Quels sont les atouts des solutions de gestion du bâtiment dans un contexte de pénuries et de flambée des prix de l’énergie ?
Maxime Sehmisch – Leur premier atout est de permettre le bon respect de la réglementation. L’arrêté sur la rénovation de 2017 et le décret tertiaire imposent d’intégrer des solutions de gestion de l’éclairage lors des travaux de rénovation des bâtiments. La lumière doit prendre en compte l’occupation des lieux et l’apport de lumière du jour et doit être éteinte lorsqu’il n’y a plus d’activité. Cela permet d’agir à la fois sur l’impact environnemental des bâtiments et de réaliser des économies d’énergie. Sans ces outils de gestion de l’éclairage, il sera par ailleurs impossible d’atteindre l’objectif de 60 % de réduction de la consommation des bâtiments tertiaires en 2050. Des installations conformes aux règles de l’art permettent également d’apporter du confort, d’améliorer la productivité au travail et participent pleinement de la sécurité des usagers. Selon l’Ademe, moins de 10 % des bâtiments sont équipés de systèmes de gestion de l’éclairage. Une autre réglementation, issue de l’arrêté de 2018 sur les nuisances lumineuses, impose pour tous les bâtiments d’éteindre l’éclairage la nuit si le bâtiment n’est pas occupé. Avec la gestion : les gestionnaires de bâtiments sont certains de respecter la réglementation.
Quels sont pour vous les principaux leviers pour massifier les solutions de performance énergétique actives ?
M. S. – Sans hiérarchie aucune, un premier levier concerne la formation et l’information de la filière : il faut informer les acteurs sur les réglementations et les solutions techniques permettant leur bon respect. Ensuite, un deuxième levier concerne les économies d’énergie. Entre une installation on/off avec des sources fluo et un système équipé en led et piloté, les économies sont phénoménales. Cela représente un surinvestissement, mais le retour sur investissement est rapide, tout comme la mise en œuvre. Un troisième levier concerne bien entendu l’impact environnemental et la réduction des émissions de CO2. Ensuite, réaliser des économies d’énergie contribue à notre indépendance énergétique. Le gouvernement a demandé à tous les Français de réduire leurs consommations de 10 % cet hiver. C’est justement ce que peut apporter la gestion en éclairage dans un bâtiment. Un autre levier, et non des moindres, est l’arrêt programmé des tubes fluorescents en août 2023 à l’échelle européenne. C’est un parc monumental qu’il va falloir rénover dans les années à venir. Enfin, le confort des usagers est un levier fort, avec l’abandon des interrupteurs, un bon niveau d’éclairement au bon endroit, au bon moment, et une extinction automatique.
Pouvez-vous nous présenter les nouveautés produits de Ledvance ?
M. S. – Dans le contexte de la flambée des prix de l’énergie évoqué au début de nos échanges, et considérant les exigences de rénovation dans les bâtiments et la gestion de l’éclairage qui doit obligatoirement y être associée, c’est naturellement notre offre Vivares qui me vient en tête. Disponible en version filaire DALI ou sans fil (Zigbee 3.0), ce système offre l’avantage de simplifier l’installation et l’usage des luminaires et de leurs composants associés. Avec une remontée d’informations dans le cloud (optionnelle), Vivares permet de réaliser des actions de maintenance préventive et de connaître ses consommations énergétiques. Enfin, la solution va plus loin dans le confort, en intégrant de l’éclairage circadien (HCL), qui adapte l’intensité lumineuse, la température de couleur suivant l’heure de la journée et la position géographique du bâtiment.