Distech Controls, spécialiste de la gestion technique du bâtiment, propose des solutions pour améliorer la performance énergétique, la gestion des espaces et le bien-être des occupants. Justin Passaquet revient sur les clés pour réussir le déploiement massif des GTB, imposé par le décret BACS, et présente les nouveautés, parmi lesquelles une solution de comptage de personnes basée sur l’IA.
Le décret BACS oblige les propriétaires et gestionnaires de bâtiments tertiaires dont la puissance des systèmes techniques dépasse les 70 kW à mettre en œuvre des solutions de gestion technique du bâtiment. Quelles sont les clés pour créer des installations performantes ?
Justin Passaquet, Distech Controls – Le sujet du décret BACS est aujourd’hui vu par le prisme des CEE, qui pousse les propriétaires et gestionnaires de bâtiments à opter pour des installations de classes A et B. L’atteinte de la classe A nécessite des travaux lourds, allant au-delà de la mise en œuvre d’une GTB, notamment le remplacement de certains équipements CVC. La classe A représente certes le plus important vecteur d’économies, mais nécessite des investissements très importants. Le décret prévoit l’atteinte d’une classe C a minima pour être conforme. Le rôle des installateurs est de formaliser les demandes des clients pour répondre à leurs besoins propres, ce qui remet la GTB au centre du jeu. Il faut raisonner autour de ces besoins pour créer des installations performantes à coûts raisonnés. Une GTB de classe A sans reste à charge n’existe pas et les CEE couvrent entre 10 et 30 % du coût de l’installation, suivant les configurations. La classe B, trop souvent oubliée, devient de ce fait la plus intéressante car elle cumule le meilleur des deux mondes : la conformité et l’efficacité énergétique accrue.
Le décret soulève la question de la pérennité des installations et de leur maintenance dans le temps. Comment garder les systèmes à jour ?
J. P. – C’est l’enjeu principal de notre métier, mais cela ne dépend pas forcément uniquement des fabricants. En effet, la demande client évolue très rapidement et les technologies se développent au même rythme. Le point clé est de mettre en œuvre des solutions évolutives, qui peuvent être mises à jour. Mais rappelons que, quelle que soit la classe atteinte pour répondre au décret, la maintenance est nécessaire. Parfois, nous livrons de très belles installations, mais qui ne sont finalement pas entretenues ni mises à jour. L’architecture doit donc être bien étudiée en amont, pour assurer l’ouverture, l’évolutivité, mais aussi la sécurité des installations.
Pouvez-vous nous présenter les particularités de vos solutions ?
J. P. – L’activité de Distech Controls repose sur deux piliers : notre réseau d’intégrateurs et l’interopérabilité de nos systèmes. Le décret BACS nous donne raison, en exigeant des protocoles standardisés et des systèmes ouverts et interopérables. Cette année à l’IBS, nous dévoilons notre nouvelle solution de comptage de personnes basée sur l’IA : le multicapteur Resense Move dans sa version finale. Il offre davantage de fonctionnalités, des délais de livraison fiables et des premiers retours d’expérience prometteurs. Ce capteur avancé améliore la qualité de l’environnement intérieur, réduit les coûts d’exploitation et fournit des données en temps réel pour des décisions éclairées. En surveillant les niveaux d’occupation, il ajuste proactivement le débit d’air, optimisant ainsi la qualité de l’air tout en économisant de l’énergie. Par ailleurs, nous présentons notre logiciel Eclypse Building Intelligence, intégré dans l’ensemble de nos contrôleurs. Il peut également être implémenté sur d’anciens contrôleurs Eclypse pour offrir des capacités complémentaires. Il permet de mettre à jour les systèmes, offre une meilleure ouverture et plus de cybersécurité. Enfin, nous allons faire d’autres annonces sur le salon, dans l’optique d’apporter des compléments à notre offre.