Pour la Solideo (Société de livraison des ouvrages olympiques), héritage et exemplarité étaient les maîtres mots des les aménagements des jeux Olympiques avec comme objectifs, réduire l’impact carbone, réemployer et recycler des matériaux de chantier, garantir le confort urbain et favoriser le respect et la préservation de la biodiversité.
Nombreux ont été les concepteurs lumière sollicités pour travailler sur des espaces publics des Jeux Olympiques. Nous en avons interrogé deux, Sara Castagné, directrice de Concepto et Vincent Thiesson, directeur de l’agence ON, qui nous ont confié comment contraintes et liberté se sont mêlées au cœur de ces réalisations ; et comment il y est souvent question de trame noire au sein de mises en lumière au service de l’être humain. Nous reviendrons, dans de futures éditions de Lumières, pour aborder d’autres projets liés aux jeux Olympiques qui s’inscrivent tous dans une démarche d’éclairages vertueux et respectueux de la biodiversité. Quant aux équipements sportifs, dont certains sont décrits ici, ils racontent l’histoire de dispositifs efficaces et gérés pour des installations durables.
Dossier réalisé par Isabelle Arnaud
[Extraits]
Un projet lumière qui repose sur une trame noire
Dans le cadre des jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, le village des athlètes accueillera environ 15 000 sportifs et accompagnants pendant un mois. Pour éclairer certains des espaces publics du village olympique, Concepto a fait le choix du réemploi : par exemple, l’agence a imaginé deux grandes familles de mâts d’éclairage issus d’une fabrication 100 % française. Il s’agit d’une part, de mâts en bois (Aubrilam) lamellé collé en pin provenant de forêts autogérées et à la coupe limitée. Sur ces supports bois sont fixées des crosses tubulaires issues d’anciens échafaudages ; et d’autre part, de mâts (Valmont) entièrement issus du réemploi, « surcyclés », posés dans les années 2000 et aujourd’hui remplacés. Un usinage léger a juste été nécessaire afin de vérifier leur galvanisation et d’assembler le fût à la crosse. « Nous sommes donc partis du cahier des charges de la Solideo et sommes même allés plus loin, commente Sara Castagné, conceptrice lumière et directrice de Concepto, notamment en cherchant des alternatives au métal, en ayant recours au réemploi et au surcyclage, afin de réduire l’empreinte carbone de l’installation, en tenant compte de la biodiversité dans la définition de nos éclairages, tout en restant inclusifs pour l’accueil du public, des athlètes, et des personnes à mobilité réduite. Quand bien même tout cela faisait partie des demandes initiales, il a fallu parfois nous battre afin de faire accepter nos choix, car nos interlocuteurs ne sont pas encore habitués à voir l’humain et “l’héritage” au centre d’un projet d’éclairage ! »
Le récit nocturne du village des athlètes repose sur la notion de trame noire, qui permet de définir des zones de sauvegarde de l’obscurité, dans un espace urbain traversé par des personnes qui ne sont pas prêtes à cheminer dans le « noir ». L’objectif de cette démarche de trame noire consiste à créer un éclairage réversible, à concevoir des atmosphères nocturnes de proximité et à accompagner les différentes mobilités. Elle accompagne la renaturation des espaces publics et l’équilibre recherché entre lumière et obscurité répond à un cahier des charges technique précis (spectre lumineux, intensité…). « Ce récit permet d’offrir les conditions de préservation de la biodiversité nocturne (faune et flore), explique Sara Castagné, mais aussi un bien-vivre au quotidien pour les futurs habitants (en phase héritage) et des conditions d’usages actifs, festifs et conviviaux. Nous avons donc recherché des solutions qui trouvent l’adhésion des services techniques de Plaine Commune. »
Le Cluster des Médias, un projet qui répond aux besoins du territoire
