Quels sont pour vous les principaux leviers pour massifier la transition énergétique du parc tertiaire et favoriser le déploiement des solutions de gestion ?
Rémy Ostermann – Le premier levier est lié à la compétence. Il faut former et continuer à faire évoluer les filières pour donner les clés de la performance aux professionnels. Le deuxième levier est d’apporter des solutions et des produits performants, simples à mettre en œuvre, intuitifs et adaptés par catégorie de bâtiments et usages. Nous devons mettre à disposition des marchés des solutions plus simples, notamment pour les acteurs du parc diffus en rénovation. KNX France est très actif sur ce marché. Il est très important de sensibiliser ces acteurs, qui détiennent la majorité du parc tertiaire, car c’est dans ces bâtiments que se trouve le principal gisement d’économies. Le troisième levier est lié à la maintenance des équipements et systèmes. Les solutions doivent être mises à jour régulièrement pour garantir une continuité de service et ainsi, donner des garanties aux clients sur la durabilité de leurs installations. Le quatrième levier est lié à l’interopérabilité des systèmes. Enfin, la réglementation est parmi les leviers les plus importants, notamment avec le dispositif éco-énergie tertiaire, le décret BACS et la RE2020. Il s’agit d’un levier fort, avec des dispositions assorties d’obligations pour les acteurs.
Comment les solutions KNX permettent-elles d’optimiser la gestion de l’énergie des bâtiments tertiaires ?
R. O. – Nous souhaitons principalement adresser les postes les plus consommateurs et gérer l’adéquation entre les besoins réels des usagers du bâtiment et le fonctionnement des équipements. Les solutions proposées par les membres de KNX permettent d’atteindre cet objectif, à l’aide de capteurs et d’actionneurs, pour optimiser le fonctionnement des automatismes. Il faut produire ce qui est nécessaire, au bon endroit, au bon moment et de manière optimisée. La gestion des systèmes CVC (chauffage, ventilation, climatisation) est la priorité, suivie de l’éclairage et de l’asservissement des ouvrants pour gérer efficacement l’apport d’énergie et assurer la protection solaire. Les solutions KNX permettent d’interfacer et de monitorer les consommations énergétiques pour identifier les postes les plus énergivores ainsi que les dysfonctionnements, et agir sur les systèmes trop consommateurs. Pour le tertiaire diffus en rénovation, l’intégration de solutions est plus complexe. Il est important d’évaluer le rapport entre l’intégration de solutions KNX par bus filaire et les gains générés, les solutions sans fil peuvent également être intégrées pour constituer des architectures hybrides et flexibles.
Quelles nouveautés présentez-vous sur le salon IBS cette année ?