Le béton fait partie des incontournables en matière de construction. Résistant et économiques, il s’est longuement imposé comme matériaux de référence dans le monde du bâtiment. Toutefois, ce matériaux -de par les rejets d’émission carbone qu’il engendre- est polluant et doit donc aujourd’hui être repensé afin de respecter des attentes écologiques précises et toujours plus exigeantes. Dans cette perspective sont par exemple créées de nouvelles formes de ciments, composant principal du béton et, à l’origine pourtant de 5% des émissions de carbone mondiales. En vue de réduire ces émissions néfastes , des sociétés comme les Ciments Hoffmann, ont créé des ciments qui réduisent conséquemment les émissions de Co2, sans toutefois compromettre la solidité du matériau. Autre innovation, un tissu souple qui prend la forme et obtient la résistance du béton en contact avec de l’eau, évitant ainsi le recours à l’usage de ciment. Ces deux matériaux innovants démontrent donc la possibilité de limiter les émissions de Co2 tout en continuant à construire des bâtiments résistants au temps.
Si les réductions d’émission de Co2 sont un des enjeux centraux des problématiques écologiques, le gaspillage alimentaire est également une des préoccupation majeure propre à notre temps. De ce fait, apparaissent de nouveaux matériaux sur la base de la récupération d’aliments destinés à être jetés afin d’endiguer ce gaspillage, qui représente aujourd’hui un tiers des aliments produits dans le monde. Le Royaume-Uni a par exemple développé les « Chip(s) board », des panneaux fabriqués à partir de pommes de terre inutilisées, dans le but de s’en servir comme isolant pour les habitations notamment. Si cette innovation n’a pas encore été véritablement testée et donc commercialisée, il n’en demeure pas moins qu’elle démontre une possible réutilisation de matériaux à des fins utiles pour les consommateurs en recherche de matériaux respectueux de l’environnement dans la construction de leurs habitations.
Dans une démarche similaire d’utilisation de ressources végétales est également apparue l’isolation par l’utilisation des champignons. Le mycéliun, partie végétative des champignons possède de nombreuses facultés isolantes, démontrées par des chercheurs du monde entier : la biofabrication du mycélium vise à laisser la moisissure d’un champignon se nourrir d’un substrat, comme la sciure de bois par exemple. Développé dans un moule adapté à la forme destinée à isoler l’espace choisi, ce dernier se développe et peut ainsi se poser contre cette même surface, isolant ainsi cette dernière de manière efficace et purement naturelle.
L’usage des champignons n’est toutefois pas l’unique solution innovante d’isolation proposée par les entreprises soucieuses de développer des matériaux éco-responsables dans le domaine de la construction. Sont apparues il y quelques temps déjà les dalles acoustiques en bois, qui assurent une isolation phonique qui n’a plus à faire ses preuves. Peintes avec des couleurs issues de teintures végétales, ces dalles de bois s’imposent désormais comme un matériau écologique de bout en bout, et offre aux consommateurs une véritable opportunité de concilier leurs ambitions écologiques et le confort d’une habitation correctement isolée.
Le bois, et tout particulièrement le liège est également un matériau qui a fait peau neuve pour proposer des solutions d’isolation éco-responsables. Grace à sa grande étanchéité le liège vous assure une isolation phonique et thermique efficace. De plus, résistant aux insectes et aux champignons susceptibles d’endommager le matériau, le liège garantit une durée de vie qu’il n’aurait rien à envier à des matériaux plus polluants.
Les matériaux d’isolation se renouvellent donc dans une perpective plus respectueuse de l’environnement, mais des matériaux de revêtement d’habitations voient également le jour dans cette même démarche. C’est notamment le cas des nouvelles façades purifiantes : composées de matériaux éliminant les particules fines contenues dans l’air, ainsi que les nombreux agents polluants, la surface photocatalytique de ces façades améliore de manière notable la qualité de l’air entourant les habitations.
Le bambou, aux propriétés proches de celles du chêne (peu de sensibilité aux variations de température, et très résistant) s’impose également de nos jours comme une alternative responsable dans le domaine des revêtements d’habitations. Le bambou étant une plante, et non un arbre, cette solution se dégage donc des préoccupations liées à la déforestation, tout en conférant à une construction un aspect naturel et design.
Dans nos intérieurs également se développent ce type de solution, plus respectueuses de l’environnement. Au salon Domotex de Hanovre, Nadura a par exemple présenté un nouveau mélange composé de fibre de bois, de pigments et de liants trois fois plus épais qu’un revêtement de sol classique. Possédant une résistance semblable à celle d’un carrelage céramique, cette alternative pour habiller les sols de nos maisons est un bon compromis entre esthétisme et respect de l’environnement.
Les offres sont donc désormais multiples et s’appliquent à tous les domaines relatifs à la construction : structure, isolation ou encore aspect esthétique, de nombreuses entreprises travaillent aujourd’hui dans le but de développer ces matériaux innovants, en s’appuyant sur des ressources plus responsables, qui garantissent ainsi le respect de l’environnement, et la préservation intelligente ou la réutilisation des ressource produites.