Créée à Béziers en 1971, Technilum se définit comme partenaire de valorisation urbaine, et ce, depuis plus de 50 ans. Avec Agnès Jullian à sa tête depuis 30 ans. Conceptrice et fabricante de mobilier urbain d’éclairage dans son usine de Lézigno, un ancien chai viticole successivement réhabilité (1999) puis agrandi (2017), l’entreprise porte un savoir-faire d’excellence et équipe des réalisations prestigieuses en France comme à l’international (Cluster des Médias et le Centre Aquatique Olympique en région parisienne, quais Tabarly et Pompidou à La Grande-Motte, parc Jean-Drapeau à Montréal, Hudson Yards à New York City…).
Technilum propose des produits manifestement iconiques… et a à cœur de continuer à se développer largement. « Fabricant de mobilier urbain d’éclairage » fait partie depuis longtemps de la signature de Technilum, que mettez-vous derrière cette « appellation contrôlée » ?
Agnès Jullian – Technilum a en effet la particularité, depuis 50 ans, de ne proposer que du mobilier urbain d’éclairage en aluminium. Un matériau noble, durable, 100 % recyclable et à l’infini. Il assure à ses réalisations une longévité inégalée, grâce à sa résistance accrue à la corrosion, même en milieu maritime… De plus, l’aluminium est le seul matériau à pouvoir être anodisé : une finition tout autant esthétique (on laisse alors transparaître le matériau dans toute sa beauté et sa naturalité) que performante, puisqu’elle permet d’accroître encore son excellente tenue dans le temps. Atypique, le site de production de Technilum reflète le parti pris qui nous caractérise en ce qui concerne l’excellence et la durabilité. Nos bureaux (bureau d’études, service commercial, services support) et les ateliers de production (usinage, atelier led, assemblage) sont intégrés dans un ancien chai viticole réhabilité, et son extension a été réalisée en 2017. Un cadre de travail singulier et particulièrement qualitatif pour les 50 employés qui travaillent pour Technilum. Depuis un demi-siècle, Technilum a acquis et fait fructifier un savoir-faire d’exception, grâce à une équipe pluridisciplinaire dont les compétences se sont enrichies au fil du développement de l’entreprise, notamment au sein de son bureau d’études intégré (design, mécanique, électronique, IoT…).
Technilum est labellisée Entreprise du Patrimoine Vivant : concrètement, à quoi cela fait-il référence et à quels critères faut-il répondre ? Quels avantages ce label apporte-t-il à la marque ?
Agnès Jullian – Le label EPV met en lumière des entreprises uniques et garantit l’excellence de leur savoir-faire. Attribué pour une période de cinq ans, le label EPV rassemble des fabricants partageant une vision commune où le respect du caractère patrimonial de l’entreprise et de ses savoir-faire vient nourrir la qualité et la haute technicité de sa production. Les entreprises labellisées EPV sont les ambassadrices de l’excellence artisanale et industrielle française à travers le monde. Ce label, qui nous a été attribué en 2016 et renouvelé en 2021, permet à Technilum de se distinguer de ses concurrents en garantissant une fabrication française d’excellence. C’est un atout pour les marchés publics français, mais aussi et surtout à l’international. C’est le seul et unique label qui sanctionne une réelle fabrication française et pas des pousseurs de cartons ! Pour bénéficier du label, les entreprises doivent répondre à différents critères liés au patrimoine économique, à la maîtrise de techniques traditionnelles ou de haute technicité, et à un ancrage géographique ancien ou d’une grande notoriété. Jusqu’en avril dernier, c’était l’Institut pour les savoir-faire français qui avait la charge du pilotage du label Entreprise du Patrimoine Vivant ; depuis le 22 avril, la SGS ICS (Société générale de surveillance International Certification Services) est mandatée par la Direction générale des entreprises pour piloter la labellisation et la promotion du label EPV à l’échelle nationale et internationale. Le label EPV n’est pas autodéclaratif : il est attribué à l’issue d’un audit qualifié, effectué par un tiers et ne se contente pas de 50 % de valeur ajoutée française comme peut l’être le label l’OFG (origine France garantie).
