véritable frein. Plus ce sujet est abordé tôt, plus il est possible de trouver des solutions. SPIE Facilities est prestataire auprès des propriétaires, des locataires et parfois des deux. Nous souhaitons monter des offres pour fluidifier la relation. L’essentiel reste de nous engager sur la performance à long terme.
Parmi les axes étudiés pour réduire les impacts des bâtiments, deux écoles s’affrontent : le camp du Low Tech et celui de la technologie. La digitalisation du bâtiment est-elle une réponse pertinente aux enjeux de sobriété énergétique et de réduction des émissions de GES, selon vous ?
C. P. – Je suis persuadé que la mesure est indissociable de la performance ! Il faut cependant privilégier la collecte et l’usage de données utiles et agir sur l’ensemble des paramètres déterminés, le digital utile. Le sur-numérique peut nuire à la performance globale. Nous préconisons d’utiliser des solutions bas débit, car l’envoi des informations en temps réel pour piloter un bâtiment ne nous semble pas essentiel. Il est également important de fixer des KPI sur les consommations numériques pour pouvoir les suivre et agir le cas échéant. Concernant les services, il est important de se baser sur des retours d’expériences pour savoir ce qui est réellement utile. Notre rôle est à la fois de répondre aux attentes de nos clients et de leur montrer l’impact de leurs installations.
Quels sont les bénéfices apportés par le Smart Building, qu’il s’agisse de sobriété ou de valeur d’usage ?
C. P. – Il faut en premier lieu définir ce que l’on souhaite faire, et définir une stratégie sur le long terme. Les utilisateurs, les usages des bâtiments changent au fil des années. Concernant la qualité de vie au travail, le numérique est essentiel, notamment depuis la généralisation du travail hybride ou du télétravail. Il faut pouvoir éteindre les appareils électriques et le chauffage dans les espaces inoccupés. D’autres leviers sont intéressants. Dès lors que l’on dispose d’une GTB à jour et fonctionnelle, il est possible de réaliser des économies d’énergie importantes, ainsi que des économies de déplacements et d’interventions pour réaliser des actions de maintenance. Cela permet de réaliser des actions plus rapides et moins énergivores grâce à des systèmes prédictifs et aux alertes générées en cas de dysfonctionnement. Un autre volet concerne le délestage et l’effacement. Les Smart Buildings sont un véritable atout pour permettre au bâtiment de contribuer au lissage des pics de consommation. Cela concourt à la performance globale du système énergétique français.
Lors de vos matinales, vous avez également abordé le sujet du numérique responsable, avec un ensemble de bonnes pratiques à adopter pour les usages numériques. Pouvez-vous revenir sur les points principaux et nous décrire ce que vous entendez par « numérique responsable » ?
C. P. – Filiale de SPIE France, SPIE ICS est la première entreprise de services numériques (ESN) à avoir obtenu le label « Numérique Responsable ». Le numérique responsable intègre la réduction des émissions de CO2 grâce au numérique, ainsi que la réduction de l’empreinte carbone des systèmes d’information, qui est considérable. Il s’agit également de concevoir et développer des solutions plus
écoresponsables. L’objectif est également d’engager les utilisateurs à un usage raisonné, à l’image des usages du bâtiment que nous avons abordés précédemment. Le rôle des utilisateurs est essentiel.
L’ensemble des secteurs du bâtiment gagne en valeur ajoutée depuis quelques années, avec des offres de plus en plus performantes, servicielles, durables… Comment faire en sorte que les entreprises du bâtiment suivent ces changements rapides et profonds de leurs métiers ?
