Les industriels placés sous la bannière du syndicat Uniclima nous affranchissent des aléas climatiques et rendent plus confortables nos lieux de vie et de travail. Ces industries, thermiques, aérauliques et frigorifiques, qui sont autant de PME, grands groupes, sont des acteurs majeurs qui participent activement à l’enrichissement de notre économie, en particulier grâce à leurs efforts pour maintenir et développer sur les territoires leurs sièges sociaux ainsi que leurs sites de production et de R&D.
Uniclima, c’est donc la qualité de l’air, le chaud et le froid. « Une particularité en Europe », souligne son président François Frisquet, également directeur général délégué de la société homonyme. Une structure qui semble ne présenter que des avantages, « elle nous procure à la fois une vision transversale de nos métiers et permet de proposer des solutions mixtes ». Alors qu’au-delà des frontières, la tendance est de scinder l’activité chauffage du traitement de l’air, le modèle Uniclima serait cependant sur le point de faire école, puisque « l’Italie pourrait nous emboîter le pas et adopter notre organisation ».
Le syndicat représente ainsi pas moins de sept secteurs d’activité (1), « pour des applicationsdans les secteurs résidentiels, tertiaires et industriels », qui disposent au sein du syndicat d’un comité stratégique dédié, « présidé par un industriel, qui définit les axes d’actions ». Des groupes de travail se chargent « de mener les travaux nécessaires à la mise en œuvre de ces orientations et réunissent, pour chaque domaine, les meilleurs experts de nos entreprises adhérentes ».
Le syndicat a pour vocation de donner la meilleure visibilité possible de ses industriels auprès des instances françaises, européennes et internationales. Il fait valoir leur point de vue et défend leurs intérêts, notamment en mettant en avant « les apports passés et à venir [des industriels] dans le domaine de la performance énergétique et promeut une approche qui intègre tous les impératifs de bien-être, santé et qualité de vie à l’intérieur des bâtiments et cela quelle qu’en soit la destination ».
Du lobbying donc, mais pas que. Uniclima aide ses adhérents à maîtriser leur avenir en participant à l’élaboration des réglementations qui les concernent, techniques, environnementales, économiques… Le développement de cette filière est primordial, car son impact économique sensible, « notre syndicat fédère à ce jour 83 sociétés ou groupes, répartis sur 311 sites, dont 76 usines, et génère pas moins de 24 800 emplois ».
Impliqué dans le processus de la transition énergétique, Uniclima et ses industriels le sont aussi dans une démarche environnementale. L’écoconception en fait partie, « sur ce point particulier, nos ingénieurs réfléchissent et innovent de manière globale, depuis la conception des produits jusqu’à l’anticipation de la gestion de leur fin de vie ». La démarche technique d’Uniclima et de ses membres peut s’appuyer sur un bras armé puissant, le Cetiat : Centre technique des industries aérauliques et thermiques. Une institution, dotée de laboratoires accrédités, qui permettent d’effectuer des essais de conformité aux normes françaises, européennes et internationales concernant les matériels et les produits fabriqués par les entreprises membres du syndicat, et « réalisent par ailleurs des études et des recherches d’intérêt général pour la profession ». Ces études permettent l’élaboration de normes au sein des différents bureaux de normalisation dans lesquels Uniclima est présent : UNM, BNG et Afnor (2).
Parce que l’information est le nerf de la guerre, Uniclima a rapidement ressenti la nécessité de fournir à ses partenaires une information « maîtrisée et certifiée ». D’où la mise en place, dès le début des années 2000, d’une base de données organisée en deux sites distincts (3), qui permet aux fabricants d’Uniclima de fournir à leurs donneurs d’ordre un accès privilégié à des informations vérifiées et donc « crédibles car auditées auprès de nos adhérents », à la fois commerciales et techniques notamment grâce « à l’unique base technique et réglementaire pour les produits du génie climatique ». Cette plate-forme globale ou e-catalogue « est mise en place pour notre compte par l’association Atita, [association technique des industries thermiques et aérauliques], qui apporte sa compétence dans la gestion des bases de données et garantit le bon fonctionnement et la confidentialité du service Catalogue Électronique ».
Volontaire, doté d’outils performants, le syndicat a cependant abordé l’année 2017 avec prudence, « certains commentateurs nous annonçaient une reprise de l’activité dans le secteur du bâtiment, une tendance pas encore apparue dans nos chiffres de 2016 ». À relativiser toutefois, « il est vrai que notre profession intervient plutôt en fin de processus de construction avec un décalage de 12 à 18 mois, ce qui pourrait se traduire par une accélération pour nos métiers dans les constructions neuves en fin d’année 2017 ». Et par ailleurs les traditions ayant la vie dure, l’échéance électorale de cette mi- année, fut peu propice au développement des activités. L’attentisme étant de mise ! Mais l’échéance est derrière nous, alors…
L’optimisme modéré pour le bâtiment neuf « reste à confirmer pour la rénovation, que ce soit pour le tertiaire ou pour le résidentiel individuel ou collectif, la rénovation est notre challenge et notre priorité pour 2017 ». En effet, « dans le cadre de la réussite de la transition énergétique, la plus grande source d’économies d’énergie réside dans la rénovation des bâtiments existants ». Pour le résidentiel, « l’effet d’incertitude économique joue à plein et les consommateurs ont peu tendance à anticiper la rénovation de leurs biens immobiliers ». Aucune obligation ne pèse sur les propriétaires, seules subsistent des incitations, comme le crédit d’impôt CITE « qui a été reconduit à peu près à l’identique en 2017 ». Côté tertiaire, « les entreprises en l’absence de croissance font preuve de la même prudence, en ce qui concerne les systèmes de climatisation ou de ventilation ». Mais nul doute que le meilleur est à venir, les industriels d’Uniclima « sont capables de proposer des solutions pertinentes et innovantes en termes de performance et d’économie, nous sommes multi-énergies, multi- produits et donc multi-solutions, nous proposons du sur mesure. »
Dans tous les cas, Uniclima se donne les moyens de mettre en valeur le travail et les innovations de ses industriels. Il est en effet l’un des rares, sinon le seul syndicat, à posséder son propre salon, « Interclima », associé à « elec ». Cette manifestation qui se tiendra cette année du 7 au 10 novembre (4), rassemblera en un même lieu, Paris Nord Villepinte, tous les acteurs du génie climatique et de la gestion technique du bâtiment. Rendez-vous est pris pour les frimas de la fin de l’année…
Les secteurs que représente Uniclima
– Chaudières et Brûleurs gaz-fioul
– Radiateurs à eau chaude
– Energies renouvelables, solaire thermique et chaudières biomasse
– Pompes à chaleur
– Froid, Climatisation
– Ventilation et Traitement d’air des bâtiments
– Filtration, Dépoussiérage, Assainissement des atmosphères de travail.
Olivier Durand
(1) Voir encadré.
(2) Union de Normalisation de la Mécanique – Bureau de Normalisation du Gaz – Association Française de Normalisation.
(3) www.catalogueuniclima.fr / www.techniqueuniclima.com
(4) Retrouvez les infos pratiques sur le site : www.interclimaelec.com