La formation en tant qu’outil de professionnalisation est un levier de compétitivité au service de la performance de l’entreprise. Elle est créatrice de valeur. Pourtant, toutes les entreprises ne savent pas évaluer correctement leurs collaborateurs pour leur procurer, in fine, les connaissances et savoir-faire nécessaires. Trop souvent, les contenus portent sur des savoirs déjà acquis, donc inutiles. Précurseur, le Groupe Hager, qui a fait de la formation un cheval de bataille, s’est doté d’un outil à la hauteur de ses ambitions. Baptisé « explore » (voir encadré), ce label est en fait l’organisme de formation au service des marques du groupe. Doté d’une feuille de route précise : assurer et conforter la montée en puissance de la filière.
« La vocation d’explore, souligne Tanya Clementz, responsable du pôle conception, est d’accompagner nos collaborateurs et clients vers plus d’autonomie et de performances, en leur permettant l’acquisition d’une expérience évolutive, pour répondre aux besoins d’employabilité des salariés et favoriser l’accroissement de l’activité des prestataires. »
Pour atteindre ces objectifs, explore met en œuvre l’ingénierie de formation, qui regroupe « l’ensemble des méthodes et pratiques pour analyser une demande précise et les moyens pour y répondre, c’est-à-dire les besoins de formation et leurs modalités ». Duale, l’ingénierie de formation revient à endosser la casquette d’architecte-créateur et celle de facilitateur. Architecte-créateur, « dans le sens de concevoir, structurer des contenus et parcours pédagogiques, définir des méthodes et moyens à mettre en œuvre, coordonner le suivi et l’évaluation de la formation ». Facilitateur, « car nous sommes les garants du maintien du niveau de compétences, de motivation et d’implication des participants ».
Les cycles de formation, « conçus par nos experts, répartis en dix blocs de compétences », tendent vers un objectif majeur, « tout en privilégiant toujours plus de créativité dans les contenus et les modalités : améliorer l’expertise métier en favorisant le passage de la connaissance au savoir-faire, applicable sur le terrain ». Une philosophie résumée en une formule, qui pourrait être aussi une devise, « juste à temps, juste assez, juste pour moi », qui revient à ne délivrer que l’information utile et nécessaire pour passer à l’action.
Pour atteindre la compétence, « explore pratique la méthode du 25-45-30 ». Ce qui signifie que « 25 % des connaissances acquises le sont en formation théorique, 45 % en formation pratique lors de la mise en application sur le terrain, et les 30 % restants lors d’accompagnements terrain avec un coach qui guide, corrige et aide à trouver le bon geste ou la bonne méthode ». Un parcours qui peut être personnalisé, « nous permettons à chaque profil d’apprenant, en fonction de son appétence, de choisir le mode d’apprentissage qui lui convient : du plus ou moins présentiel, au plus au moins distanciel ».
Car le processus pédagogique grâce aux outils digitaux dispose de nouveaux moyens d’action, le paperboard et le Post-it cohabitent désormais avec la tablette et le smartphone, analogique versus numérique.
Mais les médias numériques ne sont qu’un moyen, un nouvel outil et non une fin en soi. Au sein d’explore, « entre présentiel et distanciel, nous arbitrons pour ajuster le bon dosage digital ». Les séances présentielles « peuvent être consacrées aux sujets qui nécessitent des approfondissements », tandis que le e-learning, qui s’affranchit des distances, « rend possible l’acquisition en toute autonomie de savoirs, ainsi qu’à des séries d’exercices qui autorisent l’auto-évaluation, par exemple ».
Par le truchement des technologies digitales, le formateur intervient à tous les niveaux du processus d’apprentissage, présent physiquement dans la salle de formation, mais aussi au-dehors, de manière dématérialisée, il est présent en amont de la session de formation, par exemple grâce à des tests de mesure afin de connaître le niveau de compétence des apprenants.
