Se chauffer avec des datacenters ou produire de l’énergie avec des bâtiments : autant d’idées innovantes qui permettent d’ajouter une deuxième fonction à un usage premier, en optimisant de ce fait le dispositif. Développées aujourd’hui à petite échelle, ces technologies posent encore de nombreuses questions.
Les datacenters sont aujourd’hui l’un des piliers du développement des TIC. Même s’il existe actuellement des développements pour récupérer une partie de leur chaleur, il y a encore sur le terrain des freins ou des difficultés pratiques à résoudre pour un large déploiement.
Dans le cas d’un bâtiment qui produit plus d’énergie qu’il n’en consomme, comment optimiser son fonctionnement et pour quels objectifs ? Pour couvrir quelles consommations ?
L’article de Jean-François Moreau le montre : demain, le bâtiment Bepos sera sans doute à considérer comme participant à un équilibre production/demande au niveau d’un quartier ou d’un territoire.
Et le site pilote Kergrid l’illustre bien : la « nouvelle donne » Bepos, c’est un bâtiment connecté au smart grid, c’est-à-dire capable de s’effacer, de produire de l’énergie renouvelable, mais aussi de la stocker ou bien de la réinjecter sur le réseau. Les spécialistes constatent que le Bepos n’a de sens durable et économique que sur un territoire et avec un stockage. Il faut changer de paradigme et raisonner à l’échelle de territoires et d’usages différents, disent-ils.
Raisonner à l’échelle de territoires différents, c’est également ce à quoi travaille Vivapolis, la marque qui promeut la ville durable à la française à l’export. En fédérant des filières, elle contribue à organiser la présence du savoir-faire français, reconnu dans des pays à très forte croissance, urbaine et économique, autour de principes communs de développement. Son outil principal de promotion ? Les villes françaises elles-mêmes, appréciées par le monde entier. À cette échelle aussi, en quelque sorte, une fonction dérivée.