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Quentin Orhan, Wago : « Le traditionnel « never touch a running system » doit être proscrit et remplacé par une politique de veille et de mise à jour. »

Quentin Orhan, chef de produit Automation, Wago

Le décret BACS oblige les propriétaires et gestionnaires de bâtiments tertiaires dont la puissance des systèmes techniques dépasse les 70 kW à mettre en œuvre des solutions de gestion technique du bâtiment. Quelles sont les clés pour créer des installations performantes ?
Quentin Orhan, Wago –
Tout d’abord, il est important de ne pas perdre de vue les attentes fonctionnelles du décret BACS et en premier lieu, la classe de GTB qui atteste de la performance énergétique. Tandis que le BACS impose une GTB de classe C au minimum, des économies d’énergie plus importantes peuvent être réalisées en classe B ou, mieux, A. Cerise sur le gâteau, les classes A ou B permettent un financement via le dispositif CEE. Mais ce n’est pas la seule chose à considérer, le décret BACS impose également une communication entre les différents lots (CVC, éclairage, stores…) et une interopérabilité des systèmes. Il est important de choisir des solutions ouvertes, basées sur des protocoles standardisés. Les solutions propriétaires sont à proscrire. Enfin, pour atteindre les objectifs de réduction de consommation imposés par le décret tertiaire, il est important de mettre en place le suivi, l’enregistrement et l’analyse des données de consommations.

Le décret soulève la question de la pérennité des installations et de leur maintenance dans le temps. Comment garder les systèmes à jour ?
Q. O. –
Fort de son expérience de constructeur de produits industriels, Wago applique les mêmes principes aux produits dédiés au bâtiment. Les plateformes ont ainsi une grande période de commercialisation, ce qui impose une compatibilité des produits en cas d’évolution matérielle ou logicielle. De plus, les solutions Wago ont toujours été basées sur des contrôleurs programmables ; à l’opposé de régulateurs uniquement configurables, dont les changements sont limités. La programmation rend le système complètement évolutif. Le comportement d’une fonctionnalité de la GTB peut être ajusté. De nouveaux usages ou mode de fonctionnement, inhérents à la vie d’un bâtiment, peuvent également être ajoutés. Enfin, le sujet de la cybersécurité est aussi important. Le traditionnel « never touch a running system » doit être proscrit et remplacé par une politique de veille et de mise à jour. Cela passe par une surveillance des vulnérabilités sur les produits et logiciels installés, et une veille proactive des versions de firmware. Wago fournit à ce titre un flux RSS pour informer les clients des vulnérabilités et fournir les correctifs.

Pouvez-vous nous présenter vos solutions et leurs particularités ?
Q. O. –
Wago propose une combinaison, qui s’adapte aux différents aspects de la GTB : CVC, éclairage, stores. Elle est composée, côté matériel, d’un système d’entrées/sorties modulaires, avec 500 cartes, qui répondront aux besoins de remontée et de pilotage de tout type de signaux. Côté logiciel, une bibliothèque offre tous les blocs fonctionnels nécessaires au développement d’applications GTB. La bibliothèque intègre des blocs de régulation particulièrement performants, en témoigne son certificat ISO 52120-1:2021, qui la place en classe A. En complément de ces solutions programmables permettant de s’adapter aux cas les plus complexes, des solutions préprogrammées sont également proposées. Elles intègrent tout le savoir-faire de Wago et toutes les fonctionnalités attendues d’une GTB, sont paramétrables simplement via un serveur Web et ne nécessitent aucune programmation.

Retrouvez Wago sur le salon IBS stand D3-E3.

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