Le Syndicat de l’éclairage, un corps intermédiaire indispensable

Lionel Brunet, délégué général du Syndicat de l’éclairage
© DR - Lionel Brunet, délégué général du Syndicat de l’éclairage

Quel enseignement peut-on tirer de la crise liée à la Covid-19 ? Le Syndicat de l’éclairage, comme la plupart des organisations professionnelles, a produit des informations en temps réel, fiables et digestes à ses membres, les chefs d’entreprises et leurs décideurs. Il a été un porte-voix fort qui a relayé leurs difficultés et attentes, tout en assurant des remontées secteur par secteur auprès des pouvoirs publics, tant au niveau français qu’européen.

En tant que délégué général du Syndicat de l’éclairage, en quoi, selon vous, cette crise a-t-elle démontré l’intérêt d’un corps intermédiaire au sein du secteur de l’éclairage ?
Lionel Brunet On ne peut plus être seul pour s’exprimer, il faut être dans le collectif pour influencer le cours des choses. En ce sens, une organisation professionnelle comme le Syndicat de l’éclairage constitue un rouage important de la démocratie et de la relation avec les parties prenantes, notamment pour l’action économique, sociale et sanitaire. Le syndicat s’est préparé dès février 2020 au télétravail, en équipant tous ses salariés du même matériel à domicile, avec des outils informatiques parfaitement rodés depuis longtemps tels que le stockage d’informations partagé entre nos membres et l’équipe, et la pratique des réunions en visioconférence. Nous avons ainsi évité d’interrompre notre contribution à l’adresse de nos adhérents et maintenu le lien avec eux en accélérant le retour d’informations et l’animation de réunions au quotidien, ainsi qu’auprès de la FIEEC et de LightingEurope.

Comment s’opère cette interaction au moment où les industriels tentent de reprendre un rythme normal ?
Le syndicat a été un facteur de confiance des autorités et de nos adhérents, dans le sens de l’intérêt général, ce qui a conforté les derniers arrivés sur notre rôle et a conduit d’autres fabricants à nous rejoindre. Comme nous avons créé davantage d’interactions avec nos membres, nous allons pérenniser cette forme spontanée, plus percutante, plus agile, dans le cursus de nos réunions, qui permet une plus grande participation et une plus grande concentration sur les sujets. Aujourd’hui, nous bénéficions d’un nouvel équilibre d’organisation et de communication, tant à l’extérieur avec nos membres qu’à l’intérieur au sein de l’équipe. En parallèle, nous continuerons à privilégier, pour certaines réunions, le contact direct. Pour cette raison, nous avons reporté notre assemblée générale à l’automne, elle nous permettra de continuer à partager cette solidarité bienveillante au sein d’un même métier, autour de la lumière.

Quel rôle le Syndicat de l’éclairage va-t-il jouer dans cette sortie de crise ?
Notre travail n’est pas qu’un exercice intellectuel, mais plus un combat pour améliorer la qualité de l’éclairage, pour des entreprises mieux portantes, pour le développement de notre activité, le bien-être de nos salariés et ceux de nos clients. Aujourd’hui, ce combat, c’est convaincre que la rénovation de l’éclairage est un projet prioritaire et immédiat dans sa mise en œuvre indépendante avec la meilleure rentabilité à court terme, tant financière qu’environnementale. Il ne peut y avoir de rénovation énergétique des bâtiments et des infrastructures sans d’abord une rénovation de l’éclairage qui aidera à financer la suite par les économies réalisées.

« NOUS ŒUVRONS POUR QUE
L’ÉCLAIRAGE AIT SA JUSTE PLACE »

Les questions sociétales, environnementales, sociales ont forcément des résonnances dans un éclairage qui est partout et qui nous touche au quotidien. Ce plaidoyer s’illustre aujourd’hui avec la seule solution opérationnelle de désinfection de l’air à l’efficacité reconnue contre les virus par l’usage des rayonnements UV-C. Cette intelligence collective en milieu concurrent nous permet de nous exprimer au nom d’une communauté plus large que nos seuls adhérents.

En quoi est-ce un « combat » ?
Le syndicat se bat pour que les réglementations ne brident pas l’innovation. La LED blanche, née au sein d’une entreprise, n’est pas la fin de l’histoire de l’éclairage. La mission qui m’a été confiée prend souvent la forme de combats, certes à fleurets mouchetés, parce qu’il faut lutter contre les clichés et les remises en cause qui pèsent sur l’usage même de l’éclairage, et il est donc essentiel de défendre notre représentativité. C’est bien de la confrontation des idées que naît le progrès. Ce débat est donc extrêmement important, dans un monde réel où coexistent aujourd’hui plus qu’hier les enjeux sociétaux mais aussi de survie des entreprises, celles mêmes dont nous sommes le porte-voix afin de les aider demain à comprendre ces bouleversements et à inventer leur futur.

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