Performance énergétique et expérience utilisateur, deux enjeux incontournables et complémentaires dans les hôtels

Vue du lobby d’un hôtel. © Ledvance

Soumis au dispositif écoénergie tertiaire et au décret BACS (Building automation and control systems), les hôtels ont un impératif : réduire leurs consommations énergétiques de 40 % en 2030, 50 % en 2040 et de 60 % en 2050 par rapport à l’année de référence choisie. Au-delà de la performance énergétique, l’expérience utilisateur est un véritable élément différenciant pour les clients, qui cherchent des lieux aux ambiances singulières et agréables. L’éclairage, le chauffage, la ventilation et la climatisation (CVC), mais aujourd’hui aussi la qualité de l’air intérieur (QAI), sont des paramètres centraux pour créer des ambiances chaleureuses. Les solutions de gestion du bâtiment et les objets connectés sont un véritable atout, tant du point de vue énergétique que du confort des clients.

Dans les hôtels, au-delà de la situation géographique et des aspects architecturaux et décoratifs, trois paramètres techniques contribuent fortement à l’ambiance et à la perception du lieu par les clients : les aspects climatiques, autrement dit le confort thermique, l’éclairage, et la qualité de l’air intérieur. Ces trois paramètres doivent être abordés avec des équipements choisis, mais aussi en intégrant une gestion fine et adaptée aux différents espaces.

Le luminaire COLOSSAL, développé par Sylvania. © Sylvania

La température, pilier du confort et du bien-être dans les hôtels
Les hôtels sont des lieux de vie où les clients séjournent pour des durées plus ou moins longues. Ils doivent se sentir chez eux, et cela passe par un confort thermique adapté à leurs besoins. La gestion de la température est abordée différemment selon l’espace dans lequel on se trouve. Dans le hall d’accueil, avec souvent de grandes hauteurs sous plafond et la porte d’entrée, l’objectif est de créer un espace de transition entre l’extérieur et l’intérieur. Les températures de consigne peuvent être légèrement plus basses en été et plus hautes en hiver, pour ne pas surconsommer d’une part, et préparer les clients au changement de température.

La température est prise en compte différemment dans les parties communes et dans les chambres des hôtels. Dans les parties communes, l’objectif est d’apporter un confort général, tout en évitant les surconsommations. Il faut donc définir des températures de consigne suivant les recommandations du plan de sobriété énergétique établi par les pouvoirs publics, à savoir autour de 19 °C en hiver et de 4 °C en dessous des valeurs extérieures, pour un minimum de 26 °C, en été.

Dans les chambres d’hôtels, il est intéressant de mettre en œuvre des solutions adaptables, selon les besoins et les envies de chaque client. Mettre à disposition des usagers une interface homme-machine (IHM) leur permettant de régler la température selon leurs propres besoins de confort est très important, mais à certaines conditions, comme l’explique Antonio Calvo, directeur Développement corporatif, Airzone : « Le thermostat permet de limiter la température, de définir des programmes horaires selon l’occupation des lieux et de déterminer des scénarios en cas d’absence. Il faut cependant définir des seuils, hauts et bas, pour éviter les surconsommations. » Adaptabilité oui, mais dans une certaine mesure.

Vue d’une chambre. © Airzone

Qualité de l’air intérieur et bien-être
La qualité de l’air intérieur (QAI) est un paramètre récemment pris en compte, comme l’explique Antonio Calvo : « Depuis la crise sanitaire, nous constatons une véritable prise de conscience du grand public sur les enjeux de qualité de l’air intérieur. Pour faire un parallèle avec la gestion de la température, il y a quelques années, on faisait du chaud et du froid sans notion de confort. »

Antonio Calvo Serrano, directeur développement corporatif, Airzone France. © Airzone

Pourtant, au-delà des virus, la qualité de l’air intérieur influe sur plusieurs paramètres, comme l’explique Anouvong Visouthivong, responsable du service technique B.E.G. France : « La qualité de l’air a un impact sur la santé des clients et des employés, avec des contaminants de type COV (Composés organiques volatils) présents dans l’air (déodorants, peintures…), qui peuvent générer des problèmes respiratoires, ou des troubles du sommeil. Une mauvaise qualité de l’air joue aussi sur le confort des clients, notamment les mauvaises odeurs ou un air vicié. La productivité du personnel peut également être impactée, car un air malsain réduit la concentration ou fait augmenter le taux d’absentéisme des employés. Enfin, la QAI influe sur la performance énergétique des installations, car améliorer la qualité de l’air signifie également que l’on améliore la gestion de la ventilation et de la climatisation. »

Anouvong Visouthivong, responsable du service technique B.E.G. France. © B.E.G.

