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3 Questions à… Frédérique Deriquehem, leader de la Practice Infrastructure, Environnement et Immobilier chez Progress

Frédérique Deriquehem

La demande sur les postes de direction traditionnels intègre-t-elle aujourd’hui des compétences et des savoirs liés à la transition énergétique et numérique ou une sensibilité particulière à ces sujets ?
Frédérique Deriquehem – Nous distinguons deux catégories de recrutement : celui des dirigeants et celui des experts auprès de la direction. En ce qui concerne les dirigeants, ils doivent posséder une sensibilité particulière à l’innovation et la capacité à promouvoir leur action, à développer des partenariats et à innover. De plus, ils doivent être en mesure de comprendre les enjeux des transitions actuelles, principalement numérique, mais également environnementale. Au sujet des experts, nous sommes amenés à chercher des compétences plus techniques et par domaine.

Constatez-vous une évolution des profils recherchés ? Pouvez-vous nous citer quelques exemples ?
F. D. – Lorsque nous élaborons un cahier des charges avec nos clients, nous testons cette sensibilité aux enjeux actuels. Lorsque nous avons recruté le PDG d’un des leaders de la mobilité dans le monde, il est clair que sa forte sensibilité aux enjeux de transitions numérique et environnementale a été un atout majeur. En passant de l’eau aux transports, il a su transposer son savoir acquis précédemment dans un autre domaine. De mon point de vue, il faut tout de même être prudent, car aujourd’hui cette question de l’expérience des transitions et des transformations peut être mal exploitée. En tant que recruteurs, nous nous devons de conseiller nos clients et de regarder, au-delà des compétences techniques, si le ou la candidate est capable de sortir de sa zone de confort, de nouer des partenariats et de se remettre en cause.

La transition écologique des entreprises passe par une volonté forte des équipes dirigeantes. De quelle manière ces publics sont-ils sensibilisés à ces enjeux et comment Progress répond-il à ces demandes ?
F. D. – Aujourd’hui, nous sommes sensibilisés aux enjeux des transitions en tant que citoyens, sur les plans personnel et politique, comme en tant que professionnels. Notre rôle, en qualité de conseil, est d’être dans la vigilance et l’anticipation. Nous pouvons évoquer et souligner l’importance des sujets, organiser des rencontres entre dirigeants, mais nous n’allons pas plus loin. Le meilleur moyen de se mettre au service de ces transitions est de réaliser des « greffes intelligentes » entre secteurs, en identifiant des profils agiles et adaptables. Notre objectif est d’être passeurs et facilitateurs. Le meilleur apport de Progress aux enjeux de transitions énergétique ou numérique est de faciliter le partage d’expérience entre les différents secteurs d’activité. Mais attention aux généralités ! Si la transition numérique est quasi systématiquement présente dans les cahiers des charges, la transition énergétique concerne davantage certains secteurs clés directement impactés, comme l’immobilier ou l’énergie. La transition écologique des entreprises et la RSE sont des enjeux clés pour l’avenir et constitueront un facteur d’attractivité et de fidélisation pour les futurs potentiels. Nous sommes bien placés pour accompagner ces transformations passionnantes compte tenu de notre modèle marqué par l’expérience et résolument moderne.

Propos recueillis par Alexandre Arène

Filière 3e: