Le CES est le point de convergence des industries électroniques et de l’Internet des objets. Peu de produits présentés à cette grand-messe annuelle sont réellement novateurs, mais chacun apporte sa touche propre avec son évolution, ce qui confirme les tendances initiées dans le monde. Ce salon incarne tous les excès de l’industrie des loisirs numériques, car on y découvre une bonne partie de l’offre et des nouveautés ou prototypes. Dans des secteurs comme les fintech, biotech, medtech, cleantech, les loisirs, l’éducation ou encore le commerce, la dynamique autour des startups françaises s’accélère. La présence massive des jeunes pousses françaises n’est pas passée inaperçue. Avec 230 sociétés sur place, la France est le 3e pays le mieux représenté.
Le smart home a le vent en poupe
Tandis que certains marchés comme les smartphones (+2 %) ou les tablettes (-8 %) s’essoufflent, la Consumer Technology Association (CTA) prévoit une très forte progression du marché de la domotique en 2017 (+57 %). Autre signe encourageant, la surface consacrée au smart home sur le salon était en hausse de 33 % par rapport à 2016. La France était particulièrement bien représentée, avec de nombreux exposants et des synergies intéressantes entre grands groupes et startups ou PME (Legrand / Netatmo ou Somfy / Myfox, par exemple). Malgré quelques efforts, la standardisation n’est pas la tendance. Les écosystèmes propriétaires construits autour d’un grand fabricant pullulent, à l’image des Google Nest, Amazon Echo, Samsung SmartThings, Apple HomeKit et IFTTT. Microsoft a dévoilé Windows HomeHub, son assistant domestique intelligent, qui sera présent dans une future version de Windows 10. À quand la compatibilité entre les objets grâce à un protocole standardisé unique, comme dans l’IT ?
L’intelligence artificielle est partout
Dans la pratique, on retrouve surtout l’IA dans la reconnaissance de la parole incarnée par Amazon Echo, Google Home, Apple Siri et Microsoft Cortana et qui s’embarque dans une foule d’objets, des lampes de General Electric aux montres connectées. Mais c’est encore l’IA qui sert à la reconnaissance des images, utilisée aussi bien pour la vidéosurveillance avec une Nest Cam que pour les véhicules à conduite automatique chez tous les constructeurs et équipementiers automobiles. Sur ce CES 2017, Amazon Alexa dominait nettement en matière d’assistant vocal et hub domotique. On trouvait un nombre incalculable d’objets connectés qui s’appuient sur son intelligence artificielle. Peut-être parce que c’est la plus aboutie du moment. Alexa est ainsi directement intégrée au fonctionnement d’un lave-linge (Whirlpool), d’un réfrigérateur (LG), d’un aspirateur (Samsung) ou encore d’une TV (Amazon). Embarqué dans ces appareils connectés, le système Alexa devient un « majordome » domotique, véritable centre névralgique du foyer. La prochaine étape est son intégration dans des smartphones, venant ainsi concurrencer en direct Google Now ou Siri. Alexa s’immisce dans l’habitat, mais également dans les projets de voitures autonomes, comme le prouve son intégration dans l’offre BMW Connected pour les clients du constructeur allemand.
Les services à l’honneur
Pas facile de parler de services dans un salon consacré aux produits, mais de nombreux acteurs français comme La Poste, Engie, Boulanger ou Leroy Merlin ont mis en avant la nécessité d’accompagner l’utilisateur avant, pendant et après l’installation d’une solution domotique.
Le courant continu pointe le bout de son nez
Est-ce le futur de l’installation électrique ? Pour la première fois, en tout cas, le courant continu était présenté au CES avec tout ce que cela apporte en termes d’économie d’énergie, de simplification d’installation et, surtout, de distribution décentralisée. À suivre de près dans les années à venir !