Cette commission, forte des fabricants qui la composent, s’attache à traiter des sujets aussi variés que complexes : les prochaines étapes du règlement européen 2019/2020 du 1er octobre 2019, les bonnes pratiques concernant les technologies UV-C (ultraviolet C), le nouvel étiquetage énergétique, et enfin l’écoconception.
Président de la commission Sources lumineuses, Jean-Marc Vogel détaille et commente les réflexions menées et la communication envisagée par le Syndicat de l’éclairage.
Le règlement européen 2019/2020 du 1er octobre 2019
Le texte établit des exigences d’écoconception pour les sources lumineuses et les appareillages de commande séparés. « Il s’agit d’opérations de bannissement des produits énergivores qui se poursuivent, explique Jean-Marc Vogel, avec, le 1er septembre 2021 et le 1er septembre 2023, l’interdiction de mise sur le marché de la plupart des lampes halogènes, des tubes fluorescents traditionnels T8 de 600, 1 200 et 1 500 mm, ainsi que des lampes fluocompactes avec alimentation intégrée, couramment utilisés dans diverses applications et qui seront peu à peu remplacés par des produits équivalents LED ou des luminaires LED. » Les industriels se sont préparés depuis quelque temps déjà à cette transformation du marché et proposent notamment des tubes LED de substitution, mais la première étape approchant, un rappel des dispositions du règlement s’impose et la commission a publié des communiqués dans ce sens. « Tout cela bien entendu, commente Jean-Marc Vogel, afin de promouvoir une lumière efficace pour le bénéfice de l’environnement, un confort visuel en fonction des applications, et avec pour objectif de prendre particulièrement soin de notre patrimoine le plus précieux, notre santé ! »
Les UV-C au secours de la pandémie
Dans l’actualité de la Covid-19, le Syndicat de l’éclairage a également souhaité faire le point sur les produits générant une lumière de spectre ultraviolet UV-C, utilisés depuis fort longtemps principalement pour leurs propriétés germicides, qui sont apparus sur le devant de la scène pour lutter contre la crise sanitaire.
« Les UV-C, sous conditions de dosage et temps d’exposition, se révèlent extrêmement efficaces. En revanche, leurs mise en œuvre et utilisation requièrent expertise et précaution et doivent être encadrées par des procédures strictes, souligne Jean-Marc Vogel. Le syndicat a informé les consommateurs, et plus largement tous les utilisateurs de ces produits, sur les bonnes pratiques à adopter. C’est un point essentiel, car les lampes UV sont de classe 3 pour le risque photobiologique selon la norme NF EN 62 471. Une attention particulière doit donc être portée aux opérateurs de maintenance et d’installation des équipements UVC. La formation des personnels intervenant sur des sites ou des équipements comportant des lampes UV-C est indispensable. Afin de mettre en œuvre les solutions utilisant la lumière UV-C avec toutes les garanties de sécurité, nous recommandons de s’adresser aux professionnels qui connaissent et maîtrisent cette technologie depuis longtemps. »
Un nouvel étiquetage énergétique au 1er septembre 2021
Toujours dans une démarche pédagogique et d’information, la commission travaille également à expliquer le nouvel étiquetage énergétique qui entrera en vigueur dès le 1er septembre 2021 : 12 mois de communication sur le sujet ne seront sans doute pas superflus pour permettre aux professionnels comme aux consommateurs de s’y retrouver dans cette nouvelle classification.
Le Syndicat de l’éclairage a défendu, aux côtés de LightingEurope, un étiquetage énergétique clair et signifiant, permettant d’identifier les produits par classe d’efficacité lumineuse. « Malgré cela, remarque Jean-Marc Vogel, le règlement européen 2019/2015 du 11 mars 2019 relègue la majorité des produits au fond du panier. Nous alertons aujourd’hui sur la confusion possible auprès des consommateurs. Le passage de la classification actuelle de A++ à E, à une échelle de A à G efface tout repère assimilé et classe d’équivalence simple. Un exemple, nous ne disposons d’aucun produit répondant aux critères de classe A dans le nouvel étiquetage dû aux changements d’échelle et surtout à la nouvelle méthode de calcul de détermination de classe énergétique. À noter : une lampe LED aujourd’hui A++ se retrouvera en classe D dans le meilleur des cas, voire E ou F, passant du vert au jaune, voire orange… Pendant plusieurs mois, un même produit pourra arborer les deux étiquettes dans les stocks des distributeurs, le temps que l’ancienne version s’écoule. Nous avons donc un an devant nous pour expliquer, éduquer nos clients mais aussi les consommateurs. »
Connectivité et écoconception
Les sources lumineuses pénètrent l’écosystème connecté des IoT. L’intelligence de l’éclairage passe bien entendu par le développement de lampes communicantes, pilotées grâce à des logiciels développés pour un environnement de plus en plus numérique. « En effet, l’éclairage se digitalise dans les applications tertiaires et résidentielles, offrant de nouveaux services qui pourraient d’ailleurs se monétiser dans un proche futur, commente Jean-Marc Vogel. Enfin, la partie écodesign de notre métier prend de l’importance, et pas seulement en ce qui concerne l’aspect éclairant : les emballages, les matières plastiques font l’objet de toute notre attention. »