Cette année encore il a fallu rajouter 1 000 m2 de plus pour accueillir les 465 exposants et 81 sociétés représentées dans les halls du parc des expositions de Nuremberg (Allemagne), une augmentation de 7 % par rapport à 2016. Des exposants dont près de la moitié étaient des sociétés non allemandes avec une très forte représentation de la Chine et des USA. La France se situait en 4e position avec 29 entreprises présentes. Des sociétés dont certaines sont fidèles depuis de nombreuses années comme Mersen qui dépasse les 15 participations ; Auxel-Amphenol, fabricant de connexions de puissance pour l’industrie, le ferroviaire ou l’aéronautique ; Cefem spécialisé dans les transformateurs et selfs de puissance, les interrupteurs industriels et coffrets de sécurité ; Exxelia, fabricant de solutions électroniques et électromécaniques performantes pour l’aéronautique, le spatial, la défense ou le médical ou Petercem, fabricant de solutions électrotechniques pour environnements sévères. La plupart de ces sociétés viennent du secteur des composants et sous-ensembles, mais il faut noter la participation d’Exagan, petite société grenobloise issue de Soitec et du CEA dans le domaine en plein développement des composants de technologie GaN.
Car, du côté des composants toujours bien représentés par les leaders mondiaux ABB, Infineon,Fuji, Semikron, ST Microelectronic ou Toshiba, les nouvelles technologies des composants SiC ou GaN sont de plus en plus utilisées pour des semi-conducteurs très performants pour les environnements difficiles (photovoltaïque, e-mobilité, militaire…).
Des conférences pour faire le point sur les nouvelles technologies et applications
Les 5 journées de formations et conférences jumelées avec le salon ont également vu une forte croissance avec plus de 800 participants pour les 300 conférences et présentations couvrant tous les sujets liés à l’électronique de puissance, ses composants, les nouveaux développements et les nouvelles applications. Là encore une audience internationale avec plus de 60 % de visiteurs étrangers.
Moments toujours très attendus de ces 3 journées, les « keynotes » présentant l’état de l’art et les futurs développements et marchés de sujets particulièrement importants ou nouveaux pour toute la profession.
Pour l’e-mobilité, Robert Lassartesses, responsable des 9 équipes de 150 ingénieurs de recherche de Renault à Guyancourt (78) pour les technologies et composants du véhicule électrique de demain, a ainsi présenté les différentes solutions de recharge pour les trajets longue distance avec en projet pour 2030 la « route électrique » intégrant les dispositifs de recharge sans contact. Ce projet dirigé par l’Institut Vedecom avec Renault et Qualcomm a passionné la salle.
Le second keynote, présenté par H. Krattenmacher de SEW-Eurodrive, a expliqué comment l’électronique de puissance va révolutionner les usines de fabrication de « l’industrie 4.0 » avec des équipements mobiles, communicants et intelligents. Le 3e keynote de Ionel Jitaru de Rompower-USA s’est intéressé à l’évolution des technologies et topologies des convertisseurs pour répondre à des besoins de plus en plus sophistiqués.
Ces journées PCIM ont une fois de plus montré la vitalité de la recherche et du développement en électronique pour des applications de plus en plus larges, de l’industrie au spatial, des transports aux énergies renouvelables ou au médical.
Et rendez-vous est déjà pris pour PCIM 2018 du 5 au 7 juin 2018.
Jean-Paul Beaudet