Codra, éditeur de logiciels de supervision et d’informatique industrielle, innove cette année encore en intégrant notamment le BIM à ses solutions Panorama, après avoir été le premier logiciel de supervision à obtenir la certification et la qualification de l’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information). Éric Oddoux, président de Codra, dresse le bilan de l’année 2020 et nous dévoile les nouveautés 2021.
Quel est votre bilan pour cette année 2020 et quelles ont été vos nouveautés ?
Éric Oddoux – Le premier bilan concerne la gestion de la crise sanitaire. L’enjeu principal était d’apporter le même niveau de service à nos clients, tout en garantissant la sécurité de nos salariés et partenaires. La sécurité a été un enjeu central, de la gestion des personnes à la cybersécurité des solutions. Globalement, le bilan est positif ; de plus, nous finissons l’année en légère croissance. Nous avons dévoilé en 2020 trois principales innovations autour de Panorama. La première est sa qualification ANSSI : Panorama devient ainsi le premier Scada à obtenir la qualification ANSSI et la certification CSPN. Cela signifie qu’à date, nous sommes le seul logiciel de supervision recommandé par l’État français. Cet enjeu est incontournable pour nos clients industriels, mais il apparaît aujourd’hui, suite à de nombreuses attaques, qu’il est devenu essentiel pour la gestion technique du bâtiment. La deuxième innovation concerne l’hypervision-sûreté, intégrée sous forme verticale dans l’offre Panorama. L’objectif est d’offrir une vision à 360° des équipements de sûreté du bâtiment et de centraliser les informations liées à la GTB/GTC/DCIM et aux systèmes de vidéosurveillance, contrôle d’accès, anti-intrusions… Pour finir, H2 Energy, une offre SaaS (Software as a Service) dédiée au suivi énergétique du bâtiment. Cette solution permet l’optimisation des consommations énergétiques et fluides –électricité, gaz, eau et air comprimé – pour les bâtiments tertiaires et industriels. Cela permet de vérifier la conformité aux réglementations énergétiques, de mettre en place les plans d’action et de suivre les évolutions des consommations.
Quels seront vos nouveautés et vos temps forts pour l’année à venir ?
E. O. – L’année 2020 nous a permis d’avancer sur nos travaux de recherche et développement. Nous allons lancer trois nouveautés au cours de l’année. La première concerne le protocole IEC 61850, qui permet l’échange d’informations entre les différents appareils d’un réseau électrique. L’objectif est de permettre une gestion technique électrique (GTE) pour les bâtiments de grande envergure. Ce protocole intègre des couches de sécurité et cadre avec la stratégie de Codra sur le sujet. D’autre part, nous nous intéressons au BIM : nous avons fait le choix pour Panorama de l’intégrer sans le limiter à un simple viewer. Le BIM est intégré à la supervision pour tirer le meilleur parti des deux mondes. Nous faisons à la fois la mise à jour de Panorama à partir du modèle BIM et nous apportons un viewer 3D permettant d’accéder aux données de supervision. Lors de la phase d’exploitation, notre solution permet la reconfiguration de la maquette BIM en cas de travaux. Enfin, la troisième nouveauté est la sortie de Panorama Suite 2022, la nouvelle version de Panorama, qui interviendra au cours du second semestre 2021, avec notamment un nouveau client Web responsive et une solution Edge to cloud.
Quels sont les enjeux de performance énergétique et opérationnelle des bâtiments tertiaires et comment y répondez-vous ?
E. O. – Le principal enjeu à court terme est la prise en compte du dispositif écoénergie tertiaire, qui a pour objectif de réduire les consommations énergétiques de 40 % d’ici à 2030. Tous les bâtiments doivent donc être équipés d’une GTB qui doit être exploitée, avec des objectifs chiffrés à atteindre. Pour ce faire, Panorama est une solution de référence en BMS (Building Management System) qui intègre une partie Scada, le BIM, le tout avec une brique cybersécurité permettant un haut niveau de performance. De plus, le module H2 Energy permet de vérifier que la partie monitorée est bien exploitée, conformément aux règles en vigueur.
Propos recueillis par Alexandre Arène