Et patatras !
Faisant suite à la crise du Covid, puis à une deuxième crise liée au redémarrage rapide de l’économie mondiale fin 2020, puis à une troisième crise déclenchée par l’envolée des prix de l’énergie fin septembre 2021, une quatrième crise sur les matériaux est en cours depuis le 24 février 2022 et la guerre en Ukraine.
Tandis que les coûts moyens des entreprises de bâtiment (BT01 de l’Insee) affichaient une hausse de 5,4 % sur 2021 (deux fois plus que l’inflation générale), puis encore de 2,3 % en glissement annuel sur trois mois à fin février 2022, et sachant que les analyses confirment une fragilisation du nombre de ces structures en termes de trésorerie comme de marges, la guerre en Ukraine constitue une sérieuse menace pour le secteur, donc pour ses emplois.
Entre la tension sur certains matériaux issus des pays en guerre (acier, aluminium, carrelage…), le retard des approvisionnements asiatiques et la nouvelle crise de l’énergie, être un dirigeant d’entreprise du bâtiment se révèle pour le moins chaotique.
Mais toutes les entreprises ne sont pas logées à la même enseigne.
Celles qui ont réfléchi pour optimiser les chantiers, revu leur processus, amélioré la transmission de l’information, ont une rentabilité meilleure et affichent un chiffre d’affaires en hausse.
Elles sont visibles de clients et redeviennent attractives.
Toutes les fédérations, et plus particulièrement la FFIE, incitent très fortement les dirigeants à penser la transformation digitale de l’entreprise.
Chaque installateur doit très rapidement se poser des questions et repenser son métier pour offrir des services à ses clients.
« Qu’attendent mes clients de plus que ce que je propose aujourd’hui ? »
« Quelles compétences, et donc quelles formations, dois-je acquérir ? »
« Est-ce que ma rentabilité est maximale ? »
« Est-ce que je perds du temps que je pourrais valoriser ? »
Ce sont quelques questions qu’il est urgent de se poser pour résister aux prochaines crises et vivre bien de son métier.