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3 questions à Jean-Marc Bally, Managing Partner d’Aster

Aster est née il y a plus de 16 ans, initialement au sein de Schneider Electric, en tant que structure d’investissement en capital risque. Aster a par la suite évoluée vers un format novateur associant un modèle d’indépendance d’investissement et une base de souscripteurs institutionnels et industriels dont notamment Schneider Electric, Alstom et Solvay. Notre ambition est de constituer des fonds d’investissements qui agissent en véritables catalyseurs d’écosystèmes d’innovation entre jeunes sociétés et grands groupes et contribuent de ce fait un support de développement significatif aux sociétés que nous finançons.

Aster compte une quinzaine de collaborateurs, elle est non seulement présente en France mais aussi en Europe, en Amérique du Nord, en Israël, en Chine et en Afrique. Depuis sa création, elle a investi dans plus de 45 sociétés.

Nous permettons aux sociétés que nous finançons de se développer plus rapidement en les aidant à générer des partenariats, à développer des accès marchés avec ces industriels et les faire bénéficier d’un effet significatif de notoriété. Cette approche s’effectue dans une activité «business hub», l’idée étant de réunir ces différents acteurs dans un lieu d’échange commun qu’est Aster.

Pour quelles raisons une entreprise comme la vôtre joue ce rôle de mise en relation des industriels et des startups ?

C’est une proposition de valeur qui a du sens et nous différencie significativement des autres investisseurs qui n’ont pas pour la plupart une approche et un engagement aussi significatif.

Par ailleurs, ce qui caractérise le plus souvent une jeune pousse, c’est son manque drastique d’accès marché, l’industriel pouvant jouer de ce fait ce rôle d’accélérateur en étant un vecteur de développement complémentaire très efficace. Un grand groupe se caractérise généralement par une base commerciale très importante, une « supply chain » optimisée et aux dépens de sa capacité d’innovation. Une jeune , quant à elle, est force d’innovation alors que sa démarche commerciale reste à construire et développer. Le rôle d’Aster est de jouer le lien entre ces deux mondes.

Qu’apportez-vous aux industriels ?

Nous apportons plusieurs éléments. Tout d’abord une ouverture sur les tendances émergentes portées par la myriade de startups qui veulent bousculer l’ordre des choses. Il faut rappeler toutefois la destinée commune à beaucoup de jeunes entreprises : beaucoup se lancent mais seulement quelques-unes réussiront. C’est la règle. Le plus compliqué pour un industriel est de comprendre ces mécanismes et de s’associer aux entreprises les plus dynamiques pour bénéficier de leur agilité tout en leur permettant de bénéficier de son assise commerciale. Notre rôle en tant qu’investisseur est d’analyser et sélectionner les initiatives les plus prometteuses prises aux quatre coins du monde parce qu’elles dessinent les grandes tendances émergentes quel que soit le domaine technologique. En résumé, je dirais que nous permettons aux industriels de mieux préparer leur avenir vis-à-vis de marchés en constante évolution et de se familiariser à un écosystème de partenaires novateurs. Nous les mettons en relation avec des sociétés qui nous semblent pertinentes pour créer des partenariats technologiques et commerciaux, des accords de développement… Nous leur apportons également la compréhension de ces dynamiques de marchés, car au-delà de la mise en perspective des nouvelles tendances, il s’agit de comprendre comment elles se concrétisent. En conclusion, je dirais que ces différents éléments permettent à l’industriel de mieux préparer son avenir en étant au fait des changements et nouvelles technologies qui sont susceptibles de compter dans un avenir proche.

Filière 3e:
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