Selon le dictionnaire, la domotique est l’ensemble des techniques visant à intégrer à l’habitat tous les automatismes en matière de sécurité, de gestion de l’énergie, de communication…Ces technologies participent activement au débat du bâtiment non carboné.
Avec 44% de la consommation énergétique en France et 25% des émissions de CO2, le bâtiment est un enjeu majeur dans le débat de la transition énergétique. Les pouvoirs publics ont pris la mesure du sujet en renforçant la réglementation. Les réglementations pour les logements neufs sont toujours plus drastiques, avec objectif d’arriver à un parc de bâtiments à énergie positive. La réglementation environnementale 2020 (RE2020) œuvre en ce sens avec un recours aux énergies renouvelables, mais aussi à une domotique plus intelligente pour moins consommer.
Pour réussir ce pari, il est essentiel d’introduire fortement les énergies renouvelables bas carbone (électricité, photovoltaïque, bois…) et de faire fructifier leurs atouts en les couplant à des technologies intelligentes. Les chiffres sont plutôt édifiants. Une habitation équipée de panneaux photovoltaïques peut engendrer environ 20% d’économies sur la facture électrique. En les associant à une domotique efficace, les économies peuvent grimper jusqu’à 50%. Les derniers chiffres sur les coûts de production de l’énergie électrique présentés dans ce numéro (page6) montrent que leur installation est rentable.
Il est impératif de sortir du débat : le photovoltaïque, ça pollue surtout chez les Chinois. Toute activité humaine pollue, mais les technologies évoluant tellement vite, personne ne sait de quoi seront capables le photovoltaïque et les batteries de stockage dans dix ans.
Pour l’heure, il est indispensable de s’équiper de solutions domotiques de pilotage centralisé. La Fédération Française de Domotique et la SmartBuilding Alliance ont fusionné pour devenir SBA en s’appuyant sur trois puissants piliers : smart home, smart building et smart city. Cette organisation se structure pour peser très fort sur les débats et rendre le bâtiment interopérable, prêt pour le service R2S et le plus petit impact écologique. Un cursus de formation dédié aux installateurs, bureaux d’études, collectivités… va se développer en 2020, car beaucoup d’acteurs essentiels sur le terrain ne savent concrètement pas quoi faire et par où commencer.
Les bonnes intentions sont là, il est temps de structurer le marché et les offres pour construire le monde de demain.