BioDiv est une solution souple et adaptable qui offre la possibilité de choisir des leds en fonction des espèces animales et des typologies d’éclairage souhaitées.
Héritières du savoir-faire et des actifs de 3e International, les équipes de Chrysalis se concentrent sur les problématiques liées à l’éclairage public afin de créer en ville des atmosphères variées, faisant de la lumière un matériau comme les autres. Chrysalis a fait le choix de produire français, à Custines (54).
En 2021, Marie-Christine Campan, directrice commerciale, Chrysalis Éclairage, demande à Roger Narboni, concepteur lumière, Concepto, de les conseiller sur des développements produits. C’est ainsi que ce dernier les accompagne depuis avril 2022. Le concepteur, attaché aux trames noires et à la biodiversité, saisit l’occasion pour imaginer BioDiv, une solution souple, adaptable et qui offre la possibilité de choisir des leds en fonction des espèces animales et des typologies d’éclairage à mettre en œuvre. « Je souhaitais développer un produit qui assure des éclairages modulables et préserve la biodiversité, avec des couleurs adaptées à la faune et qui permette de réduire l’impact de l’éclairage artificiel grâce à un système de pilotage. BioDiv permet au prescripteur de choisir des tonalités de lumière, des couleurs de led bien spécifiques et de pouvoir les assembler en fonction des besoins, en faisant du sur-mesure. »
Analyse des spectres
« Nous avons donc analysé et inventorié les spectres des sources led les moins nocives pour les diverses espèces animales afin de pouvoir les intégrer de différentes manières dans notre système constructif et les employer dans nos solutions d’éclairage », explique Marie-Christine Campan.
Il est ainsi possible d’équiper à la demande les appareils d’éclairage de blocs led avec :
- une seule tonalité de lumière blanche (1 800 K, 2 200 K, 2 700 K, 3 000 K),
- deux tonalités de lumière qui seront allumées conjointement ou de manière différenciée selon les usages et les horaires souhaités (par exemple, avec une tonalité de 3 000 K en début de nuit et de 2 200 K en milieu de nuit),
- un mélange de leds blanches et leds de couleurs (verte, jaune, ambre, orange ou rouge),
- une couleur unique avec un spectre adapté aux différentes espèces animales nocturnes (amphibiens, oiseaux, mammifères, insectes, chiroptères), qui sera activée à certaines périodes de la nuit ou de l’année.
Répartition des optiques
La manière dont les optiques sont réparties dans l’appareil, dans un sens ou dans l’autre, permet aussi de canaliser le flux lumineux différemment en fonction des tonalités de lumière souhaitées.
L’espace extérieur se décompose en sous-ensembles de géométries et de natures différentes.
Avec la led, le luminaire doit cadrer précisément son flux lumineux sur les surfaces à éclairer. Le flux résiduel doit donc être minimisé ou ôté pour éviter de perturber les espèces animales et végétales situées aux abords.
Le choix des optiques couplé éventuellement à des systèmes de coupe-flux est donc primordial.
La composition des PCB dans un même appareil permet de mixer ces optiques pour différencier les zones et les traiter spécifiquement et de mixer les tonalités et/ou températures de couleur.
Les possibilités ainsi proposées offrirent la meilleure adaptation possible à la répartition des flux lumineux sur les différentes typologies d’espace (place, chaussée, trottoir, piste cyclable, contre-allée).
Adaptation de la lumière
Il est donc possible :
- de grader indépendamment chaque couleur ou température de couleur en fonction de différentes temporalités nocturnes. Par exemple, basculer d’une lumière blanche 3 000 K en début de nuit, plus agréable pour les humains, à une lumière beaucoup plus chaude (2 200 K par exemple) ou colorée, en seconde partie de la nuit. Cette bascule peut se faire à l’aide d’une simple programmation ou avec une commande à distance (selon un protocole DALI) ;
- de modifier les plages horaires en fonction d’une saisonnalité. La modification des plages de fonctionnements se fait obligatoirement avec une commande à distance ;
- d’allumer ou éteindre sur détection de présence d’un usager : par exemple, éclairer en rouge pour minimiser l’impact sur les chauves-souris et passer en 2 200 K sur détection d’un usager avec train de lumière pour l’accompagner dans sa déambulation ;
- de proposer des allumages interactifs temporisés via des boutons-poussoirs, ou, dans un avenir proche, via des applications de téléphone mobile ;
- de proposer un allumage forcé par les services techniques, une commande locale ou à distance (selon un protocole DALI).