Entièrement rénové pour les jeux Olympiquesle parc des Sports du Bourget a été agrandi et mieux relié au quartier qui l’entoure. L’agence de conception lumière ON a été mandatée pour créer des éclairages publics pérennes, durables, et vertueux. Pour Vincent Thiesson, concepteur lumière et directeur de l’agence ON, « ces objectifs fixés par la Solideo constituent les deux enjeux majeurs que nous devions mettre en connexion. Pour cela, nous avons défini une lumière juste, spatialement et au plus près des usages, avec des ambiances nocturnes sécuritaires et confortables tout en privilégiant des temps dans la pénombre pour ne pas impacter la biodiversité . Le premier postulat est la mise en place d’une lumière universelle dans les zones accessibles au public, explique Vincent Thiesson, compatible avec les enjeux environnementaux qui induisent des programmations, des variations, des modulations des niveaux d’éclairement en lien avec les usages réels et les temps de la nuit. » Car, de fait, la réponse se trouve dans la temporalité de la lumière. Ainsi, durant les premières heures de la nuit, l’éclairage répond aux exigences de l’accessibilité avec des niveaux d’éclairement réglementaires à 20 lux moyen. En cœur de nuit lorsque l’espace public est moins fréquenté, les niveaux d’éclairement sont abaissés, mais pas éteints, pour ne pas gêner la faune et la flore par des allumages et des extinctions intempestives, justement. « Le territoire reste cependant accessible à tout moment, ajoute Vincent Thiesson, grâce à des détecteurs de présence qui permettent de rehausser l’intensité et de revenir aux niveaux d’éclairement réglementaires. Les espaces publics en connexion avec la ville sont éclairés en blanc 3 000 K, de même que les cheminements paysagers du parc des Sports en début de soirée et tend progressivement vers 2 200 K en cœur de nuit, teinte plus chaude et moins impactante sur la biodiversité. »
L’équipe de Vincent Thiesson a également dessiné un mât de section carrée de 6 à 10 m équipé de cornières en U et qui sert à la fois de support à l’éclairage et aux autres services (vidéosurveillance, haut-parleurs, détection de présence, etc.). « En réponse à la problématique de temporalité des saisons (pré-JOP, JOP puis héritage) et d’évolutivité des usages, nous avons conçu la cornière amovible et interchangeable. Ce système offre une grande flexibilité de redéploiement de la cornière et ses projecteurs sur un autre support selon l’évolution des besoins. » Ainsi, il est possible d’ajouter ou de supprimer des projecteurs, changer les hauteurs, remplacer les filtres de couleur par exemple sur les projecteurs des espaces ludiques. Les terrains de football (existants), quant à eux, ont été éclairés selon les exigences de la Fédération française de football.
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Concepto et Aubrilam : pour un village olympique durable
Le village olympique est réparti sur 3 communes : Saint-Denis, Saint-Ouen-sur-Seine et L’Île-Saint-Denis, et accueillera 14 500 athlètes et leur staff pendant les jeux Olympiques, et 9 000 athlètes et leur staff pendant les jeux Paralympiques. Après les Jeux, dès 2025, le quartier comportera :
– 52 hectares, soit 70 terrains de football ;
– plus de 2 800 nouveaux logements dont 2 000 logements familiaux et 800 logements en résidence ;
– une résidence étudiante et un hôtel ;
– 2 nouveaux groupes scolaires ;
– 6 hectares d’espaces verts dont un parc public en cœur de quartier et des espaces végétalisés, réservés aux piétons et aux mobilités douces ;
– 120 000 m² d’activités, bureaux et services pouvant recevoir 6 000 salariés ;
– 3 200 m² de commerces de proximité.
Pour éclairer ces espaces, Aubrilam a fourni des mâts bois carrés avec embases en acier. Tous les appareillages sont logés en pied de mât, ce qui facilite la maintenance. Le mât a été dessiné par l’agence de conception lumière Concepto qui, après étude d’éclairage, a montré que, comme le site était très arboré, il était nécessaire de déporter la lumière et de limiter les hauteurs à 6 m. « Le réemploi était imposé, explique Sébastien Boyer, directeur commercial France, Aubrilam. Deux conseillers sont intervenus : un designer, le studio 5.5, et Cycle Up, conseil en études et réemploi, sur l’ensemble du projet. Quand ils ont commencé à travailler sur ce qu’avait défini Concepto, ils ont pensé à utiliser des tubes d’échafaudage en guise de crosses. Ce qu’on trouvait intéressant, c’est de donner une nouvelle vie à un produit qui n’était pas à l’origine destiné à cet usage.» Cependant, il fallait identifier et qualifier ces tubes, et proposer un prototype. «Nous avons procédé à un tri, poursuit Sébastien Boyer, selon nos exigences : un tube rectiligne, de diamètre, longueur, et épaisseur précis, sans enduit ni peinture ni rouille, avec une galvanisation restante permettant de garantir une certaine durabilité. Il nous fallait transformer les tubes pour pouvoir fixer les luminaires aux mâts. Cela impliquait du perçage et de la découpe, de l’assemblage par visserie.» Il existe différentes configurations de luminaires avec des crosses supportant plusieurs luminaires, ou des projecteurs à gobos pour mise en valeur.
