Rémy Ostermann, président de KNX France : « Tous les membres de l’association KNX France profitent de l’effet de levier créé par le décret BACS. »

Rémy Ostermann, président de KNX France

L’association KNX France, qui regroupe les fabricants, distributeurs, intégrateurs, installateurs et centres de formation, se positionne au cœur de la transition énergétique et numérique des bâtiments. Le protocole standardisé KNX offre la garantie d’installations pérennes, sécurisées et évolutives dans le temps. Rémy Ostermann, son président, revient sur l’impact de la réglementation sur les membres de KNX, les atouts des solutions KNX pour renforcer l’interopérabilité, la cybersécurité et la performance énergétique des bâtiments et les ambitions de l’association pour 2025.

Depuis le 1ᵉʳ janvier, le décret BACS impose l’installation de systèmes d’automatisation et de contrôle des bâtiments pour les équipements de plus de 290 kW. Comment cette réglementation impacte-t-elle les métiers des adhérents de l’association KNX et, plus généralement, le marché des solutions de gestion des bâtiments ?
Rémy Ostermann –
L’association KNX fédère plusieurs catégories de membres, qu’il s’agisse de fabricants, de distributeurs ou d’intégrateurs, regroupés au sein du Collège Intégrateurs KNX France, d’installateurs ou de centres de formation. Lorsque l’on évoque le décret BACS avec nos membres, ils constatent une forte demande chez les clients finaux pour mettre en œuvre des automatismes dans leurs bâtiments. Tous les membres de l’association KNX France profitent de l’effet de levier créé par le décret BACS. Il s’agit d’une formidable opportunité pour rendre les bâtiments plus performants. L’association KNX France a construit l’ensemble de son plan d’action 2024 autour du décret BACS. Nous mesurons un véritable engouement, mais le taux d’équipement est aujourd’hui loin des objectifs, malgré un marché en croissance de 10 %.

Quels sont les atouts des solutions KNX pour se mettre en conformité avec le décret BACS et conserver des installations pérennes et évolutives dans le temps ?
R. O. –
Les solutions KNX permettent de créer un système à plusieurs briques grâce à une architecture décentralisée, adaptées au neuf avec des solutions sur paires torsadées, ainsi qu’à la rénovation, avec des solutions sans fil. Ce système facilite l’implémentation des solutions de manière incrémentale, offrant une grande évolutivité. La certification KNX Data Secure répond à tous ces enjeux en sécurisant la digitalisation des bâtiments. KNX n’est pas uniquement un protocole, c’est un écosystème dans lequel les produits sont interopérables par certifications. Cela permet de mettre en œuvre les solutions de différents fabricants, interopérables nativement, pour créer des installations performantes. KNX réalise également des formations certifiantes à destination des metteurs en œuvre, pour garantir des installations réalisées selon les règles de l’art et maintenues dans le temps à l’aide d’un réseau d’intégrateurs présent sur tout le territoire. KNX France apporte la garantie que les bâtiments équipés restent performants et durables. De plus, KNX est une organisation internationale standardisée et normalisée.

Quels sujets vont occuper l’association en 2025 et quelles seront vos principales actualités ?
R. O. –
Nous suivons les grandes tendances, à la fois sur la transformation énergétique, pour laquelle nous conservons un volet opérationnel, et sur l’intégration du digital, qui embarque des enjeux importants, à l’image de la cybersécurité avec KNX Secure ou de l’interopérabilité avec les objets connectés, au travers de KNX IoT. Nous serons présents sur des événements autour de la performance énergétique des bâtiments tout au long de l’année avec une volonté de présenter des retours d’expériences et des témoignages clients. Nous souhaitons communiquer auprès des clients finaux, propriétaires et investisseurs, pour les aider à mettre en œuvre des solutions plus durables. Par ailleurs, nous continuons de travailler avec l’association BACnet France et l’Alliance BACS afin d’accompagner la phase de déploiement des BACS.

Propos recueillis par Alexandre Arène

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