Pour un suivi médical qui répond aux besoins des femmes
Dans la région de Notsé, au Togo, les bénévoles d’Électriciens sans frontières mènent un projet intitulé « Villages santé et développement durable » qui permet de fournir simultanément l’accès à l’eau, à l’assainissement et à l’électricité dans 9 villages.
Dans le dispensaire du village de Tsinigan, qui dispose de lumière grâce à l’installation de panneaux solaires et de batteries, un membre du personnel soignant nous raconte : « L’électricité permet de brancher un réfrigérateur pour conserver les vaccins importants. Dans la salle de suite de couches, on peut maintenant garder les femmes sous surveillance quelques nuits après leur accouchement. Désormais, elles ne sont plus dans l’obscurité. » La lumière permet ainsi de contribuer à la baisse de la mortalité infantile et maternelle grâce à de meilleures conditions de santé.
Pour soutenir les femmes en tant qu’actrices du développement économique
Qu’il s’agisse de la mise en service d’outils de production ou plus simplement d’éclairage, l’arrivée de l’électricité crée une rupture qui améliore les modes de vie, et notamment celui des femmes.
La ville d’Ouahigouya au Burkina Faso ne dispose d’aucun système de gestion des déchets et subit la pollution due au grand nombre de sacs plastiques abandonnés. L’association Movement a créé un centre de production d’objets issus du recyclage des plastiques récupérés et emploie 18 femmes en situation de précarité sociale et économique. Grâce à l’électrification du centre réalisée par Électriciens sans frontières, la production se fera dans de meilleures conditions, générant un meilleur rendement, ce qui contribuera à augmenter progressivement le nombre de machines à coudre, métiers à tisser et permettra à terme d’’employer une quarantaine de femmes.
Pour améliorer les conditions d’éducation des filles et soutenir leur « empowerment »
L’éducation a des retombées positives considérables sur l’amélioration des revenus et c’est un levier de première importance pour garantir l’égalité des chances*. L’institutrice adjointe du village de Nassawara au Niger raconte : « Certains élèves n’ont pas de lampes pour étudier le soir à la maison, ce qui peut les conduire à l’échec scolaire. Grâce à l’électricité à l’école, je peux venir préparer ma classe et je peux aussi inviter les élèves à faire des exercices et donner des cours de rattrapage. »
À Madagascar, dans le village de Ranomafana, après une formation à l’électricité délivrée par Électriciens sans frontières, la congrégation des Filles de la Charité a pu réaliser l’alimentation en électricité d’un de ses bâtiments, sœur Augustine témoigne : « Suite à la formation, avec les sœurs nous avons réussi à construire un générateur photovoltaïque et les installations intérieures associées en toute autonomie. » Former à l’électricité permet de transmettre des compétences indispensables pour améliorer l’autonomie des populations et des femmes.
Si l’accès à l’énergie est fondamental pour les femmes, il est également important qu’il soit porté par les femmes.