Le décret BACS oblige les propriétaires et gestionnaires de bâtiments tertiaires dont la puissance des systèmes techniques dépasse les 70 kW à mettre en œuvre des solutions de gestion technique du bâtiment. Quelles sont les clés pour créer des installations performantes ?
Arnaud Davaine, Sauter Régulation – D’abord, il faut se concentrer sur le matériel. Il faut faire le choix de systèmes interopérables et ouverts, utilisant des protocoles standards. Ces solutions doivent être modulaires et évolutives, pour créer une colonne vertébrale pour la GTB, ce qui facilite l’intégration et la mise à jour des systèmes. Il est également incontournable de choisir des capteurs multifonctions et des logiciels qui permettent de consommer l’énergie selon les besoins réels. Ensuite, le deuxième axe concerne la mise en œuvre. Il faut définir les scénarios d’usage avec les clients, pour comprendre comment le bâtiment est utilisé. Cela permet d’agir sur les économies d’énergie, le confort des usagers, ou, pour des applications particulières à l’image des salles blanches des hôpitaux, de comprendre précisément les besoins et les contraintes de ces environnements. Enfin, le troisième aspect concerne le suivi. L’exploitant doit pouvoir prendre les bonnes décisions à l’aide des outils mis en œuvre. Il est également intéressant d’inclure les occupants, en les sensibilisant aux consommations, via de l’affichage ou des mailings.
Le décret soulève la question de la pérennité des installations et de leur maintenance dans le temps. Comment garder les systèmes à jour ?
A. D. – L’interopérabilité, l’ouverture et la modularité sont les points de départ pour une installation pérenne et évolutive. Si on a fait les bons choix au départ, la maintenance de l’installation est réellement simplifiée. Le décret BACS impose la maintenance des systèmes, ce qui est également une opportunité de recréer du lien avec les spécialistes, notamment l’exploitation et la maîtrise d’ouvrage. Concernant la mise à jour des systèmes, cela ne nécessite pas d’être à la pointe de la technologie à tout moment, mais de donner les conditions pour une installation fonctionnelle. Il est important de rappeler l’importance de la cybersécurité, avec des bâtiments qui sont de plus en plus connectés et doivent être ouverts à des systèmes tiers.
Pouvez-vous nous présenter les particularités de vos solutions ?
A. D. – Sauter a un savoir-faire historique et une vision globale, ce qui nous permet de répondre à tous types de projets et à tous les aspects liés au décret BACS. Nous proposons une gamme de multicapteurs, les Smart Sensors viaSens, qui mesurent la qualité de l’air, la température, la luminosité, l’hygrométrie, le CO2 et l’intensité sonore. Notre automate Modulo6 est cybersécurisé grâce à la couche BACnet/SC. Il dispose d’un module de vérification de l’intégrité du réseau en blockchain. Nous proposons également des actionneurs. Notre supervision, Sauter Vision Center, peut être hébergée chez nos clients, en client lourd, ou sur ses serveurs ou via notre solution Cloud. Elle est évolutive et propose des modules de suivi énergétique, de scénarisation, de suivi de la maintenance, mais aussi un logiciel de recloisonnement intégré à destination de l’exploitant, baptisé Smart Spaces. Nous pouvons mettre en place une gestion à distance chez nos clients, avec Remote Manager. L’outil Performance Management permet de faire du suivi énergétique et le Customer Portal permet de gérer des portails spécifiques pour chaque catégorie d’utilisateur.