Ridi, 70 ans d’expérience

Photo d'Éric Drivon, directeur général de Ridi France – © DR
Éric Drivon, directeur général de Ridi France – © DR

Richard Diez, installateur électricien, fonde Ridi à Jungingen, en Allemagne, en 1952. 70 ans plus tard, l’entreprise compte plus de 600 salariés dans le monde avec 9 filiales en Europe, dont Ridi France à Geispolsheim, créée en 1994. Éric Drivon, directeur général de Ridi France, raconte l’ascension de la petite fabrique familiale, qui a toujours mis l’humain au centre de ses préoccupations.

Comment s’est développée la petite entreprise Ridi créée par Richard Diez ?
Éric Drivon – Pour occuper ses employés pendant les mois de faible activité, Richard Diez lance la fabrication du premier luminaire de cuisine en 1952. Dans un premier temps, le luminaire est produit à partir de pièces sous-traitées, mais les premières machines sont rapidement achetées pour acquérir plus d’indépendance. La gamme est vite complétée par des luminaires résidentiels. Au fil des années, les luminaires deviennent de plus en plus techniques et un deuxième site est ouvert à Rellingen, puis un troisième à côté de Berlin. Nous couvrons quasiment tous les domaines de l’éclairage intérieur : tertiaire, enseignement, industrie et sportif. Mais Ridi Group, c’est aussi deux autres marques : Spectral, dédiée à l’éclairage architectural et Lify, plutôt orientée hôtellerie-restauration. Par ailleurs, depuis 2013, Ridi France distribue Norka, une marque dédiée aux applications transport et industrie. Sa particularité ? Nous avons coutume de dire que « Norka démarre là où les autres s’arrêtent », avec une gamme de luminaires exclusivement étanches (IP65 à IP69K).

Quelle est l’histoire de la filiale française de Ridi ?
Éric Drivon – Aujourd’hui, la France dispose d’une force de vente interne, sectorisée, qui travaille en amont sur les projets avec les maîtrises d’œuvre et d’ouvrage. Mais nous avons aussi depuis quelques années des hommes clés (Key account managers, KAM) qui ont un périmètre de jeu national par application : transports ou retail, par exemple. Notre filiale française compte à ce jour 19 personnes et nos effectifs croissent au gré des bonnes rencontres. Car c’est bien l’Homme qui fait le commerce avant tout… Pour ma part, j’ai intégré Ridi France il y a tout juste 20 ans. Tout d’abord technico-commercial sur la région Centre, je passe par la case responsable prescription en 2008 avant de devenir chef des ventes en 2011 (poste actuellement occupé par Raynald Vilaine). 2011 correspond également à l’arrivée de la led chez Ridi. Virage à 360° : de fabricant de luminaires, nous devenons fabricant de solutions led. Notre patron, Manfred Diez, fait le pari, réussi, d’investir dans la production de nos propres lignes de montage de modules led, ce qui a pour conséquence de nous rendre totalement indépendants. Bien évidemment, nous continuons à intégrer les drivers des fabricants classiques comme Osram ou Philips, mais maîtrisons notre destin sur la partie « sources ». Pour être totalement honnêtes, ce que nous n’avons pas tout de suite appréhendé à l’époque, c’est que la décision de Manfred Diez allait avoir un double impact. L’indépendance est une chose. Rendre notre offre réparable en est une autre…

Sur quoi est fondée la réparabilité des luminaires Ridi ?
Éric Drivon – Notre capacité à fabriquer nos propres modules, quelle qu’en soit la forme, linéaire, circulaire, etc., nous permet de répondre aux besoins du marché extrêmement rapidement. Et quand les maîtres d’ouvrage se sont rendu compte qu’au moindre problème sur un appareil led il fallait dans de nombreux cas tout changer, ils ont alors compris l’intérêt que nos équipes poussaient depuis des années : proposer une offre réparable… Car la led a permis, et permet toujours, non seulement de réaliser des économies d’énergie, mais aussi d’entrer dans un cercle plus vertueux avec des luminaires non jetables. Révolutionnaire, à l’époque ! Le règlement de la Commission européenne sur le sujet ne date que du 1er octobre 2019 et précise que « Les fabricants ou importateurs de produits contenants, ou leurs mandataires, veillent à ce que les sources lumineuses et les appareillages de commande séparés puissent être remplacés à l’aide d’outils couramment disponibles et sans dommage irréversible pour le produit ». C’est dire si Ridi était en avance ! Pour Ridi France, tout a réellement commencé avec les équipements sportifs. Avec des hauteurs d’installation rendant la maintenance difficile, l’intérêt d’avoir non seulement des luminaires solides (résistance aux chocs de ballons), mais aussi facilement réparables sans outils, a été un « must ». Dire que nos luminaires sont réparables, c’est simplement permettre à l’utilisateur de remplacer le module led et le driver, deux éléments clés d’un luminaire. C’est notre façon de contribuer à l’économie circulaire. Rendre notre offre la plus « propre » possible, cela fait partie de notre démarche globale environnementale.

Ne pas rénover, c’est continuer à perdre du temps et de l’argent !

Propos recueillis par Isabelle Arnaud

Photo du campus Ridi Jungingen en 1952
Campus Ridi Jungingen en 1952 – © RIDI

 

Photo du campus Ridi Jungingen en 2022
Campus Ridi Jungingen en 2022 – ©RIDI

 

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