Spécialiste des solutions de détection pour la gestion de l’éclairage, B.E.G. propose une large gamme de produits qui répondent aux exigences réglementaires de réduction des consommations énergétiques. Benoît Henneton, responsable Marketing et Communication de B.E.G. France, revient sur les tendances du marché et sur leurs évolutions dans les années à venir.
Quels sont les principaux enjeux de performance énergétique des bâtiments ?
Benoît Henneton – Le marché des solutions de performance énergétique est colossal, avec 700 millions de mètres carrés à rénover sur le total de 900 millions de mètres carrés tertiaires que compte la France. 40 % de ces surfaces sont des bâtiments publics. La RT2012 puis la RE2020 imposent de mettre en place dans les nouveaux bâtiments des solutions d’éclairage pour réaliser des économies d’énergie. Le dispositif écoénergie tertiaire impose, lui aussi, une réduction des consommations dans les bâtiments existants de 40 % en 2030 pour les bâtiments tertiaires de plus de 1 000 m².
Quels sont les bénéfices des solutions connectées pour améliorer la performance énergétique des bâtiments ?
B. H. – Pour les gestionnaires de bâtiments, la réduction des dépenses énergétiques est l’enjeu principal. L’éclairage n’est pas le poste de consommation le plus important, mais il contribue au pilotage global, grâce aux détecteurs de présence. Pour les usagers, le principal bénéfice des solutions connectées est lié au confort. Les détecteurs de présence et de lumière du jour permettent de diffuser automatiquement la bonne valeur de lux préréglée, selon les besoins réels. Pour aller plus loin dans le confort, les solutions d’éclairage circadien (HCL) sont très adaptées aux locaux ne bénéficiant pas d’apport de lumière extérieure. Elles permettent de respecter le cycle circadien des usagers, réduisant leur fatigue et augmentant leur concentration. B.E.G. propose un détecteur intégrant un contrôleur. Il ne nécessite pas de paramétrage et les luminaires compatibles suivent naturellement le cycle du soleil. Pour les propriétaires, les solutions connectées apportent également des bénéfices, notamment en apportant de la valeur ajoutée à leurs locaux. Nos solutions Dali-Sys et Dali-Link permettent de modifier la configuration des espaces en faisant du réadressage et du zoning sans avoir à revoir le câblage.
Comment a évolué le marché ces trois dernières années et quelles seront les tendances à moyen terme ?
B. H. – Nous voyons de plus en plus de solutions permettant la création de scénarios, pour apporter de la connectivité à l’échelle de la pièce ou du bâtiment. Nous sortons progressivement des solutions On/Off grâce à l’ajout de logiciels de supervision et de gestion, qui permettent une gestion à distance via un smartphone. Le marché suit globalement les normes, mais nous constatons souvent un décalage sur le terrain. Sur certains projets, malgré l’ambition des architectes lors de la phase de prescription, des solutions plus basiques au détriment de la flexibilité sont finalement installées. Aujourd’hui, la tendance est à la centralisation de la gestion du bâtiment. Nous le constatons avec notre capteur KNX, qui prend en charge la mesure de la qualité de l’air et de la température. Les solutions sans fil sont également plébiscitées dans les installations connectées. À moyen terme, la convergence d’informations entre les solutions de chauffage, ventilation et climatisation, d’éclairage ou de contrôle d’accès devrait se généraliser, avec une gestion centralisée accessible à l’aide d’un smartphone.
Avez-vous des nouveautés produits à annoncer ?
B. H. – Je peux citer deux nouveautés. La première est un détecteur KNX, le PD2N-KNXs-Occulog-DX, qui gère la présence, détecte les COV (composés organiques volatils) dans l’air et mesure la température et l’humidité. La seconde nouveauté est une passerelle KNX-Dali qui permet, dans une installation en KNX, de traduire les informations sur l’éclairage en Dali et de les faire remonter sur un bus KNX pour fluidifier et simplifier la gestion de l’éclairage.