Technilum est aussi certifiée EcoVadis Or, pouvez-vous nous en dire plus sur cette certification et à quels engagements cela correspond ?
Agnès Jullian – Cette médaille EcoVadis Or garantit que nous travaillons chaque jour à l’amélioration de nos pratiques afin de respecter l’environnement, la biodiversité et les droits de l’homme, de favoriser des achats responsables et éthiques, ou encore, et c’est une évidence, d’améliorer le bien-être et la qualité de vie au travail de nos salariés. Notre siège social et site de production, aux portes de Béziers, nous permet de fabriquer l’intégralité de nos produits en France tout en offrant un cadre de travail singulier à nos salariés, propice à la réflexion, l’inspiration et à un travail d’excellence pour construire ensemble des villes où mieux vivre, en lumière. Niché au cœur d’une prairie de 5 hectares, le NBT (Nouveau Bâtiment Technilum), bioclimatique et respectant l’existant, associé à un ancien chai viticole réhabilité, nous offre un atelier de production unique, avec 4 500 + 2 600 m² pour concevoir et fabriquer nos mâts d’éclairage, nos luminaires, qu’ils soient standards ou sur mesure. Cette médaille d’or atteste que Technilum fait partie du top 5 % des entreprises évaluées en matière de RSE par EcoVadis.
Technilum fait-elle appel à des designers extérieurs pour les créations de son mobilier urbain ou vos solutions sont-elles toutes conçues en interne ?
Agnès Jullian – Les deux, je dirais… En revanche, Technilum ne puise pas ses modèles dans ceux de la concurrence ni au travers de l’intelligence artificielle. Dernier exemple en date, créé en interne, notre nouveau luminaire Aubin. Modulaire, ce lampadaire peut comporter une tête de mât simple, double, triple (ou plus) et intégrer un éclairage piéton. De 4 à 8 m de hauteur, il est proposé avec un mât en aluminium lisse, ou incluant des rails techniques externes facilitant l’accessoirisation. Des versions applique, caténaire ou borne d’éclairage sont également disponibles, permettant d’assurer une continuité esthétique au sein de l’espace public. La gamme Aubin
est équipée du nouveau module led Bômino de Technilum, qui offre un éclairage juste, économe en énergie, programmable et gradable, adapté aux usages.
Vous travaillez souvent avec des concepteurs lumière : comment se construisent ces projets ?
Agnès Jullian – Suivant leurs demandes, leurs attentes et l’environnement du projet. Nous leur apportons un support technique sans faille, les aidons à concevoir un mobilier d’éclairage qui reflétera au mieux leur réflexion experte et créative, ainsi que les besoins de la maîtrise d’ouvrage… Nous avons une longue expérience de ces collaborations : Technilum, à ses débuts, en 1971, travaillait déjà avec les architectes de renom, je pense en particulier à Jean Balladur avec qui nous avons travaillé à la Grande-Motte. Mais les exemples sont nombreux à Nice, Monaco, ou Cannes. Aujourd’hui, les concepteurs lumière font partie de l’équipe de maîtrise d’œuvre et c’est donc tout naturellement que nous cheminons de concert au sein des projets et travaillons aussi bien avec les agences implantées depuis longtemps qu’avec des concepteurs lumière de la nouvelle génération.
Comment voyez-vous l’évolution du mobilier urbain d’éclairage ?
Agnès Jullian – Nous avons des projets et plein d’idées… Mais si nous sommes fiers que les termes « mobilier urbain d’éclairage » (que vous-même utilisez) nous revienne – et ce, depuis plus de 25 ans quand tous les fabricants parlaient encore de poteaux et de gamelles –, nous préférons ne pas trop en révéler, afin de ne pas « inspirer » nos concurrents !
Propos recueillis par Isabelle Arnaud