La politique énergétique du Maroc est « très active » et joue un rôle moteur à travers le continent africain, s’est félicité l’administrateur du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Achim Steiner, en marge de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine (UA), qui s’est tenue du 22 au 29 janvier à Addis-Abeba.
« Le leadership du Maroc est très important en particulier dans le domaine des énergies renouvelables et dans le développement des politiques d’adaptation et de mitigation des effets des changements climatiques », a déclaré M. Steiner, avant d’insister sur le rôle-moteur joué par le Maroc en matière d’énergies renouvelables, aussi bien au sein de l’UA que de l’ONU.
M. Steiner, qui s’exprimait en marge d’une réunion du Comité des Chefs d’Etat et de gouvernement sur les changements climatiques (CAHOSCC) de l’UA, a notamment affirmé que la politique énergétique du royaume était « un exemple pour beaucoup d’autres pays» en Afrique et ailleurs dans le monde.
A l’occasion du CAHOSCC, d’autres personnalités et institutions ont mis en avant le travail effectué par le Maroc en matière de politique énergétique. C’est le cas notamment de Taher Hassen, le Vice-Président de l’association Les Entreprises du Médicament au Maroc (LEMM) et DG de Merck Maroc, qui voudrait que le secteur pharmaceutique marocain s’appuie sur la stratégie énergétique du royaume.
Pour ce chef d’entreprise, « le positionnement du Maroc sur les énergies nouvelles, relève du génie économique et politique ce qui fait aujourd’hui du Maroc une des références mondiales dans le domaine ».
Des déclarations qui font écho à celles de la Banque africaine de développement (BAD), dont les représentants ont estimé que la nouvelle centrale solaire Noor Ouarzazate est l’un des projets « les plus avant-gardistes en matière d’énergies renouvelables ».
Depuis 2009, le Maroc a initié, sous l’égide du roi Mohamed VI, un Plan Solaire marocain (PSM) qui trace les grands traits d’une politique énergétique axée sur les énergies renouvelables. Depuis 2011, le droit à l’accès à l’eau et à un environnement sain a d’ailleurs été ajouté à la Constitution marocaine. La politique énergétique nationale devait donc privilégier les populations locales et préserver l’environnement.
Fort de ce volontarisme politique assumé, le Maroc a depuis lancé de nombreux projets et multiplié les investissements dans les énergies renouvelables devenant une référence sectorielle en Afrique. L’Agence Marocaine pour l’Efficacité Energétique (AMEE) a établi plus d’une vingtaine de partenariats avec d’autres agences africaines de l’énergie, pour partager son savoir-faire et ses retours d’expérience, dans le cadre de projets durables.