Aubrilam a dû calculer l’impact carbone du réemploi de la crosse. « En fait, selon Cycle Up, la fabrication d’une pièce en acier galvanisé a un impact carbone de 2,21 kg de CO2 eq/kg. Le réemploi a donc permis sur nos produits d’économiser environ 5,7 tonnes de CO2. Il est impossible d’être garant à 100 % de la longévité d’un produit qu’on n’a pas fabriqué et qui a déjà eu plusieurs cycles d’exploitation. Pour autant, la sélection et les modifications opérées sur les tubes confèrent à ces crosses une durée de vie structurelle d’au moins vingt ans. Nos designers ont été au service de l’environnement; ils ont conçu les pièces d’interface dans cette logique-là : comment va-t-on intégrer la crosse, la rendre fiable mécaniquement, masquer la visserie et obtenir un résultat le plus esthétique possible ? C’est une expérience inédite dans le cadre d’une application exceptionnelle.»
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Sylvania Group renforce la stratégie de Paris La défense Arena
Dans le cadre des jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, Paris La Défense Arena sera l’enceinte d’accueil des épreuves de natation des jeux Olympiques, des finales de water-polo, puis des épreuves de natation paralympiques. Ce sont pas moins de 178 épreuves de natation qui se disputeront dans deux bassins de 50 mètres de long, qui permettront à plus de 17 000 personnes en simultané de profiter pleinement de la compétition dans les meilleures conditions possibles. Au printemps dernier, Paris La Défense Arena a enclenché la troisième étape de son plan de sobriété énergétique : l’investissement dans des solutions moins énergivores, à commencer par la rénovation partielle de son installation d’éclairage avec des luminaires leds de Sylvania. L’électricité représentant la principale source de consommation d’énergie du site, agir sur ce poste en remplaçant les anciens luminaires fluorescents (2 x 58 W pour les étanches et 2 x 26 W pour les downlights) situés dans les parties attenantes à la salle par des solutions leds s’est imposé comme un levier efficace et rapide à activer.
À l’issue d’un appel d’offres lancé fin 2022, Paris La Défense Arena a retenu Sylvania pour réaliser ce projet. « Leur offre clé en main tant d’un point de vue technique, de par la qualité des luminaires proposés, qu’opérationnel (fourniture, pose) et en gestion de projet avec un interlocuteur unique, représentait pour nous une réelle plus-value », explique Pierre Sallé, responsable RSE du site.
De fin avril à début juillet 2023, une équipe de 10 personnes en moyenne de l’entreprise Bentin était mobilisée pour effectuer le changement des luminaires au niveau :
• du grill technique, outil spectaculaire et indispensable aux scénographies des plus grosses productions. La mise en œuvre de 337 boîtiers étanches en polycarbonate Start Waterproof de 1 200 mm, équipés chacun de 2 tubes ToLEDo T8, a constitué une véritable prouesse technique pour l’installateur qui se trouvait alors à près de 40 m de hauteur. D’une puissance unitaire de 19,5 W (39 W par appareil soit près de 3 fois moins énergivores que les anciens fluos), les 670 tubes ToLEDo T8 ont été revêtus de gaines bleues, conformément à la volonté de Paris La Défense Arena d’atténuer leur flux lumineux (2 000 lm) ;
• du parking, avec la dépose/pose selon la même implantation, de luminaires étanches Resisto avec détection de présence à hyperfréquence. « En associant la nouvelle technologie led, une puissance de 36 W au lieu de 2 x 58 W et une simple gestion d’éclairage déportée, ce sera l’une des parties les plus parlantes en termes d’économies d’énergie », indique Thomas de Oliveira, ingénieur commercial, Sylvania Group ;
• des coursives grand public attenantes à la salle qui abritent les points de restauration et le merchandising. Là encore, le luminaire led Resisto a été choisi car, outre sa facilité d’installation et son évolution possible dans le temps, il répondait à la demande de Paris La Défense Arena en termes de rendu (4 000 K, IRC 80), d’efficacité lumineuse (137 lm/W), de résistance (IK08) et d’étanchéité (IP66). Le gestionnaire du site a également apprécié les recommandations de Sylvania d’harmoniser le nombre de références de luminaires sur site afin de lui simplifier la maintenance ;
• des 8 salons VIP, des 100 loges et de leurs espaces de circulation avec l’installation de 2 964 Start downlights 25 W en lieu et place des modèles fluos qui, avec le ballast, consommaient 60 W par appareil.
