Parmi les leaders français dans la fabrication d’équipements de télégestion et d’objets connectés, Lacroix propose, via son entité dédiée à l’environnement, Lacroix Environment Activity, des solutions pour le contrôle et la gestion à distance des réseaux d’eau et d’énergie. Cette année, Lacroix présente un système de pilotage des infrastructures CVC dans la continuité de son offre SOFREL S4TH, ainsi qu’un capteur IoT pour la gestion de la température.
Dans le cadre du plan de relance, du décret BACS, du décret tertiaire et de la RE2020, quelles sont selon vous les opportunités des réglementations pour la filière ?
Cédric Castella – Les réglementations permettent l’accélération du déploiement des solutions. Dans le cadre du décret tertiaire, ce sont principalement les solutions de comptage qui sont concernées. Nous ressentons un plus grand dynamisme du côté des appels d’offres. Quoi qu’il en soit, il s’agit d’une véritable opportunité pour accélérer la transition énergétique. Ces systèmes permettent de connaître les consommations et de comprendre le fonctionnement des installations. Nous remarquons un plus grand intérêt de la part de nos clients et prospects, avec une augmentation des prises d’informations et un plus grand intérêt des bureaux d’études pour le sujet. Par ailleurs, les parties prenantes des petits bâtiments tertiaires, publics ou privés, se sentent davantage concernées et comprennent de mieux en mieux les enjeux et les bénéfices à tirer des solutions connectées.
Quels sont pour vous les principaux leviers pour massifier la transition énergétique du parc tertiaire ?
C. C. – L’avènement de la technologie IP ainsi que la 3G ou la 4G permettent un contrôle des installations à distance. Les petits bâtiments tertiaires appartiennent souvent à un seul et même propriétaire, parfois avec une certaine méconnaissance des caractéristiques techniques de son bâtiment. Les solutions basées sur l’IP permettent de connaître les consommations en temps réel, et par usage, plutôt que via les factures d’énergie. L’objectif aujourd’hui est de développer des solutions Plug and Play, à la fois simples à mettre en œuvre et à utiliser. Cela permettrait aux propriétaires et aux gestionnaires de bâtiments tertiaires de s’emparer de ces enjeux. Un autre levier possible est la contrainte, par le biais de dispositifs réglementaires stricts. Cependant, pour obliger les exploitants et les propriétaires à mettre en œuvre des solutions numériques, il faut être certain que ces solutions répondent à de hauts niveaux d’exigences du point de vue de la cybersécurité. Les solutions ouvertes à l’IP doivent bénéficier d’un niveau élevé de sécurité, sans quoi cette obligation serait un véritable danger. Les systèmes de gestion du bâtiment ne doivent pas être une porte d’entrée pour les hackers. Enfin, un dernier levier est l’augmentation du prix de l’énergie. En effet, si l’énergie est plus chère, les solutions de gestion, mais aussi les énergies renouvelables, vont se développer rapidement.
Quelles sont vos nouveautés produits cette année ?C. C. – Cette année, nous présentons deux produits majeurs. Le premier s’inscrit dans la continuité de la gamme de télérégulateurs SOFREL S4TH. Cette solution permet le pilotage des infrastructures de chauffage, de ventilation et de climatisation et intègre un haut niveau de cybersécurité. Nous avons développé une déclinaison de cette solution pour les petits sites, avec des besoins de simplicité de mise en œuvre et d’utilisation, mais également pour des sites plus importants, avec des contraintes de dimensionnement plus conséquentes et offrant une vision d’ensemble. La dernière version de cette famille d’automates de télérégulation est sortie en mai dernier. Le second produit est un transmetteur de température IoT, basé sur LoRaWAN et dédié aux réseaux publics ou privés. Ce transmetteur récupère les informations liées à la température remontant des capteurs pour optimiser les consommations énergétiques, en adaptant les besoins en chauffage ou en ventilation aux conditions météorologiques extérieures.
Propos recueillis par Alexandre Arène