Depuis 1990, Efirack est spécialisée dans la conception, la fabrication, l’intégration de solutions complètes pour datacenters. Efirack est notamment intégrateur de solutions DCIM pour la gestion des équipements et la gestion énergétique.
Quels sont les bénéfices à installer des logiciels DCIM (Data Center Infrastructure Management) pour la performance énergétique et opérationnelle des datacenters ?
Gwenaël Adine – Les responsables informatiques cherchent à gérer efficacement leurs installations. Les logiciels DCIM permettent de connaître toutes les caractéristiques d’un datacenter en termes de disponibilité électrique, capacité de refroidissement et consommation énergétique. Ce sont de précieux alliés pour faire du Capacity planning : déterminer le nombre de racks et U nécessaires à l’aménagement des équipements, l’énergie disponible pour les alimenter et la quantité de ports cuivre ou fibre pour les raccorder. Aujourd’hui, les gestionnaires qui ont déjà des outils DCIM souhaitent passer sur une autre solution plus élaborée et plus complète. Ceux qui n’en disposent pas s’appuient sur des fichiers Excel et Visio qui ne sont que des référentiels et pas des outils d’aide à la décision. Leur principal inconvénient est qu’ils ne proposent pas à tous les acteurs concernés d’accéder aux données en même temps. Un logiciel DCIM est accessible via une interface Web et permet d’être connecté à plusieurs sur un même environnement.
Comment ont évolué les logiciels DCIM ?
G. A. – Des fonctionnalités sont ajoutées selon l’évolution des besoins. Les premières générations de DCIM géraient principalement les équipements. Par la suite, la gestion du câblage est entrée en ligne de compte, accompagnée de notions de capacités. Les outils DCIM doivent maintenant gérer des solutions plus complexes, comme les connecteurs MPO offrant une multitude de connexions. Leur évolution est également liée à celle du Web. D’anciens protocoles ont été supprimés et les éditeurs sont obligés de se renouveler. La demande se porte vers des solutions simples et faciles à déployer : accessibles en salle via smartphone, par exemple, et utilisables via un ordinateur de bureau sans installation de logiciels complémentaires. À l’origine « clients lourds », les logiciels DCIM sont de plus en plus Full Web.
Quels sont les enjeux de l’installation de ces logiciels et quelles seront leurs évolutions ?
G. A. – Le principal enjeu pour les DSI est de connaître la capacité de leur datacenter. Ils sont contraints à la performance énergétique d’une part, et à l’optimisation du datacenter pour avoir le meilleur coefficient de rendement possible d’autre part. Il faut donc être capable d’estimer en temps réel le coût de fonctionnement du datacenter. Le DCIM permet aux DSI de faire du reporting sur leurs infrastructures pour prendre les bonnes décisions et expliquer leurs investissements auprès des directions financières. Il leur simplifie aussi leur quotidien à travers la réalisation de tableaux de bord personnalisés. Il facilite la réalisation des changements grâce à la gestion de bons de travaux. Les prochaines générations intégreront davantage d’intelligence, afin de simplifier le choix de l’emplacement des équipements pour l’utilisateur. Par ailleurs, de nouveaux produits arrivent sur le marché : des solutions de refroidissement qui remettent en cause la configuration verticale des racks, ou encore des baies « open rack » alimentées en courant continu, moins énergivores et plus efficientes en termes d’exploitation. Toutes ces solutions répondent à de nouveaux besoins et devront, à terme, être intégrées dans les outils DCIM. Au-delà d’une cinquantaine de racks, il devient nécessaire d’avoir un DCIM pour maîtriser l’urbanisation de son datacenter. Pour des petites salles d’une vingtaine de racks, des solutions plus simples existent. Efirack propose, installe, configure et maintient des solutions pour des salles de 30 racks comme pour des datacenters de plus de 2 000 racks. Nous accompagnons également nos clients dans la prise en main de ces outils et proposons des formations adaptées pour leur apporter une réelle autonomie.
Propos recueillis par Alexandre Arène