Après 30 années passées au sein du groupe, Fabien Laleuf succède à Jacques Mulbert à la présidence d’ABB France. Il a pour mission de poursuivre la stratégie de digitalisation et d’intégrer le développement durable dans l’ensemble de la chaîne de valeur des activités d’ABB. Parmi les axes de croissance privilégiés, l’accompagnement des clients d’ABB dans leurs projets, mais aussi dans la compréhension et la sollicitation des aides dans le cadre du dispositif France Relance.
Vous avez été nommé à la tête d’ABB France en juin dernier. Quels sont les principaux enjeux de votre mandat ?
Fabien Laleuf – Je connais très bien le marché français, car j’y ai passé toute ma carrière. Cela me donne une bonne compréhension des enjeux de nos partenaires et de leurs attentes. Mon objectif est de concentrer les efforts de mes équipes sur des segments de croissance clés, avec des défis qui nous tiennent à cœur. Il s’agit donc en premier lieu d’accélérer la transformation de l’industrie, pour la rendre plus conquérante, plus performante, mais aussi plus durable et flexible. Nous souhaitons également soutenir le passage à la mobilité durable en accompagnant la transition des acteurs du transport collectif, en levant les freins de la mobilité électrique individuelle et en conciliant le caractère durable et les exigences croissantes de la mobilité. Le troisième volet concerne le développement de bâtiments « à vivre ». Il s’agit d’améliorer l’expérience des occupants et la gestion des espaces, de valoriser les actifs immobiliers, tout en réduisant les consommations énergétiques. Enfin, le quatrième et dernier volet vise à contribuer à mieux distribuer et consommer l’énergie, en optimisant la distribution d’électricité grâce à la digitalisation du réseau, sans perdre de vue l’accompagnement du développement des énergies décarbonées et l’évolution de la filière hydrogène.
Quelle stratégie allez-vous décliner sur le marché français pour augmenter vos parts de marché ?
F. L. – La stratégie en France est la même que celle de notre groupe à l’international : nous concevons des technologies de pointe pour permettre à nos clients d’adapter leur business model et devenir plus efficaces, productifs et durables. Nous innovons pour nos clients car nous co-créons avec eux ! De plus, nous souhaitons réaffirmer notre position de partenaire de premier plan dans l’ensemble du processus de vente, en fournissant notamment un niveau de services reconnu. Nous souhaitons également jouer un rôle stratégique dans le rebond de l’économie française, en accompagnant nos clients dans la compréhension et dans la sollicitation des aides financières prévues par France Relance, avec pour objectif de construire ensemble des projets pour soutenir la reprise. D’autre part, nous avons identifié plusieurs initiatives clés sur le marché français, que nous souhaitons adresser. Nous continuons à participer activement à plusieurs organisations professionnelles telles que le Gimelec, Think Smart Grid ou encore la Smart Buildings Alliance, pour équilibrer la part de voix qu’apporte notre paysage concurrentiel. Enfin, nous souhaitons bâtir des partenariats dans la French Tech, avec l’intention de chercher à investir dans des start-up.
Dans le cadre de la relance économique, avec pour principaux axes la relance verte et la digitalisation, quelles sont les propositions de valeur d’ABB ?
F. L. – Un des points clés pour comprendre notre implication vient de la relation avec nos clients, que nous avons su tisser au fil des années. Être un partenaire de choix est capital pour jouer un rôle dans le rebond économique de la France et contribuer au déploiement de France Relance. Nos clients sont pris en charge chez ABB pour comprendre les aides, monter leurs projets et les dossiers de financement afin d’obtenir des aides gouvernementales sur leurs segments de marché. Dans le cadre du dispositif France Relance, nous construisons des projets à soumettre aux commissions dans trois domaines : la modernisation, la digitalisation et la décarbonation de l’industrie, les transports et la mobilité verte, ainsi que la rénovation énergétique des bâtiments.
Propos recueillis par Alexandre Arène