C. P. – Je suis à la tête de SPIE Facilities depuis 6 ans. Lorsque je suis arrivé, nous avons mis en place une veille du marché et une veille technologique, ainsi que du Design Thinking. L’identification des tendances nous a permis de faire des choix stratégiques. Nous avons décidé d’aller vers plus de digitalisation, par l’intermédiaire de la plateforme Energisme et nous avons développé notre plateforme « Smart FM 360° », qui intègre nos propres outils métiers, comme notre GMAO connectée, qui peuvent s’interfacer avec l’ensemble des outils du marché. Cette plateforme s’adresse à l’ensemble des acteurs du bâtiment, du technicien à l’usager. Nous avons investi sur la performance énergétique, la RSE et l’accompagnement à la certification, le pilotage de la performance et nous avons reconstruit des filières d’expertise technique avec des parcours de carrière. Cet exemple montre bien les transformations à opérer pour répondre aux nouveaux enjeux, notamment la digitalisation et la transition énergétique. Aujourd’hui, nous sommes face à une pénurie critique de compétences. Nous avons créé des postes d’ambassadeurs de la performance énergétique sur tout le territoire, sur la base du volontariat. Après avoir été formés et informés, nous leur envoyons des documentations sur nos offres et les évolutions réglementaires. L’objectif est d’acclimater des profils en interne. C’est le rôle d’une grande entreprise que de réaliser ce travail de formation et de montée en compétences, d’accompagner les démarches et d’embarquer nos partenaires et prestataires. Dès aujourd’hui et dans les années à venir, nous allons avoir besoin de nouvelles compétences dans la performance énergétique, la certification, les objets connectés et l’IT, notamment. Il est essentiel de pouvoir l’expliquer au sein de nos structures. Nous travaillons beaucoup avec les équipes travaux au sein du groupe qui ont les mêmes problématiques de compétences. Il s’agit de changements profonds, rapides et durables, auxquels la filière doit se préparer massivement et investir en temps et en ressources dès aujourd’hui.
Comment imaginez-vous le bâtiment de 2050 ?
C. P. – Le bâtiment est au cœur des transitions, qu’il s’agisse des aspects environnementaux, sociétaux, de l’évolution des structures de villes ou des notions de services. Nous continuons de répondre à nos marchés sur cinq enjeux principaux que sont la réglementation, l’aspect financier, la préservation de l’environnement, la valorisation du patrimoine et la dimension humaine. Ces enjeux évolueront différemment au fil du temps. La réglementation ira vers plus de santé et de sécurité. Les usages vont évoluer avec des bâtiments plus souples, multi-usages ou réversibles. Les aspects liés à la rénovation sont au cœur du sujet et si une rénovation n’est pas possible, les bâtiments anciens seront remplacés par des bâtiments neufs. Le bâtiment sera également davantage monitoré et piloté à distance, grâce notamment à l’IA. Au-delà du DPE ou du diagnostic, l’affichage environnemental permettra de constater l’empreinte réelle du bâtiment. Enfin, je pense que nous nous dirigeons, comme c’est le cas dans de nombreux secteurs économiques, vers un bâtiment payé à l’usage, plus proche de l’économie de la fonctionnalité, avec un ensemble de services. Toutes ces valeurs vont rapidement prendre un poids important par rapport à un mètre carré standard.
Quels sont les principaux chantiers qui attendent SPIE Facilities pour les mois à venir ?
C. P. – Il y a trois sujets majeurs. D’abord, les objectifs de décarbonation vont s’imposer de plus en plus à tous les acteurs de nos économies. Devant l’ampleur de la tâche et parce que l’énergie est un des tout premiers leviers de la décarbonation, c’était une évidence pour SPIE Facilities de proposer à ses clients des solutions et des innovations techniques, sociétales et environnementales. Nous venons de finir ce cycle de matinales. À court terme, nous souhaitons en faire l’écho. Nous nous engageons vers de meilleures trajectoires, notamment sur l’accompagnement des occupants, que nous souhaitons mettre en relief. Ensuite, nous souhaitons préparer l’avenir, avec l’élaboration d’offres axées vers la transition énergétique, intégrant énergies renouvelables, géothermie, éolien, hydrogène, mais aussi d’autres offres pour le délestage et l’effacement. Enfin, nous souhaitons mettre le projecteur sur nos métiers, les rendre plus visibles, notamment pour les jeunes. SPIE Facilities est au cœur des solutions et se positionne comme un acteur phare de la transition énergétique. Nos métiers ont du sens, de la valeur, à nous de le faire savoir.
Avez-vous quelque chose à ajouter ?
C. P. – Nous avons beaucoup parlé de bâtiment, mais en France, SPIE possède d’autres filiales spécialistes des énergies renouvelables, du bas carbone, des Smart Grids ou des infrastructures de recharge de véhicule électrique. SPIE France est un acteur global des transitions énergétique, numérique et industrielle et a pour mission de contribuer à l’émergence d’une société bas-carbone. Toutes ses filiales sont engagées du côté de la solution !
Propos recueillis par Alexandre Arène