Gewiss a dû relever plusieurs défis pour mettre en lumière le Centre aquatique olympique (CAO) qui répondait à cinq enjeux majeurs :
– permettre l’organisation de manifestations d’ampleurs nationale et internationale ;
– faciliter l’accès à la nage et l’apprentissage de la natation ;
– tenir un haut niveau d’exemplarité environnementale ;
– être un équipement de référence au service des athlètes de haut niveau ;
– développer des activités sportives destinées aux métropolitains et inciter a la pratique sportive.
Le CAO présente un toit concave : une spectaculaire construction en bois, légère et fine, s’étendant sur plus de 90 mètres, qui permet de réduire le volume d’air a climatiser. Il sert d’abri, filtre la lumière, récupère les eaux de pluie, intègre les réseaux techniques et accueille l’une des plus grandes toitures solaires urbaines de France (près de 5 000 m² de panneaux photovoltaïques sur 10 000 m² de toiture). 90 % de l’énergie dont le CAO a besoin sont renouvelables ou de récupération.
Le Centre aquatique olympique comprend un bassin de natation, de 70 m permettant de multiples configurations, un bassin de plongeon, qui accueilleront les qualifications de water-polo et les épreuves de plongeon et de natation artistique, ainsi qu’un bassin d’apprentissage de 25 m et un bassin aqualudique. Le grand bassin comporte une passerelle (horizontale et verticale) amovible qui permet de diviser le bassin de façon qu’il puisse être utilisé en phase héritage. « Nous avons fourni les solutions éclairage pour l’ensemble des bassins ainsi que pour les tribunes qui peuvent recevoir jusqu’à 5 000 places assises, dont la moitié sont des gradins escamotables et seront démontés après les épreuves olympiques et paralympiques », explique François-Xavier Ravel, ingénieur commercial chez Gewiss. La charpente bois du toit de forme concave est constituée de 91 catènes (poutres) d’une portée de 90 m, les plus longues du monde, crée un plafond a la forme fluide et dynamique unique qui s’adapte aux volumes nécessaires, optimise les matériaux, magnifie le bois et capte la lumière naturelle.
« Un des défis pour Gewiss, poursuit François-Xavier Ravel, consistait à trouver une astuce afin d’épouser cette vague gigantesque, voire de la souligner. Pour ce faire, nous avons réalisé l’étude d’éclairage en fonction de cette déclivité, ce qui s’est révélé assez complexe car il n’y avait pas la même altimétrie partout et nous devions positionner les luminaires de façon à obtenir le même effet graphique au plafond tout en assurant un éclairage homogène à la surface de l’eau. »
Un autre défi reposait sur la difficulté à obtenir une uniformité (supérieure a 0,7) des niveaux d’éclairement (2 000 lux), des températures de couleur (5 700 K), d’indices de rendu des couleurs (90), sur les plans horizontaux et verticaux, face aux plongeoirs.
« Troisième défi, la gradation. En effet, les luminaires sont tous contrôlables un par un, et Gewiss devait fournir des projecteurs fonctionnant en DALI, compatibles avec le système de pilotage (Schneider) choisi, précise François-Xavier Ravel. Les niveaux requis pour les JO ne sont évidemment pas les mêmes pour les loisirs, l’entraînement ou même les compétitions régionales ; donc, l’éclairage sera constamment adapté aux usages des bassins. »
Pour le bassin, Gewiss a opté pour un seul modèle d’appareil doté de quatre optiques différentes : deux optiques asymétriques (à faisceaux extensif ou intensif) et deux symétriques (à faisceaux extensif ou intensif). Les luminaires sont installés entre 12 et 16 m de hauteur. « Nous avons installé le driver à l’intérieur du chemin de câble qui est de la couleur du corps du luminaire, de cette façon, ils sont invisibles depuis les gradins, détaille François-Xavier Ravel. 132 luminaires (SmartPro 2.0, 4 modules) sont répartis symétriquement de part et d’autre du bassin. Par ailleurs, nous avons fourni 150 projecteurs (SmartPro 1 module) non gradables dirigés exclusivement sur les gradins. Trois optiques au choix selon la zone de gradins à éclairer. »