SCHNEIDER ELECTRIC est le spécialiste mondial de la gestion de l’énergie et des automatismes. Des produits domestiques aux solutions industrielles, les technologies développées par le fabricant permettent à ses clients de tirer profit du potentiel offert par le digital. Sur le salon IBS, Schneider Electric présente notamment des nouveautés pour ses offres connectées, ainsi qu’un nouveau contrôleur multimétier pour le confort des occupants.
IBS fête cette année ses 10 ans. Quel est votre sentiment sur les évolutions du Smart Building depuis la création du salon ?
Rémi Paccou – Depuis dix ans, le bâtiment a connu deux transformations principales. La première est technologique et concerne la gestion du bâtiment. Le digital est venu bousculer les habitudes des constructeurs, des exploitants, mais aussi des usagers. La seconde est l’intégration du digital pour la transition énergétique et écologique. Un digital intelligent ne se limite pas à des données, mais peut être source de productivité et de nouveaux services dans le cadre d’un environnement respecté.
De quelle manière vos solutions ont évolué ces dix dernières années ?
R. P. – L’axe de travail majeur est l’ouverture et l’interopérabilité. Tous les systèmes doivent être capables de s’interfacer entre eux, sans problématiques propriétaires. Aujourd’hui, nos technologies sont suffisamment interopérables pour adresser tout type de service et tout type d’usage. Le deuxième élément est l’ouverture des solutions. La filière bâtiment est historiquement très silotée. Des grands constructeurs ne cherchent plus à avoir une offre propriétaire qui peut répondre à tous les besoins du bâtiment, mais plutôt une plateforme ouverte qui permet d’intégrer à la fois des produits Schneider Electric, mais aussi des solutions de partenaires. L’objectif est d’enrichir la proposition de valeur globale.
Quelle solution présentez-vous cette année ?
R. P. – Nous présentons quatre innovations principales qui font partie de l’écosystème EcoStruxure Building. La première est notre plateforme EcoStruxure Building Operation, avec une nouvelle version pour aller plus loin dans la supervision et le contrôle du bâtiment. Nous lançons également Workplace Advisor, une suite de services digitaux pour les exploitants et les occupants, dont l’objectif est de fournir des services au travers d’applications mobiles simples et intuitives. La troisième nouveauté concerne l’offre Building Advisor. Nous proposons aux Facility Managers ou aux responsables de sites une offre basée sur l’intelligence artificielle et permettant de connecter les équipements du site à une plateforme Schneider. Cette solution met à disposition des clients des rapports réguliers, pour leur proposer des optimisations. Enfin, le dernier sujet concerne le lancement de la gamme de contrôleurs RP-X, véritable brique d’intelligence locale qui permet d’aller encore plus loin dans le contrôle local, la connectivité IoT et la remontée de données fiables et « cybersécures ». Il permet de gérer l’ensemble du confort multimétier et de s’interfacer avec le monde de l’IoT.
Quelles seront selon vous les grandes évolutions des technologies du bâtiment dans les dix années à venir ?
R. P. – Nous sommes à l’étape où un choc d’offre s’impose pour transformer la filière. Il faut faciliter la collaboration, en intégrant de nouvelles compétences aux écosystèmes de solutions. Cela passe par l’industrialisation de la technologie, mais surtout par une ouverture de l’écosystème, avant de diffuser l’innovation de façon massive. Notre objectif est de faire collaborer les nouveaux métiers pour faire émerger une filière industrielle et digitale pour le Smart Building. L’objectif est de limiter le Smart Building « gadget », sans casser l’innovation. Enfin, nous allons dans les prochains mois déployer une petite révolution : Exchange. Exchange est une plateforme d’innovation ouverte, qui en fait le complément business d’EcoStruxure, et qui ouvrira de nouvelles opportunités pour tous les acteurs du Smart Building.