Moortgat, organisme de formation professionnelle, accompagne ses clients dans les domaines du leadership, du management, de la vente et de la prise de parole. Implanté à Saint-Maur-des-Fossés, Emootio offre à la fois expérience gustative, cohésion et innovation pour les entreprises en recherche de sens et qui désirent réenchanter le travail de leurs collaborateurs et managers.
Dédié à la restauration exclusive et haut de gamme, Emootio, un lieu au design d’exception, nous fait voyager. Alliant des inspirations japonaises aux matériaux nobles du Brésil et mettant à l’honneur la production locale, grâce à ses ruches par exemple, et des produits frais de saison, Emootio exalte les sens.
Le principe de la grande salle à manger est d’offrir un espace convivial aux stagiaires le midi plutôt que de ne leur laisser d’autre choix qu’un plateau-repas ou de déjeuner au restaurant, qui risque d’être éloigné et peut-être bruyant. « L’idée était de créer un espace attenant à la salle de formation que nous avons aussi éclairée et de proposer aux stagiaires un moment convivial et gastronomique en présence d’un chef qui prépare les plats devant les convives », explique Pascal Loiré, gérant de la société Intension à qui a été confiée l’étude d’éclairage. Ainsi, José Piquer, architecte, et Christophe Linconnu, directeur artistique, agence Super Sans Plomb, ont créé cette grande pièce qui s’articule autour d’un îlot central, ce dernier étant la partie technique du chef, avec tous les éléments professionnels nécessaires à la préparation des plats et leur cuisson. De part et d’autre de cet îlot sont disposées deux longues tables autour desquelles les participants s’installent pour déjeuner.
Lumière et architecture : une concertation au diapason
Afin de gérer le mieux possible l’ambiance sonore de la pièce, l’architecte a choisi d’installer des caissons acoustiques, ce qui atténue le bruit des couverts mais, en revanche, prive aussi la pièce de faux plafond. Dans ce contexte, il était impossible à Pascal Loiré d’encastrer des luminaires : il a donc utilisé les panneaux acoustiques suspendus pour venir y insérer des structures de profils 48 V dans lesquels il a intégré soit des systèmes d’éclairage linéaires pour l’éclairage général, soit des projecteurs pour l’éclairage d’accentuation. Il a par ailleurs placé, au-dessus de l’îlot de cuisson, une hotte aspirante en forme de cloche qui est également éclairante. « J’ai traité ce projet en étroite concertation avec José Piquer, un architecte avec qui je travaille régulièrement. J’avais notamment éclairé un centre pédagogique conçu par lui, il y a quelques années. Ce qui m’intéresse dans son approche, c’est qu’il a pleinement conscience du rôle de l’éclairage et dans quelle mesure il peut être un support à la pédagogie. Pour Emootio, je suis parti d’une feuille blanche avec pour seule contrainte la configuration tout en longueur de la pièce », confie Pascal Loiré.
José Piquer a entièrement reconfiguré la salle à manger et l’a ouverte sur l’extérieur, où une magnifique terrasse a été créée. Auparavant, cet espace était divisé en deux parties : une petite cafeteria et une pièce utilisée pour la formation. La reconfiguration des espaces a offert la possibilité de repositionner les tables, ce qui permet d’accueillir jusqu’à 30 convives. Comme la salle est un bloc tout en béton, l’architecte souhaitait utiliser au maximum le câblage existant pour éviter de faire des saignées, ce qui peut se révéler très coûteux et prend énormément de temps. « Comme la salle est à la fois un lieu de formation et un espace de restauration, ajoute Pascal Loiré, elle doit bénéficier de niveaux d’éclairement différents. C’est pour cette raison que j’ai opté pour un profilé qui pouvait à la fois diffuser l’éclairage général et servir de support à l’éclairage d’accentuation. Cela me semblait particulièrement adapté à l’architecture et au cahier des charges. J’ai effectué, en amont du projet, une étude via le logiciel DIALux evo, très réaliste et offrant une visualisation 3D qui rend bien compte des effets de l’éclairage. Une autre particularité, c’est que j’ai traité tout le projet avec des luminaires d’un seul fabricant : les profilés, les projecteurs et les appliques. »
Une gestion affinée des ambiances lumineuses
La mise en œuvre d’une solution Casambi offre la possibilité de piloter l’ensemble de l’éclairage uniquement avec le câble existant. La programmation permet de contrôler toute l’intelligence de l’éclairage qui se trouve au niveau des luminaires et de gérer les différentes scènes lumineuses. L’ambiance « accueil » associe éclairage général et éclairage d’accentuation. Ensuite, la zone « préparation culinaire » met en œuvre un niveau d’éclairage général élevé. « C’est volontairement que nous n’avons pas disposé d’appareils spécifiques à cet endroit car nous souhaitions conserver l’harmonie esthétique de la salle », précise Pascal Loiré. L’aspect esthétique du lieu jouait en effet un rôle très important dans le parti pris de l’éclairage : le revêtement du sol et le mobilier aux teintes chaudes, les chaises haut de gamme, les tables en bois du Brésil, le mur, avec le logo Emootio, en bois brûlé que l’on utilise au Japon. Dans cet esprit, Pascal Loiré a choisi une température de couleur de 3 000 K, qui est un bon compromis : 2 700 K était trop chaud et 4 000 K trop blanc.
« Nous avons disposé des petits projecteurs orientés sur les tables et les assiettes afin de théâtraliser les espaces », poursuit Pascal Loiré. Il a également veillé à ce que l’installation des appareils d’éclairage soit simple et rapide, qu’il s’agisse des projecteurs ou des linéaires : ils sont juste fixés par des aimants. L’exploitant peut donc très facilement modifier la position des luminaires. Les appliques d’éclairage direct-indirect sont positionnées sur des sorties de fil existantes. Tous les projecteurs sont orientables : au-dessus des tables, ils sont dirigés directement au-dessus des assiettes avec un effet « downlight » ; sur la table de présentation des livres de cuisine ouverts, ils sont légèrement inclinés.
« Nous avons tout fait pour conserver la sobriété de l’espace, tout en jouant sur les différentes atmosphères : un éclairement élevé pour la préparation des plats, une ambiance plus douce avec des niveaux un peu plus bas pour l’espace restauration », conclut Pascal Loiré.