Au total, plus de 5 400 luminaires dont 2 104 Resisto pilotés par la GTB du site ont été fournis par Sylvania et posés par l’entreprise Bentin. « D’après les simulations que nous avons réalisées, nous estimons idéalement qu’au bout de deux ans et demi nous ne serons pas loin du ROI, et ce, d’autant plus compte tenu de l’augmentation du niveau de notre activité liée aux jeux Olympiques 2024 et aux nombreux événements prévus sur les prochaines années. Avec un taux d’utilisation de la salle en nette hausse, l’économie va vite se faire ressentir », souligne Pierre Sallé.
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Thorn : Stade Geoffroy-Guichard à Saint-Étienne
Le stade Geoffroy-Guichard (fondateur des magasins Casino), situé à Saint-Étienne, a été inauguré le 13 septembre 1931. Surnommé le « Chaudron », le stade a accueilli des rencontres de l’Euro de football 1984 et la Coupe du monde de football 1998, mais aussi la Coupe du monde de rugby 2007. La dernière rénovation, qui a fait du stade un site à la fois mythique, moderne et fonctionnel, a été réalisée pour l’accueil de l’Euro 2016 et a donné au stade une plus grande capacité d’accueil ainsi que des accès plus modernes. Lors des jeux Olympiques, le « Chaudron » accueillera six matchs de foot masculins et féminins. Pour l’événement, le stade a connu d’importantes rénovations, notamment de l’éclairage du stade, ainsi que des structures métalliques et des passerelles, nécessaires à la circulation du personnel pour les opérations de maintenance. Ces travaux de modernisation ont été confiés à l’agence de conception lumière Cobalt qui a réalisé l’étude éclairage, SPIE CityNetworks a fourni des plans BIM (Building Information Modeling, une technologie de conception en 3D) et installé 252 projecteurs Thorn Altis pour l’éclairage de l’aire de jeu et 60 projecteurs RGBW, permettant de créer des effets de couleur dynamique, avec la mise en œuvre d’une gestion DMX2 pour piloter les éclairages dans les moindres détails.
Tous les projecteurs sont équipés de volets, pour couper les flux afin d’éviter l’éblouissement des spectateurs, et ont été installés avec un espacement identique de 120 cm entre chaque projecteur. Ils délivrent jusqu’à 256 klm avec d’excellentes propriétés thermiques, une résistance exceptionnelle aux agressions environnementales, une résistance au vent minimale.
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Gewiss éclaire le Centre aquatique olympique de Saint-Denis
La construction du Centre aquatique olympique (CAO) répond à cinq enjeux majeurs :
– permettre l’organisation de manifestations d’ampleurs nationale et internationale ;
– faciliter l’accès à la nage et l’apprentissage de la natation
– tenir un haut niveau d’exemplarité environnementale ;
– être un équipement de référence au service des athlètes de haut niveau ;
– développer des activités sportives destinées aux métropolitains et inciter à la pratique sportive.
Le CAO présente un toit concave : une spectaculaire construction en bois, légère et fine, s’étendant sur plus de 90 mètres, qui permet de réduire le volume d’air à climatiser. Il sert d’abri, filtre la lumière, récupère les eaux de pluie, intègre les réseaux techniques et accueille l’une des plus grandes toitures solaires urbaines de France (près de 5 000 m² de panneaux photovoltaïques sur 10 000 m² de toiture). 90 % de l’énergie dont le CAO a besoin sont renouvelables ou de récupération.
Le Centre aquatique olympique comprend un bassin de natation, de 70 m permettant de multiples configurations, un bassin de plongeon, qui accueilleront les qualifications de water-polo et les épreuves de plongeon et de natation artistique, ainsi qu’un bassin d’apprentissage de 25 m et un bassin aqualudique. Le grand bassin comporte une passerelle (horizontale et verticale) amovible qui permet de diviser le bassin de façon qu’il puisse être utilisé en phase héritage. « Nous avons fourni les solutions éclairage pour l’ensemble des bassins ainsi que pour les tribunes qui peuvent recevoir jusqu’à 5 000 places assises, dont la moitié sont des gradins escamotables et seront démontés après les épreuves olympiques et paralympiques », explique François-Xavier Ravel, ingénieur commercial chez Gewiss.
