Quelles sont les possibilités offertes par le Smart Building ?
Jérôme Lhote – Elles sont larges et assez similaires d’un acteur à l’autre. La promesse est un accès à des services connectés qui peuvent s’articuler autour du bien-être, du guidage, de l’optimisation des espaces, de la gestion du confort, des services de conciergerie… Ces offres se retrouvent partout aujourd’hui et tous les acteurs communiquent dans ce sens. Le Smart Building est donc bien défini et compris par tous. Le premier élément, que l’on retrouve dans la plupart des offres, est de proposer à l’utilisateur une application multiservice pour faciliter la gestion des espaces au quotidien, reposant sur l’IoT et les web services. On y trouve notamment la gestion du confort avec la gestion de la CVC, les stores, l’éclairage et les indicateurs énergétiques. Autre sujet clé, les indications relatives aux salles de réunion, une ressource mutualisée qui coûte cher et qui doit être optimisée. L’objectif est d’avoir en temps réel l’information sur l’occupation des salles de réunion, avec des critères de dimensions et d’équipements disponibles, mais aussi de se faire guider à travers le bâtiment, via un système de géolocalisation. Enfin, les aspects liés aux déclarations d’incidents pour optimiser la maintenance prennent de l’importance, tout comme les aspects communautaires, pour informer sur les événements extra-professionnels, par exemple.
Pouvez-vous nous présenter vos nouveautés ?
J. L. – Nous avons deux manières d’aborder le Smart Building pour arriver aux services connectés. La première concerne les services standards pour des petites surfaces, inférieures à 20 000 m². Nous proposons une nouveauté, my PERSONIFY Workplace, une application multiservice pour les utilisateurs finaux. La plupart des solutions qui existent sur le marché sont développées par des ESN (entreprises de services numériques).
Selon vous, quelles seront les grandes évolutions du Smart Building dans les années à venir ?
J. L. – J’espère que nous observerons une intensification des systèmes distribués pour décentraliser la gestion du bâtiment. Les contrôleurs IoT permettent le développement de ces architectures et l’ouverture grâce aux web services et aux API. L’objectif est l’ouverture au plus bas niveau du bâtiment. Les outils de modélisation des données vont également connaître d’importantes mutations. Une des grandes évolutions du Smart Building viendra de l’IA, qui existe déjà au sein des bâtiments, mais hébergée dans le Cloud. Il faut relocaliser l’intelligence pour réduire les échanges de données entre le bâtiment et le Cloud, qui occasionnent des surconsommations énergétiques et rendent le bâtiment dépendant du réseau Internet. Il est essentiel de répartir les contrôleurs IA dans le bâtiment pour réduire le temps de latence et gagner en efficacité énergétique. Le marché s’est rapidement orienté vers des solutions Cloud. Nous prévoyons un rééquilibrage des traitements de la donnée.