Ursula von der Leyen, future présidente de la Commission européenne, donne déjà la marche à suivre concernant ses prochaines missions en matière de développement durable.
Elle prendra ses fonctions de présidente en novembre prochain, mais s’est déjà rendue en Pologne, afin d’annoncer vouloir créer un fonds d’investissement ayant pour objectif d’accompagner la transition énergétique de certains pays encore très attachés au charbon.
Récemment élue à la tête de la Commission européenne, Ursula von der Leyen prendra ses fonctions en novembre de cette année 2019. Elle s’est cependant déjà rendue en Pologne, dans le cadre d’un voyage officiel, afin d’annoncer les prochaines missions de l’Union européenne. Elle a notamment déclaré vouloir lancer un fonds de transition énergétique, à destination des pays encore dépendants du charbon, pour faciliter leur transition énergétique.
La future présidente s’est d’ailleurs exprimée sur le sujet lors d’une conférence de presse à Varsovie, en compagnie du Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki. Elle a déclaré qu’un » énorme investissement sera nécessaire dans les régions qui doivent accroître la part des nouvelles technologies et des nouveaux emplois, c’est pourquoi nous allons créer un fonds de transition énergétique juste (Just Transition Fund) pour aider ces régions« . Cette conférence de presse conjointe n’est pas un hasard, tout comme la visite de la présidente à Varsovie, elle fait suite à la décision de la Pologne en tant qu’État membre de l’accord décidé en juin, de travailler pour une Europe neutre en carbone d’ici 2050.
Ursula von der Leyen est déjà prête à lancer son « Green New Deal », qu’elle déploiera dès la passation de pouvoir en novembre. Ce « deal » prévoit par exemple de restructurer la banque européenne d’investissement en banque pour le climat. Une décision qui s’ajoute aux dispositifs locaux, comme le crédit d’impôt pour la rénovation énergétique déployé en France. Si les prévisions sont justes, pour les dix prochaines années, les investissements européens en matière de climat et de transition écologique devraient coûter pas moins de 1000 milliards d’euros à l’Europe.
Concernant la participation citoyenne, la prochaine présidente de la Commission européenne a également annoncé vouloir consulter les citoyens européens concernant les décisions majeures de l’Union européenne ces prochaines années. « Nous voulons lancer une conférence sur l’avenir de l’Europe qui se déroulera dans nos pays membres et dont les discussions porteront sur la manière dont les populations, les Européens, conçoivent l’avenir de leur Union européenne » a-t-elle dévoilé, avant d’ajouter : « Nous avons des sujets difficiles à traiter comme les migrations et l’État de droit« .