Wago est un groupe industriel allemand, leader mondial dans la fabrication de systèmes de raccordement à ressort et fabricant de bornes pour appareillage électrique pour le bâtiment. Également très présent sur le marché des automatismes pour le bâtiment, Wago présente cette année les solutions et services qui ont permis à son bâtiment de s’adapter au faible niveau d’activité de la période de confinement et à la reconfiguration des espaces post-confinement.
Quelles sont les possibilités offertes par le Smart Building ?
Pascal Tigreat – Notre bâtiment étant connecté, nous avons pu le mettre en consommation minimale lors de la période de confinement et nous assurer de sa mise en sécurité du jour au lendemain. Nos solutions et services Cloud ont permis à nos partenaires mainteneurs de se connecter au bâtiment, via l’ouverture de droits d’accès et de le remettre en condition à tout moment malgré l’interdiction de se déplacer. Pour la gestion à distance de la maintenance, notre plateforme de services Cloud nous a permis d’accéder aux automatismes du bâtiment de manière sécurisée. Notre plateforme de visualisation 3D Immersive a aidé nos mainteneurs à nous guider dans la chaufferie pour la remettre en marche. À la sortie du confinement, nous avons dû adapter notre bâtiment aux exigences sanitaires. Il a fallu transformer des bureaux partagés en bureaux individuels cloisonnés. Cela a nécessité une reconfiguration des espaces, mais aussi la mise en place des zones de circulation, grâce à notre logiciel easyConfig Web. Tout le monde a dû changer de place et ce sont donc devenus de nouveaux locaux.
Pouvez-vous nous présenter vos nouveautés ?
P. T. – Les solutions easyConfig Web, qui reposent sur le Dali et le réseau avec possibilité de se connecter au Cloud, permettent de reconfigurer graphiquement l’automatisme des espaces. Nous exposons également le Wago Cloud que nous avions survolé l’an passé. Cette année, nous le présentons de manière plus industrielle, car nous avons eu de nombreux retours d’expérience. Immersive, déjà présenté l’an passé et de nouveau sur notre stand, est au stade de déploiement avec des installations sur plus de 500 bâtiments. Cette année, notre logiciel EDM (Energy Data Management), qui effectue l’analyse en local de tous types de données, est l’une des principales nouveautés. Cette solution édite des tableaux de bord et analyse en temps réel le fonctionnement des systèmes. Les données peuvent être analysées simplement en local et visualisables sur n’importe quel équipement mobile, ou elles peuvent être chargées sur tout type de Cloud avec des analyses plus poussées. Enfin, nous présentons des produits d’infrastructures, des switches facilement configurables, permettant de mettre en cybersécurité les réseaux existants.
Selon vous, quelles seront les grandes évolutions du Smart Building dans les années à venir ?
P. T. – L’objectif de plus en plus clair est la mise à disposition des données du bâtiment pour offrir des services à ses différentes parties prenantes. La cybersécurité des systèmes est maintenant devenue un élément central du cahier des charges, car de nombreuses attaques ont été enregistrées ces derniers mois, notamment lors du confinement. Il faut une cybersécurité importante entre le bâtiment qui stocke les données et le Cloud qui permet de les analyser. Il faut également donner la possibilité d’accéder aux données de fonctionnement, mais surtout pas à l’équipement en lui-même. Aujourd’hui, de plus en plus de données sortent du bâtiment. Il est nécessaire de jouer sur la complémentarité du Cloud Computing et de l’Edge Computing pour sécuriser les installations. Il y a encore peu de temps, l’idée commune était que les automatismes du bâtiment devaient être à 100 % gérés via le Cloud. Aujourd’hui, la combinaison des solutions permet de rendre le bâtiment résilient. En revanche, l’accès aux informations doit se faire directement sur le Cloud, via les réseaux IT des entreprises, avec une définition préalable des droits d’accès des utilisateurs.