Qui est Olivier Pelat, celui à qui l’on doit « Le Floresco » de Saint-Mandé ?

Olivier Pelat

Olivier Pelat vient d’être promu au grade de Commandeur de la Légion d’Honneur pour son « investissement au service de l’intérêt général ». Fondateur du groupe Européquipements, l’un des leaders de l’hôtellerie et de l’immobilier de bureau, il cultive une réputation d’homme discret et d’ami indéfectible. Parmi les premiers à miser sur la Seine-Saint-Denis, le promoteur tient […]

Olivier Pelat vient d’être promu au grade de Commandeur de la Légion d’Honneur pour son « investissement au service de l’intérêt général ». Fondateur du groupe Européquipements, l’un des leaders de l’hôtellerie et de l’immobilier de bureau, il cultive une réputation d’homme discret et d’ami indéfectible. Parmi les premiers à miser sur la Seine-Saint-Denis, le promoteur tient désormais à ce que ses projets soient exemplaires en matière environnementale.

« On est gâtés », sourit dans les pages du Parisien Cynthia Rouilly-Hemet, la responsable des espaces immobiliers d’Ubisoft. L’automne dernier, une partie des équipes de l’éditeur français de jeux vidéos a déménagé en effet dans de nouveaux locaux flambant neufs, situés à Saint-Mandé (Val-de-Marne), en bordure du bois de Vincennes. En ce début d’année, ce sont près de 1 600 collaborateurs – principalement issus des services supports, les créatifs demeurant sur le site historique de la commune voisine de Montreuil – qui prennent progressivement leurs quartiers dans l’immeuble de quelque 30 000 mètres carrés.

Le Floresco, l’immeuble aux 6 labels

Baptisé « Floresco », le bâtiment s’élève sur cinq niveaux et met à la disposition de ses occupants de vastes salles de travail, un restaurant et plusieurs cafétérias, mais aussi de larges terrasses avec vue panoramique et même, bientôt, une salle de sport. Fruit d’un chantier s’étant étalé sur plus de deux ans, l’immeuble conçu par les architectes Goes-Peron s’est vu décerner pas moins de six certifications et labels HQE (haute qualité environnementale). Au-delà du prestige associé à leur actuel locataire, ces nouveaux bureaux incarnent enfin le succès d’un petit empire tricolore de l’immobilier (235 000 mètres carrés de bureaux actuellement développés), Européquipements, et celui de son fondateur : Olivier Pelat.

Discret – c’est sans doute l’adjectif qui revient le plus souvent quand il s’agit d’évoquer la personnalité de l’homme d’affaire –, Olivier Pelat a longtemps vécu dans l’ombre de son père, Roger-Patrice Pelat, l’un des plus proches amis de François Mitterrand mais aussi d’André Bettencourt – les trois hommes s’étant connus dans les rangs de la Résistance. Après de premières expériences à la radio (Europe 1) puis aux cartes de vœux musicales, c’est en 1989, au lendemain de la disparition de son père qu’Olivier Pelat achète son premier hôtel. Il investit toutes ses économies dans l’achat d’un premier établissement de 123 chambres, situé Porte de Pantin, dans ce département de Seine-Saint-Denis auquel il restera toujours fidèle.

Un promoteur discret, à la tête d’un empire immobilier

S’il se résout bientôt à revendre ce premier établissement sous l’enseigne Référence, c’est pour mieux le racheter, 20 ans plus tard – et aujourd’hui, Européquipements a réalisé près de 2000 chambres dans le département, confirmant l’intuition de son fondateur quant au potentiel de développement dionysien. « Nous nous sommes intéressés à ce territoire à la fin des années 80, quand personne ne voulait y aller. Les banquiers nous prenaient pour des fous de vouloir y construire des hôtels (…). Nous y avons cru, c’était un pari sur l’avenir », confiait, en 2016, Olivier Pelat au quotidien Les Echos. Ce qui n’empêche pas le promoteur, par ailleurs l’un des principaux franchisés du groupe hôtelier Accor, de regarder loin : comme du côté de Venise, où il a achevé, en 2017, la rénovation d’un hôtel d’une centaine de chambres, ou de Genève, où il a acheté, en plein confinement, un hôtel, face à la gare Cornavin.

Celui qui pointe désormais à la 74e place du dernier classement Challenges des fortunes de France s’est longtemps occupé de la première d’entre elles : Liliane Bettencourt, dont Olivier Pelat est proche et dont il est devenu, en 2011, le tuteur officiel en matière judiciaire. C’est à ce titre, et au nom de l’amitié qui lie les deux familles depuis plusieurs décennies, que l’entrepreneur à succès s’est retrouvé, bien malgré lui, sous les feux de la rampe, quand l’héritière de L’Oréal a dû assister au procès-fleuve l’opposant à sa fille et au photographe François-Marie Banier. « Je connais les Bettencourt depuis mon berceau. Ils font partie de mon ADN », expliquait alors Olivier Pelat dont la fidélité en amitié est devenue légendaire au sein du tout-Paris : « il tient toujours ses engagements », déclarait aux Echos Sébastien Bazin, PDG d’Accor ; « il est d’une loyauté immense avec les gens qu’il aime », confirmait au quotidien économique son amie d’enfance, Bettina Baumel.

Fidèle aux causes qui lui sont chères

Fidèle, Olivier Pelat l’est aussi envers les causes qui lui sont chères. C’est lui qui, au plus fort de l’épidémie de VIH/Sida, convainc François Mitterrand et Hervé Bourges de lancer la première émission télévisée consacrée au virus, projet qui deviendra, plus tard, le Sidaction, porté par Line Renaud, dont il est resté très proche. Lorsqu’une nouvelle pandémie s’abat sur le monde, il est le premier à accepter de mettre à la disposition de l’AP-HP l’un de ses établissements qui accueillera les premiers malades de la Covid-19 : « je n’ai pas hésité une seconde. C’est mon devoir d’entreprise familiale » (Le Figaro). Enfin, il préside le comité de soutien du projet IDEAL (Institut du Développement de l’Enfant et de l’Adolescent), autour de l’autisme et des troubles du neuro-développement, porté par l’AP-HP et le Professeur David Cohen.

Preuve en est qu’on peut investir, de différentes manières, de l’aménagement urbain à la santé publique, en prenant à coeur de mettre toujours l’humain au centre des projets.

 

 

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