Face à l’urbanisation croissante de la planète, la question du logement devient de plus en plus préoccupante pour les populations. Afin d’économiser les sources d’énergie, l’habitant de demain se veut plus vert, partagé et connecté.
Avec neuf milliards d’habitants dont deux tiers vivant en ville d’ici 2050, la Terre s’apprête à assister, dans les prochaines décennies, à de profonds changements démographiques, environnementaux et socio-économiques. À la croisée de ces évolutions, l’habitat est déjà en pleine transformation pour mieux s’adapter aux besoins futurs. Logements plus petits, pièces modulables et partage d’espaces communs (jardin, buanderie, garage, etc.) constituent autant de tendances permettant aux ménages de vivre en ville sans se ruiner. Pour ce faire, la maîtrise des dépenses d’énergie s’avère également cruciale à l’avenir. En France, les bâtiments résidentiels et tertiaires représentent en effet 45 % de la consommation nationale, comme l’ont rappelé Jacques Mézard et Nicolas Hulot, respectivement ministres de la Cohésion des territoires et de la Transition écologique et solidaire, lors de la présentation du projet de rénovation énergétique des bâtiments le 24 novembre dernier. Chiffré à 14 milliards d’euros sur cinq ans, le plan du gouvernement vise à rénover 500 000 logements par an, dont 150 000 « passoires thermiques » aux performances énergétiques classées F ou G. La France en compte près de 7,4 millions, qui sont notamment occupés par 2,6 millions de ménages modestes, donc d’autant plus impactés par un coût supérieur des dépenses en chauffage. Au-delà des travaux entrepris, qui concernent également le parc immobilier public (écoles, administrations, etc.), l’État envisage d’instaurer un système de bonus-malus, basé sur la performance énergétique des logements, pour les propriétaires, et d’interdire la location des biens les plus énergivores à partir de 2025.
Le danger environnemental et sanitaire des énergies fossiles
Encore au stade de la concertation jusqu’à fin janvier, le Plan bâtiment durable (PBD) du gouvernement devrait être finalisé fin février pour être présenté début mars. Car l’urgence n’est pas seulement économique ; elle est aussi environnementale et sanitaire. Méconnue du grand public, la pollution de l’air intérieur tuerait chaque année 4,3 millions de personnes dans le monde, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), soit trois fois plus que le SIDA, la tuberculose et le paludisme réunis, et 15 fois plus que les guerres. Dans ce domaine, la France a réalisé de nets progrès grâce notamment à l’installation d’équipements moins énergivores comme les dispositifs de chauffage électrique, les pompes à chaleur ou les appareils fonctionnant à partir d’énergies renouvelables (EnR).
Entre 1990 et 2014, les émissions de CO2 dans le secteur résidentiel ont baissé de 20 %, selon le rapport 2017 du Commissariat général au développement durable (CGDD). Issue à 72,3 % du nucléaire et à 17,8 % des EnR en 2016, l’électricité française présente l’avantage d’être décarbonée à 95 %, n’émettant que 40 g de CO2 par KWh contre près de 10 fois plus (430 g) en Allemagne. Mais malgré leurs performances économiques et environnementales, les équipements de chauffage électrique dans les nouveaux bâtiments collectifs sont en chute libre, passant de 70 à 10 % depuis 2012. La faute à un coefficient appliqué sans discernement à toutes énergies transformées, qui favorise le recours aux combustibles fossiles plutôt qu’à l’électricité.
La domotique : gage d’économie, de confort et de sécurité
Dans le bâtiment, l’avenir semble pourtant tout tracé pour les systèmes électriques connectés, à l’image des nombreuses innovations dans le domaine de la domotique. Capables de gérer le fonctionnement des volets, de la ventilation ou encore du chauffage en fonction des conditions extérieures comme de l’usage intérieur, les technologies de la maison intelligente permettent d’effectuer d’importantes économies d’énergie. Elles constituent également un atout pour le confort des habitants, en rendant possible l’éclairage des pièces à distance, l’ouverture et la fermeture programmée des portails et stores ainsi que le contrôle de la température à partir d’une simple application. Les radiateurs intelligents s’adaptent ainsi aux préférences des utilisateurs pour adapter la température dans chaque recoin du logement. La domotique est également gage de sécurité pour le foyer en cas de vol, de danger (fumée, fuite de gaz, etc.), d’accident domestique ou pour permettre aux personnes dépendantes de rester à domicile. Finaliste du prix EDF Pulse 2017, l’interphone vidéo connecté Hi) vous alerte sur votre smartphone dès qu’il repère une activité devant votre porte. Sa fonction vidéo surveillance vous permettant de surveiller votre perron. Le secteur est d’ailleurs en plein boom avec l’apparition d’applications comme Imperihome, Home (Google) ou encore Homekit (Apple), qui permettent de contrôler l’ensemble des appareils d’un logement à partir de son smartphone ou de sa tablette. Depuis fin 2016, EDF s’est aussi lancé sur le marché des objets connectés avec Sowee, une station connectée à internet pour piloter le chauffage, l’éclairage de la maison et bientôt la fermeture des volets et le rechargement de la voiture électrique. Équipée d’un mode économie en cas de dépassement du budget de chauffage, elle affiche également la météo et le trafic en temps réel. Nombreux sont les acteurs français qui imaginent la maison de demain et se positionnent sur ce marché prometteur.
Bonjour,
Pour des solutions de bon sens, voir aussi le « Manifeste pour une « frugalité heureuse » » à cette adresse :
http://www.frugalite.org
Economiquement,
r