La réglementation ne prévoit pas de mesures particulières pour garantir une bonne qualité de l’air, comme c’est le cas pour les écoles ou les hôpitaux. « Des campagnes de mesure et des auto-diagnostics annuels sont réalisés dans certains établissements. Le décret tertiaire et le décret BACS abordent la surveillance de la QAI, pour aider à atteindre les objectifs », précise Anouvong Visouthivong.

QAI et CVC, deux enjeux imbriqués
Les solutions de chauffage, de ventilation et de climatisation ont un fort impact sur la qualité de l’air intérieur. Les deux enjeux ne devraient pas être traités séparément, comme l’explique Antonio Calvo : « Chez Airzone, nous considérons que la qualité de l’air intérieur et la régulation du chauffage, de la ventilation et de la climatisation sont deux sujets liés. Certains paramètres de la qualité de l’air, comme la température, dépendent de la CVC. La température est un paramètre de confort et la qualité de l’air est un paramètre de bien-être et de santé. Pour nous, il est essentiel dans les hôtels, et dans les bâtiments tertiaires en général, d’avoir une vision globale de la QAI, dont la CVC fait partie intégrante. » Airzone a d’ailleurs développé une solution globale pour améliorer la qualité de l’air, intégrée à sa solution de pilotage des pompes à chaleur, Aidoo. L’AirQ Box est un accessoire à intégrer dans l’unité de climatisation, qui assainit l’air par ionisation. L’AirQ Sensor est un multicapteur qui mesure les paramètres de QAI que sont : la température, l’humidité, les COV, le CO2 et les particules fines. « Ces deux systèmes peuvent être combinés avec Aidoo pour un pilotage optimisé et performant de la QAI, vecteur de bien-être et de performance énergétique. Tout est centralisé depuis l’application Airzone Cloud, qui se charge automatiquement d’activer l’assainissement et la climatisation », détaille Antonio Calvo.

AirQ Box, solution pour l’assainissement de l’air intérieur par ionisation. © Airzone
AirQ Sensor, multicapteur qui mesure les paramètres de QAI. © Airzone

B.E.G. a également développé une solution pour traiter conjointement la QAI et la CVC, comme l’explique Anouvong Visouthivong : « Nous proposons un détecteur KNX, qui est un mini-régulateur traitant la QAI et la CVC. Positionné à l’entrée de la chambre, il mesure la QAI, le taux d’humidité et détermine les besoins en chauffage et climatisation selon la température de consigne indiquée. »

Le multirégulateur KNX de B.E.G. prend en compte aussi bien la QAI que la CVC. © B.E.G.

Apporter une réponse adaptée selon les paramètres de la QAI
Un ensemble de quatre variables principales et une variable supplémentaire sont constitutifs de la qualité de l’air. Il faut donc les identifier précisément pour les traiter plus efficacement, comme l’explique Antonio Calvo : « Les différents paramètres qui entrent en jeu dans la QAI sont les composés organiques volatils (COV), les particules fines (PM), le CO2, l’humidité et j’ajouterais la température. L’étude de la combinaison de ces différents paramètres permet d’apporter les réponses adaptées. Par exemple, la ventilation apporte un air neuf, ce qui agit sur le CO2 et l’humidité. Pour traiter une trop grande quantité de COV, il est nécessaire de filtrer l’air. »

Une analyse précise et en temps réel de la qualité de l’air des différents espaces des hôtels, à l’aide de capteurs, permet d’avoir une idée précise des actions à réaliser. Le capteur de QAI mesure précisément chacun des polluants présents dans l’air et aide le gestionnaire à apporter une réponse en conséquence : « La ventilation constante, sans prendre en compte les paramètres de la qualité de l’air est une erreur, selon nous. Il faut ventiler lorsque c’est nécessaire, faute de quoi la ventilation est inefficace, voire contre-productive : envoyer l’air intérieur dehors oblige la CVC à compenser les écarts de température de l’air extérieur avec l’air entrant. Pour nous, ventiler en continu est aussi inefficace que de chauffer sans définir une température de consigne », poursuit le spécialiste Airzone.

Aidoo Pro Ventilo-convecteur permet de contrôler depuis la même application n’importe quel nombre d’unités à ventilo-convecteur, quel que soit leur type. © Airzone

Pour bien traiter le problème, il faut mesurer, informer et mettre en place une stratégie de régulation de la qualité de l’air. Ce processus permet de garantir le meilleur niveau de qualité de l’air dans les hôtels, en agissant sur les différents paramètres.

Prendre en compte la qualité de l’air lors de la conception ou de la rénovation
La qualité de l’air intérieur d’un hôtel, identifié aujourd’hui par le grand public, va rapidement devenir un élément différenciant pour les clients. Dans les projets de construction ou de rénovation globale, il est possible de prévenir une mauvaise qualité de l’air, comme l’explique Anouvong Visouthivong : « Certains matériaux de construction, notamment les enduits et les peintures, doivent être choisis en conséquence, car certains émettent moins de COV que d’autres. Pour le mobilier et les moquettes, il est intéressant de s’orienter vers des solutions qui garantissent une meilleure qualité de l’air, avec des colles adaptées. » Enfin, selon les espaces et leur exposition aux COV, le choix des équipements de traitement d’air doit être pensé en amont, tout comme leur maintenance, qui est un point central pour éviter l’encrassement.

Dans les chambres, il est également intéressant de se pencher sur l’impact de la conception sur le confort hygrothermique, c’est-à-dire la combinaison de la température et de l’humidité, comme l’explique l’expert B.E.G. : « Le confort hygrothermique apporte une sensation de bien-être aux usagers des hôtels et permet de prévenir le développement de moisissures, notamment. »

Il est également très pertinent de mettre en œuvre des solutions pour adapter le traitement d’air à l’occupation : « Il est intéressant d’installer des détecteurs et des systèmes CVC adaptés et de définir les besoins en traitement ou renouvellement d’air selon l’occupation du lieu, ou de définir une saisonnalité comme c’est le cas pour certains établissements », poursuit l’expert B.E.G. Enfin, des mesures aussi simples que l’interdiction de fumer influent fortement sur la qualité de l’air.

Informer et éduquer les clients des hôtels à la QAI
La QAI influe véritablement sur l’expérience client, mais pour encore plus d’impact, les clients doivent être informés sur l’évolution des paramètres de la QAI en temps réel et de manière précise. « Ils pourront alors apprécier une bonne qualité de l’air s’ils savent interpréter ces données. »

Chambre d’hôtel dotée du capteur pédagogique à trois couleurs. © B.E.G.

B.E.G. propose une solution allant dans ce sens : « Nous avons développé un capteur avec un indicateur à trois couleurs, vert, jaune et rouge, qui a un véritable intérêt pédagogique. Si la lumière est rouge, l’usager sait qu’il lui est fortement conseillé d’ouvrir sa fenêtre », explique l’expert B.E.G.

Pour aller plus loin et prendre en compte à la fois la QAI, la CVC, mais aussi faire le pont avec l’éclairage, B.E.G a développé le PD2N-KNXs-OCCULOG, dont Anouvong Visouthivong nous détaille le fonctionnement : « Il s’agit d’un multicapteur, qui détecte la luminosité, la QAI, l’humidité, la température et les fonctions d’éclairage, notamment le HCL – qui fait varier la teinte de la lumière pour compenser le manque de lumière naturelle. Cette solution permet d’apporter un confort global. »

Le PD2N-KNXs-OCCULOG de B.E.G. fait le pont entre QAI, CVC et éclairage. © B.E.G.

L’éclairage, vecteur de confort et d’économies d’énergie dans les hôtels
Comme les cafés et les restaurants, l’éclairage doit être conçu en fonction de l’ambiance souhaitée, avec des attentes fonctionnelles et décoratives. La lumière doit être agréable, avec de beaux luminaires. « Ces enjeux doivent être pris en compte du parking à la chambre, avec des luminaires à faible éblouissement, un choix adapté de température de couleur et d’intensité lumineuse et une mise en valeur de l’architecture », explique Cyril Jaquillard, chef de produits, Sylvania France. Il convient donc d’adapter l’éclairage à chaque pièce, car les besoins sont différents. Selon Maxime Sehmisch, chef de produit Systèmes de gestion et produits connectés France, Ledvance : « l’objectif est de donner envie aux clients d’aller dans l’hôtel, grâce à un éclairage chaleureux et design, mais aussi fonctionnel ».

Cyril Jaquillard, chef de produits, Sylvania France. © Sylvania

Pour les propriétaires, la gestion des coûts énergétiques est un enjeu important : « Les solutions mises en œuvre doivent être économes en énergie. Il faut des luminaires performants, fonctionnels et aisés à installer et à maintenir », explique Cyril Jaquillard. Pour atteindre les objectifs du décret tertiaire et du décret BACS, auxquels les hôtels sont soumis, il est préconisé de remplacer les sources anciennes par des led. Selon Anouvong Visouthivong, de B.E.G., « la variation de l’éclairage selon l’heure et la présence est également un élément important pour réduire les consommations ».

Maxime Sehmisch, chef de produit Systèmes de gestion et produits connectés France, Ledvance. © Ledvance

Créer un éclairage adapté à chaque pièce
Pour apporter un confort maximal, il faut une bonne qualité de lumière, « avec un indice de rendu des couleurs élevé, une intensité du flux lumineux adapté à chaque pièce et favoriser des sources qui évitent au maximum le pic de lumière bleue. Dans les hôtels, les concepteurs lumière multiplient les sources. Les suspensions servent à l’ambiance générale, les appliques et plafonniers permettent de faire du signalement et de dessiner l’espace, et les projecteurs sur rail soulignent les éléments architecturaux. La lumière doit être douce, sans éblouir, et jouer sur les contrastes entre l’ombre et la lumière », précise l’expert Sylvania.

Les projecteurs sur rail LENZO et PIXO permettent d’accentuer des détails décoratifs ou architecturaux. © Sylvania

Dans les couloirs, la détection de présence est primordiale, pour allumer ou éteindre la lumière selon les passages et éviter de consommer lorsque le couloir est vide. Deux types de configurations sont alors envisageables, comme le précise Maxime Sehmisch : « Lorsqu’il fait jour, il faut adapter l’éclairage à l’apport de lumière extérieure et compenser au besoin avec de la lumière artificielle pour atteindre le bon niveau d’éclairement. Il convient également de programmer l’éclairage sur des tranches horaires, pour réduire l’intensité de l’éclairage selon l’heure de la journée. Cela permet des gains énergétiques importants, par rapport à un couloir éclairé 24 h/24 à pleine puissance. » L’expert B.E.G. abonde dans ce sens : « Dans les espaces de circulation, il est judicieux, au lieu de faire du simple on/off, de passer par une étape intermédiaire de faible intensité lumineuse. » Enfin, dans les espaces comportant des marches ou des obstacles, l’éclairage contribue à souligner les dangers.

Vue d’un couloir mis en lumière par Ledvance. © Ledvance

Dans les chambres, il faut créer un éclairage confortable. « Jouer sur la gradation est intéressant, pour apporter un éclairage tamisé le soir, ce qui contribue à la performance énergétique de l’installation, mais aussi au confort des occupants, détaille Maxime Sehmisch. Créer des ambiances particulières, où l’utilisateur peut prendre le contrôle sur l’installation, est un élément de personnalisation qui influe sur l’expérience client. » La lumière doit également être qualitative, comme l’explique Cyril Jaquillard, « avec de faibles taux d’éblouissement et une inclinaison adaptée. Pour apporter une touche de design, les fabricants proposent des collerettes pour habiller les luminaires ». Pour améliorer la performance énergétique de l’éclairage, il est intéressant de prévoir des scénarios adaptés : « Pour les présences courtes, notamment pour les passages rapides dans les chambres, un allumage progressif est judicieux », précise Anouvong Visouthivong.

Le spot OBICO de Sylvania, certifié conforme à la RE2020 et dédié aus chambres et aux espaces de circulation. © Sylvania

Dans les salles de séminaires, qui bénéficient souvent d’un faible apport lumineux, les solutions HCL (éclairage centré sur l’humain) permettent de faire varier l’éclairage selon l’heure de la journée. Les sources led reproduisent alors la courbe du soleil, ce qui apporte de nombreux bénéfices : « L’éclairage circadien agit sur le rythme biologique des usagers et réduit la fatigue tout en améliorant la concentration », explique Maxime Sehmisch. Ledvance propose la solution HCL BioLux. « Le système se compose d’un contrôleur rotatif, qui communique en sans-fil avec un maximum de 48 luminaires ou 40 luminaires et 8 détecteurs. Les luminaires compatibles avec HCL Biolux sont plutôt destinés à des usages tertiaires, avec deux panels, 600×600 et 1200×300, des downlights et des rubans led. L’usager peut agir sur le choix du mode, avec cinq possibilités : relax, create, natural, focus et boost. La lumière dynamique est préréglée, quel que soit le mode. Le produit est géolocalisé selon la région géographique pour respecter le cycle du soleil du lieu », détaille l’expert. Le HCL est un véritable atout pour apporter du confort aux clients dans un hôtel : « La technologie HCL est aussi intégrée sur plusieurs downlights Sylvania, signe que le bien-être des clients est une préoccupation, dans tous les espaces et tout au long de la journée », ajoute Cyril Jaquillard.

La solution HCL Biolux. © Ledvance

Selon le même principe, dans les salles de restauration, il est intéressant de faire varier l’éclairage selon le moment de la journée avec des solutions HCL, comme l’explique l’expert Ledvance : « Le matin, pendant le petit déjeuner, un éclairage qui booste l’organisme est très pertinent pour aider les clients à se réveiller. Le midi, un éclairage puissant est plus adapté. Le soir, un éclairage chaud et de plus faible intensité permet de mettre l’organisme dans les meilleures dispositions pour se préparer au coucher. Dans ces espaces, un éclairage design, mêlant des lampes décoratives et des rubans led permet de jouer sur l’atmosphère du lieu. »

Enfin, il convient de prendre en compte l’éclairage extérieur, qui contribue à souligner les caractéristiques du bâtiment et donne une première impression du lieu. Pour cela, l’utilisation de sources adaptées aux contraintes extérieures est primordiale. Tout comme le respect des contraintes d’extinction, fixées par l’arrêté de 2018 sur les nuisances lumineuses.

Le pilotage, vecteur de performance énergétique dans les hôtels
Le pilotage sert à la fois la sécurité et à réaliser des scénarios d’éclairage souhaités, mais il contribue aussi à la réduction des coûts. Pour permettre aux utilisateurs des hôtels de choisir leur éclairage, la plupart des solutions reposent sur le pilotage en DALI.

Ledvance propose le variateur numérique rotatif DALI MCU Tunable White, adapté aux chambres, dont Maxime Sehmisch nous détaille le fonctionnement : « En appuyant sur l’interrupteur, l’éclairage s’allume et il faut tourner la molette pour régler la puissance. Pour aller plus loin, le bouton rotatif peut être associé à un luminaire blanc dynamique (Tunable White) : en restant appuyé et en tournant l’interrupteur, cela fait varier la température de couleur. » Dans les couloirs, Ledvance propose des cellules de détection de présence autonomes, baptisées Vision, qui permettent d’allumer et d’éteindre chaque luminaire selon la présence éventuelle. « Pour aller plus loin, il est possible de définir des seuils d’éclairage pour réduire l’intensité lumineuse selon l’heure de la journée et gagner en performance énergétique. Cette solution est pilotée via des contrôleurs programmables. »

Variateur numérique rotatif DALI MCU Tunable White. © Ledvance

Sylvania dispose de son côté de deux technologies, comme l’explique Cyril Jaquillard : « SylSmart Standalone et Sylsmart Connected, qui va plus loin dans la détection et les scénarios d’éclairage. SylSmart Connected est une solution décentralisée, où chaque luminaire a son capteur embarqué pour une gestion de pointe sur mesure : détection de présence et de lumière naturelle, scènes d’éclairage… Lors du paramétrage, on peut découper des espaces et paramétrer chaque zone selon ses propres besoins fonctionnels. Les installions pilotées présentent un bien meilleur ROI, qui peut dépendre de nombreux paramètres. Le bureau d’études Sylvania recueille les besoins des clients et les intègre dans l’installation. »

Maintenance et réparabilité, au cœur des enjeux de durabilité pour les hôtels
La maintenabilité et la réparabilité sont l’avenir des produits d’éclairage et contribuent à réduire leur impact, mais aussi les coûts, comme l’explique l’expert Sylvania : « Les luminaires sont assemblés sans colle pour pouvoir changer les pièces en fin de vie, les drivers doivent être accessibles et tous les systèmes doivent être réparables. » La maintenance est valable également pour les équipements CVC, qui subissent l’encrassement et l’entartrage, qui influe fortement sur leur fonctionnement et sur leurs consommations énergétiques. Même constat pour les équipements liés à la qualité de l’air, qui doivent être régulièrement entretenus, à l’image des filtres à air ou des VMC. Sans cela, ces équipements perdent tous leurs atouts et peuvent même aller jusqu’à rendre l’air encore plus pollué.

 

Alexandre Arène

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