Valérie Jovet aime la remise en cause et les nouveaux challenges. Après une carrière de 30 ans, essentiellement chez Legrand, elle s’attelle aujourd’hui à la création de sa propre entreprise. Elle est bénévole depuis 2011 : « J’ai connu Électriciens sans frontières par Legrand, au moment où j’avais envie d’aider les autres de par le monde. Quand je me suis inscrite, mon principal objectif était d’aider les femmes et les filles. Je suis convaincue que l’éducation des filles leur permettra de connaître leurs droits afin de ne plus se faire abuser, et que l’émancipation des femmes est la clé du développement économique en Afrique. »
Charlotte Boyé a 33 ans et après une carrière dans l’armée de terre, elle est aujourd’hui technicienne chez Enedis où elle intervient à la fois au niveau opérationnel et en activité clientèle. Charlotte est bénévole depuis 2016 : « Pour moi, donner du temps et s’investir dans le domaine associatif c’est important, c’est un engagement personnel que j’apprécie. Au sein d’Électriciens sans frontières, je peux utiliser mon expertise acquise chez Enedis dans un but non lucratif et d’entraide. »
Valérie Jovet précise que « s’engager, c’est prouver qu’il est toujours possible de se dévouer aux autres, et c’est d’abord une énorme source de progression de soi. Culturellement, on a fait longtemps croire à la femme qu’elle ne pouvait pas accéder aux métiers techniques. Même si ce monde change, on en voit toujours les stigmates. Aujourd’hui, Électriciens sans frontières, à l’instar de la filière électrique, est encore à connotation très masculine. Atteindre la parité, c’est ce que nous allons essayer de faire dans la délégation Normandie : si des femmes sont membres du secrétariat régional, alors d’autres femmes rejoindront plus facilement la délégation. Cela démontrera leur bienvenue a priori, il ne suffit pas de le dire, il faut le démontrer ».
Charlotte Boyé nous explique : « J’espère que ce partage d’expérience aura un impact et une influence sur d’autres femmes, sur le fait de s’engager dans ce domaine, mais j’ai conscience que ce n’est pas facile. Il n’y a pas beaucoup de femmes dans ces métiers. À travers mon témoignage, j’aimerais motiver d’autres femmes et leur montrer qu’elles ont tout autant leur place dans le bénévolat que dans la filière électrique, comme moi. » Elle invite d’ailleurs les femmes de la filière et celle venant d’autres horizons à passer le pas : « Si vous êtes dans la réflexion ou si vous êtes motivée à vous engager, je vous conseille de venir découvrir l’association comme j’ai pu le faire la première fois, par curiosité, et de décider par la suite. Je pense avant tout que c’est un engagement personnel d’être bénévole, il faut en ressentir l’envie et être prête à donner du temps personnel. »
Avec 20 % de femmes parmi les bénévoles au sein de l’association, il semble aujourd’hui important que les femmes sachent que l’ONG a besoin de tous les profils, tant sur le terrain que dans les instances de gouvernance. Comme aime l’expliquer Valérie Jovet, « la parité dans un groupe est essentielle à un bon équilibre d’échanges d’idées ». Elle va plus loin en imaginant « un projet réalisé par les femmes pour les femmes, et là, non seulement il sera peut-être plus facile de trouver sa place au féminin mais vous verrez ce que les femmes sont capables de faire vraiment ! ».
Qui sommes-nous ?
Électriciens sans frontières, est une ONG de solidarité internationale, qui lutte depuis 1986 contre les inégalités d’accès à l’électricité et à l’eau dans le monde. Grâce au soutien de nos 1 300 bénévoles et à nos partenariats avec des acteurs locaux, nous favorisons le développement économique et humain en utilisant les énergies renouvelables.