L’enjeu du numérique, dont l’objet est de servir la pédagogie et non d’asservir, « réside dans l’expérience utilisateur qu’elle va offrir aux participants ». La plupart des cognitivistes sont assez d’accord sur le sujet, on ne persévère jamais autant que lorsqu’on aime ce que l’on fait. Et d’ailleurs, tout le monde peut en faire l’expérience, je joue donc j’apprends, d’où l’obligation de rendre l’apprentissage non seulement ludique mais aussi « attractif et interactif ». La formation digitale peut être à la fois asynchrone, seule devant l’écran, mais également synchrone, « répondant ainsi aux besoins d’interaction des apprenants avec leurs collègues, par exemple ». Ce partage « implique l’apprenant et l’aide à passer du statut de spectateur au statut d’acteur de sa formation ».
L’usage du numérique en formation conjugue flexibilité et efficacité, tout en apportant une valeur ajoutée telle que des activités interactives sur tablettes, des simulations de programmation ou encore la manipulation de produits volumineux. Par exemple, « nous avons intégré de la réalité augmentée à nos formations tertiaires pour permettre à l’apprenant de travailler sur le câblage d’un TGBT que l’on ne peut déplacer ».
Le numérique redessine les contours de l’acte pédagogique, et son avenir est assuré pour au moins deux raisons. Les « millennials », à ce jour, ne sont pas loin de représenter la moitié de la population active. Cette génération communément appelée Y, des « digitales natives », qui a plus d’appétence pour le numérique que ses aînés, ne manquera pas d’imposer naturellement ses codes, et aura forcément une influence sur l’architecture et la modalité du parcours didactique. Par ailleurs, le temps de la véritable formation continue est arrivé, la formation initiale ne sera qu’un sésame pour entrer dans la vie active, mais ne garantira en rien l’obsolescence ! C’est pourquoi le rapport est en train de s’inverser, la prospective prévoit que, d’ici peu, nous devrons consacrer 80 % de notre temps professionnel en apprentissage, le solde en production. L’ingénierie de la formation a donc elle aussi de quoi sourire à l’avenir…
Olivier Durand
À propos de Hager Group
Hager Group compte parmi les fournisseurs leaders de solutions et de services pour les installations électriques dans les bâtiments résidentiels, tertiaires et industriels. La marque Hager représente le cœur de métier de l’entreprise. Elle couvre une large gamme de produits et de services, de la distribution d’énergie électrique à la gestion technique des bâtiments, en passant par le cheminement de câbles et les dispositifs de sécurité.
Jusqu’à aujourd’hui, Hager Group reste une entreprise indépendante gérée par les membres de la famille Hager. Son siège se situe à Blieskastel, en Allemagne.
11 500 collaborateurs réalisent un chiffre d’affaires de 2 milliards d’euros (2018). Les composants et les solutions du groupe sont produits sur 22 sites répartis dans le monde, et ses clients leur font confiance dans plus de 120 pays.
Les dix parcours de la formation « explore »
En créant explore en juin 2019, Hager Formation et Daitem Formation refondent leur offre et créent un dixième domaine de compétences dédié aux formations sur la sécurité, l’intrusion et le contrôle d’accès.
Les dix blocs de compétences ont été entièrement repensés pour répondre plus précisément aux besoins des stagiaires et proposer des parcours adaptés :
Le cœur de métier : Réglementation ; Habitat ; Tertiaire.
La valeur du métier : Maison connectée ; Sécurité ; Bâtiment connectée KNX ; Management de l’énergie ; E-mobilité.
Le développement du métier : Business et management ; Développement personnel.
explore propose des formations à forte valeur ajoutée, qualifiantes et certifiantes, éligibles au CPF, ainsi que des parcours de formation progressifs allant du niveau débutant à expert. Également, explore est le seul organisme de formation d’un fabricant à proposer la totalité des formations certifiantes du protocole KNX, par l’atteinte de trois niveaux : Partner (niveau 1), Advanced (niveau 2) et Tutor (niveau 3).
Avec plus de 900 sessions organisées en 2019, les formations du groupe Hager ont réuni 5 000 personnes, lors de :
– sessions inter-entreprises, valorisant les échanges/interactions entre pairs,
– sessions intra-entreprises, organisées au sein d’une entreprise pour répondre à un besoin spécifique,
– sessions sur mesure, travaillées en fonction d’un cahier des charges et d’une demande client déterminés.