La charpente bois du toit de forme concave est constituée de 91 catènes (poutres) d’une portée de 90 m, les plus longues du monde, crée un plafond à la forme fluide et dynamique unique qui s’adapte aux volumes nécessaires, optimise les matériaux, magnifie le bois et capte la lumière naturelle. Un défis pour Gewiss, poursuit François-Xavier Ravel, consistait à trouver une astuce afin d’épouser cette vague gigantesque, voire de la souligner. Pour ce faire, nous avons réalisé l’étude d’éclairage en fonction de cette déclivité, ce qui s’est révélé assez complexe car il n’y avait pas la même altimétrie partout et nous devions positionner les luminaires de façon à obtenir le même effet graphique au plafond tout en assurant un éclairage homogène à la surface de l’eau. »
Un autre défi reposait sur la difficulté à obtenir une uniformité (supérieure à 0,7) des niveaux d’éclairement (2 000 lux), des températures de couleur (5 700 K), d’indices de rendu des couleurs (90), sur les plans horizontaux et verticaux, face aux plongeoirs. « Troisième défi, la gradation. En effet, les luminaires sont tous contrôlables un par un, et Gewiss devait fournir des projecteurs fonctionnant en DALI, compatibles avec le système de pilotage (Schneider) choisi, précise François-Xavier Ravel. Les niveaux requis pour les JO ne sont évidemment pas les mêmes pour les loisirs, l’entraînement ou même les compétitions régionales ; donc, l’éclairage sera constamment adapté aux usages des bassins. »
Pour le bassin, Gewiss a opté pour un seul modèle d’appareil doté de quatre optiques différentes : deux optiques asymétriques (à faisceaux extensif ou intensif) et deux symétriques (à faisceaux extensif ou intensif). Les luminaires sont installés entre 12 et 16 m de hauteur. « Nous avons installé le driver à l’intérieur du chemin de câble qui est de la couleur du corps du luminaire, de cette façon, ils sont invisibles depuis les gradins, détaille François-Xavier Ravel. 132 luminaires (SmartPro 2.0, 4 modules) sont répartis symétriquement de part et d’autre du bassin. Par ailleurs, nous avons fourni 150 projecteurs (SmartPro 1 module) non gradables dirigés exclusivement sur les gradins. Trois optiques au choix selon la zone de gradins à éclairer. »
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Éclairage des bâtiments du stade Yves-du-Manoir par Clareo Lighting
Conçu par l’architecte Louis Faure-Dujarric, le stade départemental Yves-du-Manoir de Colombes (92) fut l’enceinte majeure de la VIIIe Olympiade en 1924, s’y sont notamment déroulées la cérémonie d’ouverture et les épreuves d’athlétisme. Il est le seul lieu qui connaît, en 2024, les deuxièmes Jeux de son histoire, en accueillant les épreuves de hockey sur gazon. Deux nouveaux bâtiments ont été construits et accueilleront, après les Jeux, la Fédération française de hockey, la Ligue Île-de-France, le comité départemental de hockey et, à terme, un club résident. Le deuxième bâtiment sera dédié au football et au rugby. « Nous sommes intervenus à la demande de l’installateur, commente Pierre-Emmanuel Kiehl, technico-commercial, Clareo Lighting, qui recherchait des solutions pour répondre à l’étude d’éclairage déjà réalisée. Nous avons proposé nos luminaires Tubuleds basse luminance dont la lentille, légèrement en retrait, limite l’éblouissement. » Les Tubuleds offrent une efficacité de 130 lm/W, avec un indice de protection IP69 et une résistance aux chocs IK10. Ils ont été installés en appliques dans les escaliers, en saillie dans les circulations et les vestiaires. L’éclairage de ces derniers a été complété par des downlights encastrés. Tous les luminaires fournis ont une température de couleur de 4 000 K. Au premier et deuxième étages, l’éclairage des bureaux et des espaces destinés à une activité sportive, comme les salles de musculation, a été réalisé à l’aide de lignes lumineuses en DALI, fabriquées sur mesure car un IRC supérieur à 90 était demandé.
« Lorsqu’on arrive près des bâtiments, on passe sous un auvent doté d’un plafond en bois, précise Pierre-Emmanuel Kiehl. Afin de conserver la géométrie et la teinte chaude de cet élément architectural, nous avons inséré des bandes de rubans leds entre les lamelles de bois. L’effet est saisissant : la lumière semble émaner du bois lui-même ! » Clareo Lighting a fourni 1 500 points lumineux pour l’ensemble des espaces techniques, bureaux et circulations des deux bâtiments.