Avec l’augmentation des prix de l’énergie et l’électrification des usages encouragée par les pouvoirs publics, les installations photovoltaïques se multiplient sur le territoire : autoproduction en toiture pour les logements, ombrières photovoltaïques, agrivoltaïsme… Élodie Moxhet, directrice marketing de Citel, revient sur les enjeux de la protection foudre des installations photovoltaïques et dévoile la nouvelle technologie du fabricant français pour protéger au mieux ces installations sensibles.
Quels sont les nouveaux marchés et les nouveaux équipements à protéger contre la foudre ?
Élodie Moxhet – Le marché du photovoltaïque profite d’une croissance très importante. Depuis la crise énergétique et l’augmentation des prix des énergies, notamment de l’électricité, de nombreux particuliers et professionnels se tournent vers cette technologie pour alléger et sécuriser leur facture dans le temps. Plusieurs applications connaissent un essor notable et nécessitent des solutions de sécurisation qui diffèrent en raison des puissances raccordées au réseau. La première application est le domestique, avec l’intégration de panneaux photovoltaïques en toitures, soit dans des maisons de centres-villes, soit dans des sites isolés. Ces installations sont raccordées au réseau du bâtiment et nécessitent donc une protection électrique renforcée. La deuxième application est l’agrivoltaïsme, qui concentre des centrales solaires au sol, avec une quantité très importante de panneaux raccordés. Enfin, la troisième typologie d’application concerne les ombrières photovoltaïques, rendues obligatoires par la loi du 10 mars 2023 relative à l’accélération de la production d’énergies renouvelables. Ce texte prévoit l’obligation pour les parkings d’une surface supérieure à 1 500 m² de couvrir au moins la moitié de la surface totale de panneaux photovoltaïques, pour fournir de l’ombre tout en produisant de l’électricité. Le marché est donc en forte croissance et ces installations nécessitent des solutions de protection contre les surtensions adaptées.
Pour quelles raisons ces équipements requièrent-ils une attention particulière ?
E. M. – Les installations photovoltaïques sont particulièrement exposées au foudroiement direct. De plus, les panneaux photovoltaïques, tout comme les onduleurs qui y sont raccordés pour transformer l’électricité produite, sont particulièrement sensibles aux perturbations électriques. Concernant les champs solaires, les longueurs très importantes de déploiement du réseau rendent ces installations très vulnérables aux surtensions, qui peuvent se propager et endommager une part importante de l’installation. Ces dégâts sur les équipements peuvent engendrer des pertes d’exploitation importantes et augmenter les temps de retour sur investissement des installations. Il est donc essentiel de mettre en œuvre des technologies adaptées pour protéger les installations des perturbations électriques.
Pouvez-vous nous présenter la technologie CTC, dédiée au marché du solaire photovoltaïque ?
E. M. – Il s’agit d’une nouvelle technologie, développée et brevetée par Citel, que nous avons présentée sur le salon Intersolar au mois de juin dernier. Elle est intégrée à nos nouvelles gammes de parafoudres DPVN. La technologie, baptisée CTC, pour Central Thermal Control, consiste à intégrer un point de séparation thermosensible au centre du parafoudre et une barrière de sécurité isolante supplémentaire pour une séparation plus fiable des pôles en cas de surtension. Cette technologie révolutionnaire présente un certain nombre d’avantages : déclenchement rapide de la coupure grâce à l’impact thermique cumulé de toutes les varistances sur un seul point de chaleur ; déconnexion de tous les pôles en cas de déclenchement ; température beaucoup plus basse de l’enveloppe du parafoudre pendant la déconnexion. Les parafoudres de nos nouvelles gammes intégrant la technologie CTC sont également plus compacts, plus fiables et apportent une sécurité accrue à nos clients.
Retrouvez l’interview dans l’édition de J3e Février page 21 :