Les récentes pénuries énergétiques en Californie l’ont démontré : les besoins estivaux en électricité peuvent être dopés en cas de grosse chaleur. Bien que des progrès aient été faits sur les climatiseurs (moins gourmands qu’il y a quelques années), leur multiplication reste un souci.
Si l’on a longtemps pensé qu’il s’agissait là d’une problématique typiquement nord-américaine, il semble que la pratique des clims réversibles soit en train de s’imposer en France également, où les canicules à répétition ont fait évoluer les usages.
Face à cet enjeu, la capacité d’un immeuble (tertiaire ou de logement) ou d’une installation industrielle (data center, usine…) à maintenir un bon niveau de fraicheur devient centrale. Une problématique qui s’impose de manière différente selon que l’on est sur un bâti neuf (répondant aux meilleures normes en la matière) ou ancien, où les performances énergétiques constatées sont bien souvent très faibles et nécessitent donc des actions plus vigoureuses.
Pour les data centers, depuis quelques années, le free cooling s’est imposé comme la solution miracle. En cas de canicule, le système ne fonctionnera pas aux heures chaudes (sauf à être à proximité de cours d’eau par exemple), mais pourra intervenir en complément, la nuit. Pour le refroidissement des usines, des solutions de récupération de chaleur existent aussi, rendues complexes par les procès industriels sous-jacents, mais qui permettent tout de même de réduire sensiblement la consommation.
Pour les immeubles (et les résidences individuelles), plusieurs solutions sont disponibles.
La plus simple, bien sûr, est d’éviter l’incidence directe des rayons du soleil sur les surfaces habitables ou sur les vitres. Le recours à des stores à filtre d’UV (comme les stores bannes Tryba par exemple) est une solution simple et économique, adaptée à différents types de surfaces. Couplé à des outils domotiques (fermeture automatique, capteurs…), ce genre de solution permet de gérer des situations temporaires, notamment l’été.
Enfin, les « vitres intelligentes » sont en train de se démocratiser, à la fois sur le résidentiel et dans le tertiaire (bureaux). Ces vitres dites « électrochromes » sont capables de changer la coloration de la vitre (et donc de filtrer la chaleur entrante), en fonction de l’éclairage externe. Que ce soit à l’initiative de l’occupant de la pièce, ou alors en automatique (via des capteurs), la vitre va donc progressivement changer sa coloration.
Que ce soit pour des raisons d’économie, ou pour assurer la sécurité d’approvisionnement, il est donc nécessaire d’anticiper sur les techniques permettant de rafraichir les locaux l’été avec sobriété.