L’Unicem Bretagne et EDF ont signé hier un partenariat pour optimiser les performances énergétiques et environnementales dans le secteur des carrières et des matériaux de construction. Un accord qui s’inscrit dans la démarche « carrière et développement durable », mise en place en 2012.
Optimiser les ressources
L’objectif premier de ce pacte, c’est la maitrise des consommations d’énergie, un des premiers leviers de l’efficacité énergétique. Pour cela, la chasse aux gaspillages est lancée. Le secteur des carrières et des matériaux de construction, connu pour sa très grande gourmandise énergétique, va devoir surveiller des très près les consommations avec l’aide d’EDF. Le fournisseur d’énergie aura pour objectif d’une part, d’accompagner ses clients au jour le jour et de mettre en exergue les postes trop gourmands en énergie. D’autre part, il devra fournir à ses clients des solutions pour économiser cette énergie et pouvoir l’utiliser de façon optimale. L’objectif est donc la réduction des consommations et une utilisation efficace de l’énergie fournie par EDF. Selon Alain Le Maistre, directeur du commerce ouest chez EDF, ce partenariat est un bon moyen de « faire de l’énergie un levier de la compétitivité ».
Vers un « découplage »
Cet accord signé entre l’Unicem Bretagne et EDF est un grand pas en avant pour l’efficacité énergétique dans le secteur de l’exploitation des ressources naturelles. Selon le rapport « Découplage 2 : Technologies, possibilités et options en matière politique » établi par le Groupe d’experts international sur la gestion durable des ressources du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), l’exploitation non durable des ressources naturelles se fait déjà sentir. Un argument qui se constate aux vues de la volatilité des coûts des matières premières, mais aussi des pénuries annoncées de certaines ressources naturelles. Une solution est avancée par les experts pour ralentir ce phénomène : le « découplage ». En théorie, on parle de découplage lorsque le taux de croissance des nuisances environnementales (ex : rejet de CO2) est plus bas que le taux de croissance d’une activité économique. Mais si un découplage partiel est possible, le découplage absolu semble bien plus compliqué à atteindre. Il faut pour cela réussir à faire croitre un secteur économique, tout en gardant les nuisances environnementales à un niveau stable ou en les faisant baisser. Voilà l’objectif qui attend le secteur des carrières et des matériaux de construction en Bretagne pour les années à venir.