A l’échelle mondiale, l’énergie photovoltaïque, qui correspond à toute énergie produite à l’issue de la mise en place et de l’utilisation de panneaux solaires, est déjà bien développée. Son utilisation a grimpé de 48% depuis 2015, et l’on estime que 31 000 panneaux solaires sont installés chaque heure dans le monde, manifestant la croissance constante du recours à cette énergie renouvelable. La Chine, leader en matière d’utilisation du photovoltaïque (22,9%), est toutefois lentement mais surement rattrapée par le Japon, dont la production représente 15,5% de la production mondiale, au coude à coude avec les Etats-Unis, qui en produisent, eux, 14,2%. Derrière les géants Européens que sont l’Italie, la Grèce ou encore l’Allemagne dans ce domaine, la France représente 2?5% de la production d’énergie photovoltaïque. Toutefois, la traiter de mauvaise élève serait injuste, au vu des ambitieux projets portés dans ce domaine.
En effet, l’énergie photovoltaïque est aujourd’hui la troisième source d’énergie renouvelable utilisée en France. Devancée par l’hydraulique ou encore l’énergie éolienne, qui emploie par exemple 20 000 personnes, contre 7500 pour le photovoltaïque en 2017, l’énergie solaire représentait, en 2015, 15% de la production d’énergie nationale. Un chiffre non négligeable qui s’accompagne d’un bond réalisé depuis 2005 : le recours a cette énergie a de fait augmenté de 63% depuis 2005, témoignant d’un réel investissement dans ce domaine. Aujourd’hui, trois régions occupent le devant de la scène dans ce domaine, rassemblant 85% de la production nationale : l’Auvergne, l’Occitanie ainsi que la Nouvelle Aquitaine se sont attelées au développement et à la construction de parcs photovoltaïques. On compte par exemple 67 400 panneaux solaires en Auvergne, et 59 687 en Nouvelle Aquitaine. Si ces chiffres peuvent paraître minimes à côtés de superstars du photovoltaïques comme la Chine par exemple, ils soulignent tout de même le recours prononcé à cette énergie verte.
La France, soucieuse donc de se tourner de plus en plus vers cette énergie propre et, sous certains aspects, économique, a développé un projet à la hauteur du défi écologique qui attend nos sociétés. Elle investit et développe plus encore l’énergie photovoltaïque dans le but que cette dernière représente 32% de la production d’énergie en 2030, multipliant de ce fait par cinq la puissance et l’étendue des parcs français. Si les investissements grimpent en flèche dans ce domaine, c’est également parce que les innovations en la matière, comme par exemple le recyclage des produits issus des raffinages lors des constructions de panneau solaire, assurent à l’énergie photovoltaïque une compétitivité et un rendement particulièrement intéressants.
Afin de soutenir et de relever ce défi ambitieux, le problème réside dans le recours à l’autoconsommation par les français. En 2017, 20 000 foyers produisaient eux même leur électricité grâce à la pose de panneaux solaires sur leur habitation. Ce chiffre encourageant n’est toutefois pas suffisant à faire de l’énergie photovoltaïque la première énergie verte. L’autoconsommation présente pourtant de nombreux avantages non négligeables. En cas de surproduction par exemple, l’énergie fournie est redistribuée, et assure ainsi aux ménages une compensation financière intéressante. En plus du gain financier, l’autoconsommation apparait aujourd’hui comme une solution d’avenir qui peut permettre à la France d’être un des leader mondiaux de la production d’énergies vertes.
Si le défi est ambitieux, la France semble aujourd’hui en bonne voie pour assurer une transition écologique durable et responsable, qui permettrait de s’appuyer, à l’avenir, sur une production d’énergie 100% verte.